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Exploitation du phosphate : l'homme d'affaires australien détaille le projet


Pendant l’exposition à la présidence, Colin Randall répondra aux interrogations des citoyens.
Pendant l’exposition à la présidence, Colin Randall répondra aux interrogations des citoyens.
MAKATEA, le 20 novembre 2016. Pour la première fois, Colin Randall, président directeur général de la SAS Avenir Makatea, présente les détails du projet de la reprise d'exploitation du phosphate de Makatea et la réhabilitation de l'atoll. Nombre d'emplois, prévision des tonnages de phosphate, chiffre d'affaires attendu…, l'homme d'affaires australien répond à nos questions.

Du 30 novembre au 3 décembre, vous organisez une exposition à la présidence sur Makatea. Vous y présenterez le projet de reprise d'exploitation du phosphate sur l'atoll et sa réhabilitation. Est-ce une opération séduction du grand public ?

Nous allons présenter à tout le monde les informations. Sans connaître l'ensemble des informations, il n'est pas possible de comprendre le projet et de le considérer correctement. C'est un problème et c'est pourquoi cette exposition est prévue.
En septembre, le conseil municipal de Rangiroa a voté le soutien du projet de reprise d'exploitation du phosphate. J'étais présent à la réunion de ce conseil municipal. Le président Fritch aussi. Celui-ci a dit qu'il soutenait le projet à condition qu'il y ait un accord général de la population et des propriétaires. Il a proposé de mettre à notre disposition la présidence pour une exposition pour expliquer aux gens ce projet.

En 1966, la Compagnie Française des Phosphates d’Océanie est partie de Makatea. En quelques semaines, la cité minière est devenue une ville fantôme. Que peut-on exploiter aujourd’hui et comment ?
A une profondeur de seulement 6 à 7 mètres, nous avons découvert une couche de phosphate, inexploitée précédemment, qui s'est déposée dans le lagon originel de Makatea il y a quelque 800 000 ans. La couche de phosphate est de 0.6 à 1 mètre d'épaisseur. Cette couche s'étend entre les trous. Ce phosphate a été déposé en même temps que celui du lagon de Mataiva.
La ressource en phosphate a été estimée à 6.5 millions de tonnes. C'est du phosphate de haute qualité. Nous pensons vendre 250 000 tonnes par an. La durée d'exploitation est prévue pour 26 ans. Il y aura 73 emplois directs. La tonne sera vendue 138 dollars US car c'est du phosphate de bonne qualité.

Concrètement, en quoi va consister ensuite la réhabilitation ?
Nous signerons un acte de caution bancaire en faveur du Pays pour garantir la bonne fin de nos engagements sur la réhabilitation des parcelles. La réhabilitation se fera progressivement au fur et à mesure de l'exploitation. Environ 22.3 hectares seront réhabilités chaque année. Le coût de la remise en état est 2 500 Fcfp par mètre carré, soit 25 000 000 Fcfp par hectare. La garantie bancaire sera de 10 millions de dollars.


Vous assurez qu'il n'y aura pas d'expropriation. A combien seront loués les terrains des propriétaires ?
"Il n'y aura pas d'expropriation. Nous connaissons tous les propriétaires terriens. Il y aura une discussion privée avec les propriétaires (pour le montant de la location)."

Quelles sont vos prévisions de chiffre d'affaires ?
"90 000 m3 de concassage seront réalisées par an. Le prix de vente sera de 5000 Fcfp par m3 (Cost, Insurance, Freight) Papeete. Le total des ventes par an est donc estimé à 450 millions.
250 000 tonnes de phosphate par an sera exploité. Le prix de vente est de 138 dollars US par tonne FOB (Free on Board) à Tema'o, soit 35 millions de dollars US par an. Au total, pour ces deux activités, cela représente 39.5 millions de dollars. "

Quels sont les clients potentiels du phosphate ?
"Par le passé, les trois clients du phosphate étaient l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. Ce phosphate est l'un des plus purs au monde car il est issu de la mer et non des oiseaux. Au Japon, Mitsui et Mitsubishi sont intéressés. Ce phosphate sera utilisé en ferme bio car c'est un phosphate naturel. La seule chose à faire est de le sécher."

