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DGAE : la rationalisation de l'administration en marche ?


Patrice Perrin, chef de service de la DGAE
Patrice Perrin, chef de service de la DGAE
C’est le nouveau mastodonte de l’administration polynésienne. Créée en juillet, la Direction générale des Affaires Economiques (DGAE) regroupe 7 services, auparavant éparpillés aux quatre coins de la capitale (1). Patrice Perrin, qui était déjà chef du service des affaires économiques, a été nommé à la tête de cette structure de 75 salariés, qui a pris ses quartiers à Fare Ute. Il le reconnaît lui-même, les économies engendrées par cette restructuration sont minces. L’avantage est ailleurs : mettre fin aux doublons, et aux incohérences d’une administration parfois kafkaïenne.

« La fusion a été bien acceptée » affirme Patrice Perrin. « Elle était même souhaitée par plusieurs petits services. Quand on est 4 dans une structure, et que deux personnes doivent faire des tâches de secrétariat administratif et de comptabilité, ça absorbe beaucoup de temps ». Voilà pour l’aspect rationnel du regroupement. Mais les économies, elles sont où ? « Il n’y a pas eu de licenciement car c’est la décision du politique » explique le chef de service, pour qui les économies se font surtout sur la disparition d’ « envies de créations de poste ». En réalité, il devrait bien y avoir des suppressions de poste, car la DGAE n’échappera pas au plan de départs volontaires. « Nous sommes concernés par ce plan qui devrait débuter en janvier 2012 », dévoile P. Perrin pour qui il sera « très difficile » de tourner avec 5 ou 6 agents de moins.

Si les économies ne se font donc pas, ou peu, sur le personnel, elles existent tout de même, et elles sont matérielles : véhicules, photocopieurs, électricité, eau, loyers… « Tout le monde est désormais rassemblé dans un même bâtiment qui appartient au pays » rappelle Patrice Perrin. Résultat de ces économies « pas gigantesques », selon les propres mots du chef de service : 38 millions en année pleine, dès cette année.

Créer des synergies

Mais l’objectif premier de la DGAE n’est pas de faire des économies. Le but, c’est aussi, et surtout, d’être plus efficace et de supprimer certains doublons : par exemple, la séparation qui existait entre le service du développement de l’industrie et des métiers, et la direction pour la promotion des investissements, « n’était pas logique » avoue Patrice Perrin. Pour éviter les doublons de compétences suite à la fusion, le chef de service s’efforce en outre de « re-cibler les actions de chacun ».

« On crée des synergies, on sera plus forts regroupés qu’on ne l’était quand on était éparpillés, surtout en terme de force de propositions auprès du gouvernement » se félicite à l’avance Patrice Perrin, pour qui "à peine 5% des agents font de la résistance". Peut-on donc croire à une relance assistée par une administration plus efficace, et plus rationnelle ? « Il faut être confiant » affirme (après un long silence) le directeur de la DGAE. « Le pays a en route plusieurs lois de pays sur le surendettement des ménages, sur le droit de la concurrence, l’urbanisme commercial… des textes qui visent à modifier et redresser l’économie polynésienne ».

En revanche, les propositions faites au gouvernement par la DGAE en matière de développement économique sont encore estampillées secret-défense. « On fait des propositions au ministre de l’économie qui les présente en Conseil des ministres, c’est à eux de communiquer là-dessus. Je ne peux pas en parler » se contente de répondre Patrice Perrin.


(1) LA DGAE regroupe le service des affaires économiques, le service du plan et de la prévision économique, le service des affaires administratives, le service du développement de l’industrie et des métiers, le service du commerce extérieur, la délégation pour la promotion des investissements, et l’institut de la consommation.


le Lundi 19 Septembre 2011 à 11:22 | Lu 3619 fois
           



Commentaires

1.Posté par moustic le 20/09/2011 15:01 | Alerter
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Pourquoi c'est pas un maohi le chef ???

2.Posté par Here le 21/09/2011 19:27 | Alerter
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@ moustic

C'est quoi un "maohi" ?

3.Posté par Tiare TIATOA le 24/09/2011 21:12 | Alerter
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ça se voit que vous ne connaissez rien sur l'origine du vrai peuple du pays Maohi c'est les habitants de souce de toute la Polynésie française y compris toi même nié Maohi c'est nié tes ancêtres !!!!!!

4.Posté par Puna le 25/09/2011 11:11 | Alerter
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@Tiare Tiatoa,
La bonne question c'est de savoir comment considères-tu les Drollet, les Flosse, les Bouissou, les Adams, les Parker, les Juventins, les Geros, les Martin, les Bambridge, et tant, tant d'autres....leurs ancêtres sont aussi anglais, français, hollandais, espagnols. S'il s'agît de respecter ces ancêtres, et pour ça on est bien d'accord, il faut aussi respecter TOUS ces ancêtres. A partir de là, tu constates que la société Polynésienne est une société multiculturelle. Dit plus clairement, Il ne reste pas beaucoup, si ce n'est plus du tout, de ma'ohi qui soit 100% pur. Nous sommes tous mélangés plus ou moins fortement.
C’est pourquoi le problème que tu poses est bien plus complexe que certains s'évertuent à faire croire. Définir ce qu'est véritablement un pur ma'ohi ? Pourquoi faire si ce n’est créer chez nous un sentiment d’exclusion ? Un sentiment de racisme et de xénophobie aussi inutile que parfaitement idiot, puisqu’à terme, s'il ne fallait que garder des pur sangs dans l'enclos, et bien, Tiare Tiatoa, il n'y aurait plus beaucoup d'habitants au fenua ma'ohi ! Ce serait même carrément le désert. Par ailleurs, sache que dans la véritable histoire, nos ancêtres ma'ohi étaient particulièrement contents et fiers de recevoir l'apport de sang étranger dans leurs veines, car à cette époque la dégénération par consanguinité faisait des ravages terribles et épouvantables dans toutes nos îles et archipels.
Enfin, sache que la recherche situe l’origine véritable du peuple ma’ohi à Taiwan, ce qui fait que nous soyons tous un peu tinito aussi. A tous ceux qui prônent la fierté de la race et l’exclusion qui en découle, je leur dirai que mieux vaut ne pas trop creuser le sujet car il vous petera forcement à la figure.

5.Posté par Alphonse le 08/10/2011 07:17 | Alerter
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Le terme ma'ohi ne concerne pas les humains mais les animaux, les plantes, etc.
De ce fait, vaut mieux de loin, continuer à dire Polynésien de souche ou Polynésien d'adoption, etc...c'est bien plus correct, plus joli et aussi plus parlant au niveau international.