Tahiti Infos

Chikungunya : le nombre de cas confirmés multiplié par 10 en l'espace d'une semaine


Un cas suspect de chikungunya est défini par un patient présentant une forte fièvre (> 38,5°C) ET des douleurs articulaires invalidantes, sans point d'appel infectieux. Une éruption cutanée peut être également associée. Il faut une analyse biologique pour confirmer un cas.
Un cas suspect de chikungunya est défini par un patient présentant une forte fièvre (> 38,5°C) ET des douleurs articulaires invalidantes, sans point d'appel infectieux. Une éruption cutanée peut être également associée. Il faut une analyse biologique pour confirmer un cas.
PAPEETE, 19 octobre 2014 - De 15 cas à près de 150 cas confirmés de Chikungunya c’est le bilan d’une semaine d’épidémie. A Tahiti, aucune commune n’est épargnée et le virus gagne les archipels.

Depuis la confirmation le vendredi 10 octobre des 15 premiers cas de Chikungunya en Polynésie française, la progression sur ce front épidémique a été extrêmement rapide. On comptait, une semaine plus tard, le vendredi 17 octobre, 107 cas confirmés sur les 184 prélèvements testés à l’Institut Louis Malardé. Le nombre de cas suspect est estimé à plus de 400 et 114 prélèvements sont toujours en cours d’analyse.

Après une semaine de travail sur cette nouvelle épidémie et les résultats des analyses des cas suspects, il est établi que le taux de positivité est d’environ 58%. On peut donc raisonnablement penser que le nombre de cas confirmés sept jours après l’apparition des premiers cas se situe plus vraisemblablement autour de 150 cas que de 107. Il y aurait donc dix fois plus de personnes atteintes en une semaine à peine !

Toutes les communes de Tahiti comptent un ou plusieurs cas de chikungunya déclaré, mais c’est à Papeari, d’où est partie l’alerte épidémique, que l’on recense actuellement le plus de malades. Dans les archipels, le Bulletin de veille sanitaire publié vendredi soir indique un cas confirmé à Bora Bora, un cas confirmé à Raivavae aux Australes. La situation est très particulière sur l’atoll d’Apataki dans les Tuamotu où 64 cas suspects ont été dénombrés. Les analyses de confirmation des cas sont en cours.


Rédigé par Mireille Loubet le Dimanche 19 Octobre 2014 à 09:08 | Lu 2135 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tetuanui le 19/10/2014 10:53 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

En cette période critique où Tahiti est maintenant touché par le chikungunya, avez-vous entendu parler de ces deux noms bizarres : Oxitec (www.oxitec.com) et Wolbachia (www.eliminatedengue.com).

Et pourtant ce sont deux procédés biotechnologiques porteurs d’espoir pour gagner cette guerre contre le moustique Aedes aegypti.

Pour mieux connaître le débat sur les stratégies innovantes pour lutter contre le moustique Aedes aegypti, je vous invite à aller sur leur site web respectif.

Est-ce une stratégie suffisante pour gagner cette guerre contre le moustique :
•de se doter d’un plan de réaction coordonnée à l’échelle du pays entre toutes les forces vives du Fenua ;
•de se contenter de détruire les gîtes à moustiques ;
•d'éviter de se faire piquer :
oen se mettant des répulsifs ;
oen s’habillant en pantalon avec chemise à manches longues;
•et de pulvériser du Deltaméthrine bientôt dans tout le pays.

L’’histoire semble se répéter et nous démontre une énième fois que l’on est en train de « taper à côté » dans cette lutte contre le moustique Aedes aegypti. Tout simplement parce que la femelle Aedes aegypti a besoin de nous piquer pour se nourrir de notre sang (hématophage); c’est son instinct de survie qui est en jeu. Ensuite elle trouvera toujours un gîte naturel dans notre végétation humide et luxuriante, pour se reproduire.

Donc en attendant, une stratégie durable contre ce vecteur, tout le monde avec sa raquette électrique pour chasser le moustique!

2.Posté par Maté le 20/10/2014 12:15 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Tahitiinfos peut il nous donner des infos plus intéressants comme sur l'état actuel des patients atteints? Pourquoi à Nouméa l'année passée, le taux de contaminés par le chikunguya était iil faible par rapport à la Polynésie, etc etc etc..............et le vaccin découvert par les US, y a t'il une lueur d'espoir pour que la Polynésie puisse en bénéficier!!!!!!