Quelles seront les retombées financières pour la Polynésie française ?
En considérant les cotisations sur les salaires et les diverses taxes, le taux de contribution de Avenir Makatea est de 52 % de son chiffre d'affaires total à l'export, en tenant compte des salaires et des cotisations sociales. Hors salaires, cela représentera 17.96 milliards de Fcfp pour l'ensemble de la durée d'exploitation.


Quels est votre calendrier prévisionnel ?
La demande de concession minière a été déposée en juillet dernier. Nous souhaiterions avoir la concession minière en juillet 2017. En août et septembre 2017, des feo et du calcaire pourraient être cassés pour remplir les trous dans la zone du village et installer des unités de logement. En décembre 2017, du phosphate serait alors ensaché dans des big bag car les clients veulent avoir d’abord du phosphate en grande quantité pour qu'ils puissent tester.
En juillet 2018, les vieux bacs de stockage de la CFPO et les tunnels de transport seront restaurés.
C'est le dossier le plus compliqué et difficile que j'ai jamais fait mais c'est aussi celui qui a le plus grand bénéfice social. C'est pourquoi, je suis très engagé. Pour tous les projets, vous avez besoin de quatre choses : la passion, la patience, la persévérance et de l'argent. Et quel argent depuis le début de ce projet il y a six ans ? Mon argent.

Combien d'argent a ainsi été investi ?
Jusqu'à août dernier, deux millions de dollars US ont déjà été investis.

Vous annoncez 73 emplois pour l'exploitation du phosphate. Les travailleurs seront-ils des employés locaux ?
Ces 73 emplois seront répartis entre Makatea et Tahiti. 62 seront à Makatea et onze à Papeete. La priorité sera d'abord donnée aux personnes de Makatea, puis de la commune de Rangiroa puis aux personnes de Polynésie française.

Mais y a-t-il dans ces îles des personnes formées pour ce travail ?
Bien sûr. Ils devront être formés pour l'utilisation des équipements à Makatea. Il y a aussi déjà des personnes originaires de Makatea qui travaillent dans des mines de nickel de Nouvelle-Calédonie qui veulent rentrer.

Vous estimez le coût de la réhabilitation à 2 500 Fcfp le m2, ce n'est rien comparé aux bénéfices que vous ferez.
Bien sûr, s'il n'y a pas de profits, il n'y a pas de projets. C'est une histoire simple car sinon personne n'investirait.


Les détracteurs du projet craignent l'impact sur l'environnement. Vous-même reconnaissez les côtés négatifs en parlant de "l'impact potentiel sur les oiseaux endémiques" et "les plantes endémiques". Quelles dispositions allez-vous prendre pour répondre à ces risques ?
"J'ai un consultant indépendant (le bureau d'études Pae Tai-Pae Uta, ndlr) qui a préparé une liste de mesures que nous devons prendre. J'ai aussi retenu de mon expérience en Australie ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Nous avons aussi des eu des expériences en Australie qui montrent qu'on peut faire du bon travail. C'est exactement ce que nous allons faire ici."

Réhabilitation : environ trois mètres de moins de haut

La Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie (CFPO), créée en 1908, a exploité le phosphate de l'atoll de Makatea sur une superficie de 1 036 hectares. Pour comparaison, l’atoll a une superficie totale de 2 400 hectares. Jusqu'à 2 000 personnes ont habité sur l'atoll lors de sa période industrielle. Selon le dernier recensement, il n'y avait plus que 68 habitants.
La SAS Avenir Makatea prévoit d'exploiter et de réhabiliter 600 hectares, soit près de 60 % de l’ancienne zone exploitée. La réhabilitation se fera au fur et à mesure. Pour faire simple, la société ira chercher le phosphate entre 6 à 7 mètres de profondeur puis, une fois celui-ci récupéré, elle procédera à la réhabilitation. En résumé, "on exploite, on réhabilite, on exploite, on réhabilite".

