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Deux décès liés au chikungunya


Patrick Howell, en charge de la santé au sein du gouvernement, appelle la population à se protéger contre les moustiques et à détruire les gîtes à moustiques.
Patrick Howell, en charge de la santé au sein du gouvernement, appelle la population à se protéger contre les moustiques et à détruire les gîtes à moustiques.
PAPEETE, le 18 novembre 2014. Deux personnes, âgées de près de 80 ans, sont décédées après avoir été touchées par le chikungunya, « qui a compliqué leur maladie sous-jacente », a annoncé Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire.



• Deux décès

Plus d'une centaine d'hospitalisations ont été recensées depuis le début de l'épidémie début octobre.
« Aujourd'hui, les hospitalisations sont plus ciblées », a expliqué ce mardi Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire. « On surveille surtout les personnes âgées, les personnes porteuses de maladie grave au cœur, au rein ou au foie qui peuvent se compliquer avec le chikungunya et les femmes enceintes ».
Les services de santé ont dû faire face, depuis le début de l'épidémie, à six cas de forme très grave de chikungunya. « On a compté deux décès indirectement liés l'infection au chikungunya. Il y a eu un cas en octobre et un la semaine dernière  », a annoncé Henri-Pierre Mallet ce mardi. « Le chikungunya a déclenché et fait décompenser les pathologies respiratoires et cardiaques de ces personnes qui avaient près de 80 ans. Le chikungunya a compliqué leur maladie sous-jacente. »
Ces formes graves sont rares ont tenu à rassurer ce mardi les autorités de santé. « Ce sont des personnes qui sont déjà très malades, qui ont des gros problèmes de cœur ou autre ».


• Combien de cas ?
La cellule de coordination du suivi de l'épidémie s'est réunie ce mardi après-midi. Elle estime à 8 000 le nombre de personnes qui ont consulté un médecin et qui ont le chikungunya. La grande majorité de ces cas est à Tahiti et Moorea.
« Parmi ces 8000 cas, on a environ 1000 cas confirmés sachant qu'aujourd'hui on demande de ne plus confirmer les cas systématiquement sur Tahiti et Moorea. Là les signes cliniques sont connus et les médecins les reconnaissent », explique Henri-Pierre Mallet. « En revanche, on met l'accent sur les endroits où cette maladie arrive afin de confirmer ces cas. »

La courbe de l'épidémie de chikungunya est moins croissante que celle du zika assurent les autorités. Mais « on a une population qui est naïve (qui n'a jamais connu la maladie), qui n'est donc pas protégée dont la majorité va probablement faire la maladie », met en garde néanmoins le docteur Mallet.



• Quels risques pour les femmes enceintes ?
Le chikungunya donne de la fièvre et comme toute fièvre chez une femme enceinte il y a un risque. Les femmes enceintes sont donc surveillées de quelques heures jusqu'à 48 heures si besoin à l'hôpital. « Le risque pour les femmes enceintes est en fin de grossesse », explique le docteur Mallet. « Si elles accouchent au moment où elles ont le chikungunya le virus peut passer chez le nouveau-né. Dans la moitié des cas, celui-ci peut faire un chikungunya. Il peut alors y avoir des formes neurologiques qui peuvent laisser des séquelles. »

• Attention à l'automédication

Le docteur Mallet a tenu à mettre en garde ce mardi contre une mauvaise automédication. Il recommande la prise de paracétamol. « On déconseille aussi l'aspirine et les anti-inflammatoires pour éviter la confusion avec la dengue bien que le chikungunya ne fasse pas saigner comme la dengue », explique-t-il. Mais attention à ne pas prendre de grosses doses. « Le paracétamol qu'on connaît bien le 1000, le gros, c'est maximum quatre comprimés par jour », explique-t-il. « Pour les enfants, demandez au médecin ou au pharmacien. »


• Appel aux médecins libéraux

Pour soulager les urgences de l'hôpital de Taaone et de Taravao, Patrick Howell, en charge de la santé au sein du gouvernement, a annoncé qu'il comptait demander aux médecins libéraux volontaires de « donner un coup de main pour les consultations » voire « d'ouvrir le samedi toute la journée et pourquoi pas le dimanche matin ».

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 18 Novembre 2014 à 17:32 | Lu 3227 fois
           



Commentaires

1.Posté par vetea1 le 19/11/2014 09:14 | Alerter
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et les équipes des dispensaires, elles font quoi ? l'autre matin je passais devant celui d'Arue et il était fermé...
Les personnes qui vont aux urgences du Taaone ne sont pas forcement celles qui vont voir un médecin privé. Il faudrait aussi que les dispensaires jouent le jeu...

2.Posté par Roro LEBO le 19/11/2014 13:13 | Alerter
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lebororo
Triste nouvelle... †

3.Posté par zozo le 19/11/2014 14:50 | Alerter
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80 ans ! au vu de l'augmentation grandissante de l'obésité et du diabète combien d'entre nous parviendrons à cette âge. Que des personnes très âgées décèdent suite à des virus rien de plus normal ;c'est la vie. Mais que l'etat de santé des plus jeune s'aggrave à cause des habitudes de vie là ça ne va plus. Et quand on entend le directeur de la santé dire qu' il va confier la santé au busines privé ça fait carrément peur. La CPS va carrément couler . Les Porsche CAYENNE et autres gros 4/4 on de l'avenir. Confier le ministère et la direction de la santé à des médecins, c'est comme confier le ministère de la guerre au militaire; DANGER++++

4.Posté par Mathius le 19/11/2014 21:16 | Alerter
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En vérité depuis 25 ans les conseils d'administration de la CPS et ses directeurs généraux sont des incompétents morbides, car si ces médiocres avaient axé sur la prévention, (comme pour les dents des enfants), les maladies andémiques en Polynésie, comme le diabète serait pas aujourd'hui un fléau et les caisse de la CPS ne seraient pas vidés.
Mais voilà les emplois politiques ont fini son œuvre destructeur de santé.... Marci Flosse et son système politique.