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Cour d'assises : bagarre mortelle pour un parc à poisson à Taha'a


Sur les six dossiers qui seront examinés par les jurés ces deux prochaines semaines, cinq concernent des affaires de viol.
Sur les six dossiers qui seront examinés par les jurés ces deux prochaines semaines, cinq concernent des affaires de viol.
PAPEETE, le 6 septembre 2016 - La troisième session de l'année de la cour d'assises de la Polynésie française s'ouvre ce mardi matin au palais de justice de Papeete. Cinq affaires de viol seront jugées, dont une concernant des détenus à Nuutania, ainsi qu'un dossier de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Cinq sur six. C'est le nombre de dossiers de viols et agressions sexuelles que les jurés de la cour d'assises auront à juger à compter d'aujourd'hui, à l'occasion de cette session du troisième trimestre qui s'étalera sur deux semaines, jusqu'au 16 septembre. Quatre de ces cinq dossiers mettent en cause des proches des victimes dont trois étaient mineures au moment des faits.

Ces affaires devraient être évoquées à huis clos, tout comme la cinquième, plus singulière, qui concerne quant à elle un détenu de la maison d'arrêt de Nuutania accusé du viol de l'un de ses compagnons de cellule. C'est ce dossier qui devrait ouvrir les débats ce mardi.

Un crochet fatal

La seule affaire visant des faits de violence sera soumise la semaine prochaine au jury populaire, les mardi 13 et mercredi 14 septembre. Elle concerne un homme d'une cinquantaine d'années, renvoyé devant la cour d'assises pour avoir tué son voisin d'un coup de poing d'un seul au cours d'une bagarre. Les faits se sont produits il y a tout juste trois ans, début septembre 2013 à Taha'a.

Les deux hommes s'étaient disputés au sujet de l'exploitation voisine de leurs deux parcs à poisson. La victime voyait d'un mauvais œil l'autorisation administrative qui venait d'être accordée au quinquagénaire et le ton était monté sur fond de concurrence déloyale. L'auteur du coup mortel, boxeur à l'occasion, avait séché son rival alcoolisé en lui assénant un crochet fatal à la mâchoire. La victime est morte sur le coup.

Son agresseur, lui, n'avait ni bu ni consommé de pakalolo et aurait tenté de ranimer le malheureux, mais en vain. Les deux hommes se connaissaient bien. Détenu pendant un an, l'accusé comparaîtra libre à l'audience mais sous contrôle judiciaire. Il encourt tout de même la peine théorique maximale de 15 ans de prison.


Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 6 Septembre 2016 à 05:15 | Lu 1739 fois