La SAS Avenir Makatea annonce qu'après consultation des habitants, certaines zones ne seront pas exploitées, ni réhabilitées. Ainsi, la zone où sont les grottes de Moumu ne sera pas touchée. La zone de l’ancienne voie ferrée vers le mont Aetia , où il y a le fare mauve notamment, ne sera pas non plus concerné par la reprise de l’exploitation.

La zone du mont Putiare ne sera pas non plus exploitée. Il y a quelques semaines, le maire délégué de Makatea, Julien Mai, confiait vouloir présenter cette zone au patrimoine mondial de l'Unesco.

Une bande de 100 mètres à proximité des falaises et de la forêt primaire sera aussi laissée telle quelle.
Alors qu'aujourd'hui certaines parties de Makaetea, anciennement exploitées par la CFPO, ressemble à des alvéoles d'abeille inutilisables, il est difficile de comprendre comment va se faire la réhabilitation de Makatea. Voici les étapes décrites par la direction de SAS Avenir Makatea :
« La réhabilitation de chaque surface se fera en plusieurs étapes :

1- "Différentes prospections de reconnaissance sont préalablement réalisées pour la végétation afin d'identifier la présence d'espèces protégées et de nids, pour la détection de la hauteur du plafond de grottes souterraines, par topographie."
"Si la zone est exploitable et réhabilitable, le défrichage est effectué et les débris mis en compost."
2 - La seconde étape consiste "à retirer le sable resté présent éventuellement dans les feo, pour éviter un mélange par la suite. L'opération est faite à l'avancement mécaniquement, avec un excavateur à distance.

3- Le "préremplissage (des trous) est réalisé avec du calcaire mou précédemment pris et conservé en arrière".
4- Retrait des feo : "la partie dure, exploitable en granulat des feo est retirée. Elle est soit en partie utilisée sur place pour du remplissage ou en mélange, soit emportée à la zone de concassage pour préparation et expédition ».
5- Retrait du calcaire doux : "la partie inexploitable, constituée de calcaire doux, est broyée et mise en tas. Cette partie du sol représente environ 4 à 5 mètres de haut. Elle va servir ensuite à combler les trous. »
6- Exploitation de la couche de phosphate : "La couche de phosphate est retirée et traitée pour séchage et conditionnement. »
7- Préparation du nouveau sol : "Mise en place et étalement du calcaire mou, dépose du compost".
8- Parcelle réhabilitée : « Le sol est réhabilité, d'une altimétrie inférieure de trois mètres environ par rapport au terrain initial, au sommet des trous. En attente, il est replanté par des espèces indigènes, arbres et arbustes. »

Une exposition du 30 novembre au 3 décembre

« Afin de garantir à un public le plus large possible d’accéder à toutes les informations relatives au projet Avenir Makatea, une première exposition est organisée à la présidence de la Polynésie française du 30 novembre au 3 décembre de 9h à 17h », annoncent les organisateurs. « Durant quatre jours, il sera possible de s’informer au travers des différents documents mis à la disposition du public, de rencontrer les équipes en place et de participer aux conférences qui seront données sous le chapiteau de la présidence. L’exposition portera sur le passé, le présent et l’avenir de Makatea et de ses habitants. L’exposition partira ensuite vers Rangiroa, Mataiva et Tikehau pour terminer en exposition permanente à Makatea en accord avec le maire Julien Mai. »

