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Développement touristique : améliorer la qualité jusqu'aux restaurants de Papeete


Des croisiéristes au marché de Papeete
Des croisiéristes au marché de Papeete
PAPEETE, le 10 février 2015 - Pour élaborer son plan stratégique spécifique au tourisme, dénommé "Destination 2020", une dernière réunion sous forme de "séminaire sur la politique sectorielle du tourisme" était organisée ce mardi matin à la Présidence de la Polynésie pour présenter aux politiques les premières conclusions et propositions concrètes issues du travail des consultants calédoniens du cabinet Kahn&Associés.

Ces derniers auraient compilé tous les rapports écrits depuis 2004, consulté un grand nombre d'acteurs du secteur et fait réaliser une comparaison internationale de notre industrie touristique par une université hawaiienne. De ce travail découlent des propositions pratiques et transversales pour relancer fortement notre industrie touristique, qui devront être validées par le gouvernement, avant d'être publiées et mises en œuvre.

Objectif 300 000 touristes et au-delà

À la sortie de cette réunion qui a duré près de quatre heures, le ministre de la Relance Économique et du Tourisme, Jean-Christophe Bouissou, a salué les derniers chiffres publiés par l'ISPF le jour même, montrant que nous allions atteindre 180 000 touristes en 2014.

Il a du coup réitéré son objectif de 200 000 touristes pour 2015 et l'objectif plus lointain de 300 000 touristes grâce à la construction de nouveaux hôtels, ce qui serait un record absolu de fréquentation pour le Territoire. Le ministre s'est d'ailleurs bien gardé de rappeler la date avancée par son prédécesseur pour atteindre ce chiffre, qui était annoncé pour 2018. M. Bouissou ne se limite même pas à ce chiffre et pense que nous irons plus loin, à condition "de sauvegarder un équilibre social en Polynésie."

Faire participer les touristes à la vie polynésienne

Le ministre explique que lors de la réunion, les autres ministres et personnalités politiques présents ont "travaillé pour comprendre l'orientation que nous voulons donner à notre destination Polynésie française, et nous avons compris qu'en fait nous avons à la fois des potentialités bien sûr, mais aussi des faiblesses sur lesquelles nous devons absolument travailler."

Du côté des points faibles, il y a le coût de la destination, une problématique bien connue, "mais surtout il y a le modèle de tourisme que l'on souhaite. Est-ce que l'on veut le modèle 'prisonnier', celui de la croisière où des gens viennent chez nous et montent sur un bateau ? Ils dépensent évidemment, mais moins que ceux qui descendent dans un hôtel de Bora Bora, font de la pêche au gros, de la voltige… Voilà, il y a des activités qu'il faut nécessairement mettre en place pour faire en sorte que le touriste sorte de son cadre de touriste "observateur" pour devenir un touriste "participant" et actif dans le tissu social des Polynésiens."

Le Mahana Beach devra inclure les entreprises locales

"Si l'on doit faire un choix, c'est sur un type de tourisme de très haute qualité, qui a une capacité de dépense en Polynésie, pour éviter d'être noyé dans la masse. Le Mahana Beach y participe, mais il ne faudrait pas que ce soit uniquement une affaire d'investisseurs, pour que l'argent investi et l'argent amené par les touristes retourne (à l'étranger) à travers les structures des sociétés de ces mêmes investisseurs. Il faut qu'il y ait une relation avec les entreprises et activités locales, il faut que se greffe à l'intérieur de ces complexes des initiatives privées de la part des Polynésiens."

Concernant l'analyse de Zoltan Kahn qui préconise que la Polynésie devienne une référence "écolo-chic", le ministre répond : "Une destination écolo-chic, oui, c'est déjà ce que nous sommes. Mais encore faut-il que nous soyons la meilleure destination écolo-chic. Il faut porter la Polynésie au plus haut niveau, donc il faut travailler sur la qualité, la formation des hommes, jusqu'à la qualité de nos menus et ce qu'on mange dans les restaurants et à Papeete… C'est un tout, et ça ne concerne pas que le ministre du Tourisme mais aussi celui des Transports, celui de la Formation, celui des finances, etc."

Pour agir sur le prix d'un voyage à Tahiti, le ministre assure aussi travailler sur des propositions concernant le prix du billet, mais aussi le coût du travail, la fiscalité des entreprises, les contributions à la protection sociale… Mais ces questions sont étudiées dans le cadre des deux autres plans stratégiques en cours d'élaboration avec les partenaires sociaux.

Le gouvernement va maintenant déterminer des propositions pratiques et des orientations qui vont être faites au monde économique en mars dans ce plan transversal. Elles concerneront à la fois "le transport, l'architecture, la place des archipels par rapport aux Îles Sous le Vent, la qualité de service dans les hôtels, les retombées sociales de cette industrie en création… "

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mardi 10 Février 2015 à 17:43 | Lu 1778 fois
           



Commentaires

1.Posté par Ariitaia le 11/02/2015 09:40 | Alerter
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Les serveurs sont souvent mal rémunérés pour des horaires très contraignants. Cela ne les rend pas très motivés et efficaces. Il faudrait briser le tabu du pourboire. Cela motiverait surement le personnel de restauration et de l'hôtellerie.

2.Posté par Rod le 11/02/2015 11:22 | Alerter
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vos délires avec une clientèle milliardaire c'est bien faites des avions avec uniquement des 1er classe pour eux,
mais nous on votes aux élections et on veut des avions avec des sièges normaux et pas chère !
exemple Paris Auckland à 1000 euros pour 18544 km
paris Papeete à 1500 euros pour 15750 km
soit 3000 km de moins pour 500 euros de plus , bravo l'arnaque !!!!!!

3.Posté par Le Vieux le 11/02/2015 15:55 | Alerter
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Regardez la photo. A part les perles qui néanmoins perdent chaque années de leur valeur ce que l'on propose aux touristes. Voila tout est dans la photo. Il y a des destinations ou les touristes trouvent des tapis en laine fait a la main d'une extraordinaire beauté. Les tapis sont envoyés partout dans le monde. Le tapi en laine du Pakistan transport compris est moins cher qu'un péué des Australes de la même grandeur. C'est véridique. Et il y a six mois de travail. Une petite île de l’océan Indien ou on trouve des maquettes de bateaux fabuleuses, recherchées dans le monde entier. Elles aussi sont emballées et envoyées a travers le monde. Regardez notre artisanat! Et regardez son prix!

4.Posté par manoivi le 11/02/2015 20:32 | Alerter
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Pour Le Vieux, tu as raisons la ou les gens crèvent la faim exploité par des touristes intéressés qui ne leur laissent que des miettes. J'ai une pension et j'entends toujours la même complainte, aux Australes, ils devraient nous les donner les "peue", ils n'ont que ça à faire, pour manger, ils ont la mer et le taro!!! MDR