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Conférence des chefs de police du Pacifique : l'union pour plus de sécurité


Les chefs de police sont réunis à l'Intercontinental pour la semaine.
Les chefs de police sont réunis à l'Intercontinental pour la semaine.
PAPEETE, le 19 septembre 2016 - Ce lundi, les chefs de police du Pacifique sud se sont réunis à Tahiti pour la 45ème conférence du Pacific Islands Chiefs of Police (PICP). Cette réunion annuelle a pour objet de mettre en place une direction d’actions policières dans le Pacifique.

Par le pacifique, pour le Pacifique : le thème de la 45ème conférence des chefs de police du Pacifique est clair. L'objectif des forces de l'ordre est de travailler ensemble pour améliorer la sécurité de leurs concitoyens. Cette année, la Polynésie française accueille cette conférence. Elle n'avait pas eu lieu à Tahiti depuis 1982.

Les 21 pays membres seront présents à Tahiti pour une série de conférence et de différents temps de travail afin d'échanger sur la situation de la police dans leurs pays respectifs.

Le but : partager les expériences, les méthodes mais aussi réfléchir à une meilleure coordination entre les services. "Nous allons pouvoir créer des liens d'amitié et entretenir ceux qui existent déjà, a commenté François Perrault, Directeur de la Sécurité Publique en Polynésie française, lors de la cérémonie d'ouverture de la conférence. Mieux se connaître, c'est facilité les échanges entre nous." Depuis plus de quatre ans, le directeur représente la Polynésie française au sein du PICP.

Cette année, il endosse le rôle de président du PICP pour un an. "J'ai déjà dû travailler avec nos collègues pour différentes raisons. La rapidité des échanges et l'information sont facilités par la compréhension que nous avons les uns des autres."

Le commissaire principal, Mario Banner, prendra alors sa place comme représentant de la Polynésie française au sein du PICP.

Le haut-commissaire, présent lors de la cérémonie d'ouverture, a à son tour, souligné l'importance d'une telle réunion des chefs de police : "Nous allons devoir nous adapter, innover, mutualiser vos moyens, pour toujours répondre aux défis posés par la criminalité organisée transnationale."

A l'issue de cette semaine, directeur de la sécurité pulbique en Polynésie française espère que chacun de ses homologues pourra repartir chez lui avec de nouvelles idées pour améliorer la sécurité dans son pays.

Les pays membres

Le PICP regroupe 21 pays membres, comprenant plus de 75 000 agents de police en service.
Font partie du PICP : les Samoa Américaines, l’Australie, Commonwealth des îles Mariannes du Nord, les îles Cook, les états fédérés de Micronésie, Fidji, la Polynésie française, Guam, Kiribati, les îles Marshall, Nauru, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande, Niue, Papouasie Nouvelle-Guinée, Palau, Samoa, les îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

Parole à … brigadier-chef Vainono Ah Scha

Vainono pose avec Karine Vincent, envoyée spéciale en Nouvelle-Zélande pendant sept mois pour préparer la conférence.
Vainono pose avec Karine Vincent, envoyée spéciale en Nouvelle-Zélande pendant sept mois pour préparer la conférence.
Vainono Ah Scha, brigadier-chef à la direction de la sécurité publique de Papeete, succède à la néo-zélandaise Karen Moore en tant que présidente du PICP Woman advisory network (WAN).

"La Polynésie accueille cette année la 13ème conférence du Woman advisory network. La passation de présidence s'est faite cette année entre la Nouvelle-Zélande et la Polynésie française. Le rôle du WAN est de fédérer tous les pays du Pacifique pour échanger sur les différents points qui concernent les femmes dans la police mais également en ce qui concerne le statut de femmes de tous les jours. Tous ces échanges nous permettront de faire avancer certaines choses notamment pour les petits pays qui ont des difficultés comme pour les grands pays. Le but est vraiment d'accompagner et de s'aider. C'est un mouvement fédérateur pour essayer d'améliorer les conditions de travail des fonctionnaires de la police et de la condition féminine. Même si je suis un peu novice dans cette organisation là, j'ai pu me rendre compte de certaines choses. Par exemple, en 2013, je suis allée au Vanuatu. Nous nous sommes rendu compte, avec la collègue qui m'accompagnait, que les femmes de la police n'avaient pas le droit de conduire de véhicule. Cela nous a interpellées. Ce point là a été soulevé au sein de la conférence des chefs de police et le directeur de la police du Vanuatu a dit qu'il allait essayer d'améliorer cela. Je pense qu'aujourd'hui nous sommes sur la bonne voie. Nous tentons aussi de faire bouger les choses sur la formation, sur les relations. Nous avons souvent des échanges entre les membres."

Rédigé par Amelie David le Lundi 19 Septembre 2016 à 17:01 | Lu 1516 fois