Une manifestation contre la reprise de l'exploitation

L'atoll de Makatea a été classé site prioritaire de conservation en 2005 par des spécialistes de l'environnement
L'atoll de Makatea a été classé site prioritaire de conservation en 2005 par des spécialistes de l'environnement
Depuis septembre, les associations Fatu Fenua no Makatea et Te Rupe no Makatea montent au créneau pour dénoncer le projet d'exploitation de phosphate à Makatea. Elles ont prévu de manifester pendant la durée de l'exposition devant la présidence.
"Nous ne sommes pas réfractaires à un projet de développement sur l'île", indique Sylvana Nordman, présidente de l'association Fatu Fenua no Makatea. "Il y a tout un potentiel de développement en matière de tourisme vert, d'apiculture ou de culture maraîchère. On veut un vrai développement durable pour l'atoll."
Les deux associations craignent que l'exploitation du phosphate et la réhabilitation de l'île aient un impact négatif sur l'île. L'atoll de Makatea a en effet été classé site prioritaire de conservation en 2005 par des spécialistes de l'environnement dont Jean-Yves Meyer, délégué à la recherche. L'atoll abrite une faune et une flore plus riches que partout ailleurs dans l’archipel des Tuamotu : des oiseaux et plantes endémiques y ont été recensés.

Les deux associations ont récemment reçu le soutien de l'association Sauvons la forêt, qui a mis en ligne une pétition. Vendredi, celle-ci avait reçu près de 57 000 signatures. Dans un courrier, la Fédération des associations de protection de l’environnement Te Ora naho « met en garde contre les graves conséquences que ce projet engendrerait, s’il était mis à exécution, en particulier, sur l’écosystème de l’île et sur la vie de ses habitants ».
Dans un courriel, rendu public, Lucien Montaggioni, sédimentologue, a souligné que « Le plateau supérieur porte des formations coralliennes et des gisements de fossiles divers ( mollusques, échinodermes, foraminifères ...) datant du Miocène moyen (environ 15 millions d'années ) qu'on ne retrouve pas ailleurs en Polynésie. C'est donc un site unique pour l'ensemble de la Polynésie et rare à l'échelle du Pacifique ». Il ajoute : « il est évident que le fait d'araser le plateau pour accéder aux phosphates supprimera définitivement ces gisements fossilifères ».

Rédigé par Mélanie Thomas le Dimanche 20 Novembre 2016 à 19:00 | Lu 5623 fois
           



Commentaires

1.Posté par TETUANUI Monil le 21/11/2016 05:58 | Alerter
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Il est demandé à tous ceux qui prétendent être ayants droit des revendiquants des 223 terres exploitées par la Compagnie Française des phosphates de l'Océanie au début de 1900 d'exiger des comptes à la Direction des Affaires de Terres de l'Etat sur l'application du décret du 24 août 1887 relative aux revendications spoliatrices apportées par l'Etat Français au 19ème siècle dans notre fenua. Il y a lieu de demander réparation à l'Etat des dégâts énormes engendrés par ces revendications spoliatrices à travers la Convention Européenne de la Sauvegarde des biens de famille dont la France est signataire....... Alors, il faut faire très attention à ce qui se promet à Makatea..... Il faut être présent aux débats à la Présidence cette fin de mois de novembre BLINDER avec tous les documents de preuve......... CA VA SE SAVOIR CETTE VERITE

2.Posté par fiututafé le 21/11/2016 07:18 | Alerter
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La réhabilitation présenter par le promoteur de projet est qualifiée par le Professeur émérite Lucien Montaggioni de, je cite : Fumisterie et escroquerie pour les habitants de Makatea, car après l'exploitation le site sera inhabitable..à l'image de Nauru. Cela dit exactement, ce qui a toujours été dénoncé.

3.Posté par microstring le 21/11/2016 08:41 | Alerter
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Une fois de plus, la France est responsable selon les polynésiens. Mais quand donc ceux-ci feront leur mea culpa ?
Aie, je sens que je vais me faire "astiquer"!

4.Posté par Aubrac le 21/11/2016 10:03 | Alerter
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L'exploitation du phosphate à Makatea au début du XXème siècle a été l'affaire de la famille Goupil et des financiers britanniques qui ont constitué ensemble "la Compagnie Française des Phosphates d'Océanie". L'Etat français n'était pas impliqué dans cette opération qui était uniquement privée. L'exploitation du phosphate de Makatea s'est faite au principal profit des pays anglo-saxons de la zone Pacifique et à destination du Japon. A l'époque, la France se fournissait en phosphate auprès de l'Afrique du Nord.
Par contre, ce que l'on peut reprocher au Territoire, c'est de ne pas avoir organisé la fin de l'exploitation industrielle et d'avoir laissé le site à l'abandon, sans aucun projet de réhabilitation des lieux.
Quant aux revendications des terres, c'est un autre problème. Voir à ce propos l'étude de Tamatoa Bambridge.

5.Posté par I LOVE MAKATEA le 21/11/2016 10:45 | Alerter
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A aucun moment ils n evoquent le Risque de pollution de la Nappe phreatique , Une nappe surement plusieurs fois Millenaires , vue l age de Makatea , qui abrite des fossiles de 15 millions d années , c est pas Rien

Cette ile merite d etre eriger en parc naturel pour sauvegarder la faune et flore endemique , unique au monde ,
Une Flore transporté par nos ancestres sur leurs pirogues a but medicinales , et qui racontent les grands voyages de nos tupunas de part le monde , par l origine de chaque plante . Car les habitants de Makatea , fatu fenau sont descendanst du clan Mihi roa , les maitres de l ocean , les plus grands navigateurs du pacifique ..D ou sa richesse sur le plan Culturel et Naturel .

Makatea merite d etre eriger en parc naturel aussi pour sa richesse sur le plan scientifique , et pour permettre aux habitants de vivre de l eco tourisme , par des randonnées , la mise en place d un Musée avec des fossiles uniques de l ere Myocene , et avec l histoire de la faune , les rupe , pigeons verts unique de makatea , les Areho , escargots des montagnes multicolores unique au monde sa flore si particuliere de l ile, ses grottes , sa geologie ,ses pierres si particulieres . L histoire de l ere phosphates ...
Les habitants pourraient recevoir les touristes ferues de la natures chez l habitant ..; il y a une Vraie Richesse dans le tourisme vert , qui est NON polluante et Perenne ...
.L eau de makatea , si authentique avec son gout particulier , merite d etre protégé ,Car c est une EAU pure , cristaline qui a une tres grande valeur medicinale

. Malheureusement ce projet , risque de polluer l eau , et cela impliquera la mort de l ile pour les habitants , car si ce n est pas Pendant les travaux de concassage , avec des risques de effondrements des galeries millenaires souteraines , ce sera , apres ,car la zone Arazé , si elle devait etre habité , le sol sera permeable , et les infiltrations de pollutions multipliés par les habitations et les infiltrations menageres

Sans compter la pollution de l air avec les poussieres de phosphates qui sont toxiques pour le corps humain et sources de maladies ...

Ce projet est la porte d entrée pour permettre au Pays d exproprier les propri...

6.Posté par I LOVE MAKATEA le 21/11/2016 10:56 | Alerter
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Signez notre petition Dites NON a l extraction de Phosphate a makatea , Makatea c est Notre Paradis
Merci de signer

https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1075/sauvons-makatea-arche-de-noe-de-la-polynesie-francaise?t=358-287-5225-1

7.Posté par fiututafé le 21/11/2016 11:26 | Alerter
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Tu te trompes post 3, il s'agit d'une société française, il n'est pas évoqué La France..aiaiaia!!!

8.Posté par fiututafé le 21/11/2016 11:27 | Alerter
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très avec toi I Love Makatea...

9.Posté par Erick Monod le 21/11/2016 15:08 | Alerter
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Le discours de Colin Randall , il a été répété à Ocean Island , à Nauru , a Matahiva puis à Niau ....chaque fois l'argent et la cupidité , chaque fois les millions et les emplois que l'on fait miroiter à des populations trop crédules ou à des politiques dont aimerait bien savoir comment et par quoi ils ont été convaincus..
Allez voir aujourd'hui ce que sont devenues Nauru ou Ocean Island réhabilitées par les exploiteurs : un cauchemar environnemental et humain .l Les entreprises exploitantes sont riches et florissantes , merci....
Julien Mai , quand tu es venue me chercher , il y a longtemps , pour sauver ton île et ses propriétaires menacées par la loi dite du trentenaire , je suis venu et ensemble , nous avons tourné un des plus beaux magazines de ma vie professionnelle . Après sa diffusion , les propriétaires se sont fait connaître ..et ton île était sauvée .
Quel que soit les arguments du projet , si tu l'acceptes , tu vas tuer Makatea pour la deuxième fois ....et pour ce crime la ce sont tes enfants qui te maudiront...

10.Posté par fiututafé le 21/11/2016 18:33 | Alerter
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Erick Monod, ton reportage est un des plus beaux car il a été réalisé et commenté avec coeur..Je l'ai beaucoup apprécié. merci pour ton commentaire.

11.Posté par Erick Monod le 22/11/2016 00:11 | Alerter
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Pour rendre nos regrets plus douloureux , saviez-vous qu'avant l'arrivée des pelles et des brouettes sur les 2000 hectares du plateau , ce dernier était si fertile que les premiers habitants de l'île l'avaient consacré à la femme .
Ils y avaient même construit l'un des rares , si ce n'est le seul marae de Polynesie consacré aux femmes .
On dit que les femmes stériles et désespérées venaient alors des archipels dans l'espoir de retrouver une fertilité ...
D'ailleurs encore dans les années 50 , une branche basse d'un tamarin en bord de mer , servait de support aux femmes de l'île qui alors accouchaient encore debout .L'ecorce de la branche était usée àux endroits où les mains la serraient pendant les douleurs de l'accouchement ..
Et que dire de cet extraordinaire escalier géant , aux marchés de plusieurs mètres de long qui permettaient d'accéder du plateau à la plaine côtière . Ce veste archéologique , vieux de plusieurs siècles , a été rasé par Georges Kelly , alors ministre de l'Agriculture pour permettre aux camions de monter et descendre dans le cadre d'un projet fumeux de développement agricole !!!

12.Posté par Val le 22/11/2016 13:01 | Alerter
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une pétition de 57 000 signatures mais combien sont déjà allés à Makatea ? Combien connaissent l'attente des 75 personnes vivant sur l'île ? Combien connaissent les problématiques polynésiennes ? Pour ou contre il convient que seuls les personnes connaissant l'atoll s'expriment il me semble...... Vous parlez d'argent mais les investisseurs ne sont pas des philanthropes comme chacun d'entre vous.
De toute façon si le projet ne prend pas forme les investisseurs repartiront avec leur argent et investiront ailleurs. Et comme d'habitude, on accusera les autres, les méchants, les étrangers, etc.... mais on balayera jamais devant notre porte !
Vous refusez un projet.
Vous proposez plein d'autres solutions. Ok !
Agissez !
Investissez et créez des sociétés qui feront vivre Makatea !
Allez chiche. En êtes vous capable avant de critiquer .......

13.Posté par Erick Monod le 22/11/2016 15:50 | Alerter
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Tu as parfaitement raison , Val , il faut pouvoir non seulement proposer d'autres projets de développement mais se donner la volonté politique et les moyens financiers de les réaliser ..
Dans le cas de Makatea , l'Australie , aussi bien dans l'exploitation de ses minerais sur son territoire qu'à l'extérieur à Nauru et Ocan Island , a largement démontré qu'elle était capable du pire aussi bien dans le non-respect de l'environnement , la réhabilitation et le mépris des populations concernées par ses exploitations .
J'ajoute qu'il est exact que le phosphate de Makatea est d'une exceptionnelle qualité . Alors , comme il avait été décidé pour Matahiva et Niau , gardons le précieusement pour le jour où la Polynesie devra gérer seule son développement et son destin .Aujourdh'hui , lHistoire veut que la France nous accompagne...et c'est bien..
Mais qui peut savoir ce que demain sera ?

14.Posté par fiututafé le 22/11/2016 21:07 | Alerter
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Val post.12, sur les 75 pers que tu évoques, seuls 27 attendent un emploi. 4 mandatures du Maire délégué soient 17 ans de gestion de l'île..dont 8 ans au Heiva nui. Qu'importe, un dispositif financier de 2 milliards est mis à disposition des communes. Aucun projet concret pour Makatea, un quai en piteux état, un chemin traversier en mauvais état..Une nappe phréatique dont ne bénéficie pas la population. Une population dénigré par un Maire, une population oubliée et ignorée par la commune de rangiroa, volontairement depuis 2011, afin de faire gober ce projet dévastateur de l'australien, toi même tu ne sais pas de quoi tu parles..Alors je préfères finalement les 57000 sign.eh oui!! Au moins ils savent pourquoi ils ont signé.

15.Posté par fiututafé le 22/11/2016 21:18 | Alerter
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C'est simple, le projet des australiens rendra le site exploité, inhabitable, incultivable, stérile, sans possibilité de faire quoique ce soit. Les propriétaires perdront leurs droits, car bien stipulés dans le code des mine..Les lascars qui promeut se projet, ne sont qu'une bande de neuneu, et s'en fout complètement du bien être des habitants et des jeunes de l'île de Mkt. 4 mandats, durant lesquels il n'a pas levé le petit doigt, lorsque les habitants mettaient tous leurs pognons dans des bringues à n'en plus finir, et 4 mandats plus tard, on s'inquiète de leur situation, et de leur confort??.Non mais de qui se moque t'on..L'île a un potentiel, le maire pour une fois va réfléchir sur un avenir durable..L'autralien OUST...il retourne chez lui, car y a plein de phosphate en Australie, pourquoi y va t'il pas creuser là bas??Poser vous la question.

16.Posté par Erick Monod le 23/11/2016 07:43 | Alerter
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Un dernier mot pour évoquer le vote du conseil municipal de Rangiroa qui a approuvé le projet en présence du président Fritch ...
Alors que Edouard ait les yeux qui papillonnent quand on lui promet des investissements qui rapporteraient des millions, je trouve cela presque normal : après tout c'est lui qui fait marcher la boutique... Mais qu'il encourage , cautionne et accepte une telle faute , lui un enfant de ce pays qui tant de fois a été trompé et spolié au cours des 2 derniers siècles par des gredins et arnaqueurs , ne me paraît pas du tout correspondre à l'image de l'homme que j'ai toujours respecté dans son activité politique .Mais peut être suis-je un Indecrotablele naïf ..
Quand aux élus de Rangiroa qui n'ont strictement rien à foutre de Makatea si ce n'est pour piller ses kaveu et ses citrons , ils feraient mieux de réfléchir à leur environnement et comment ils ont transformé l'étendue d'eau ou Philippe Siu devait élever des tilapia : une scandaleuse poubelle à ciel ouvert....

17.Posté par fiututafé le 25/11/2016 07:34 | Alerter
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Le projet des australiens se résume en 1 seul phrase. C'EST UN PROJET DESTRUCTEUR, LES HABITANTS AINSI QUE LES AYANTS DROITS NE POURRONT PLUS JAMAIS PROFITER DE L'ESPACE EXPLOITE ET APLANI, CAR SOUS 4 METRES DE PROFONDEUR, IL N'Y A QUE DE LA ROCHE CALCAIRE..LA REHABILITATION TELLE QUE EVOQUEE PAR CETTE BANDE DE NEUNEU, N'EST QUE DE LA FUMISTERIE ET DE L'ESCROQUERIE, POUR LES AYANTS DROITS, ET LES HABITANTS.