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Challenger #8 : Georges Cronsteadt


Georges Cronsteadt, ancienne star de Shell Va’a, fut le premier à s’être mis au stand up paddle en raison de problèmes de dos. Ambassadeur de la compagnie Air Tahiti Nui, il fait désormais partie de l’élite mondiale du Sup. A 38 ans, il a pu cette année encore être le meilleur Tahitien classé à l’international. Grâce à ses performances mais aussi grâce à son caractère et à son exemplarité, Georges Cronsteadt est un des sportifs polynésiens les plus appréciés au niveau local comme au niveau international. Facteur de profession, il rivalise toute l’année contre des athlètes qui eux sont payés pour ramer. Il reste également très attaché à Mataiea, commune où il a grandi. Cette année, il a même participé de nouveau à Hawaiki Nui Va’a…

Quatre questions à Georges Cronsteadt :

Tes débuts ?
 
« J’ai commencé à pratiquer la rame à l’âge de 13 ans. Avec mes cousins, on s’amusait à faire des courses sur 2000 mètres. Un de mes cousins avait un kayak, un autre une pirogue V1 et moi une planche de wind surf. La sensation de glisse, le goût de l’effort et le fait de se sentir en forme après une session m’ont tout de suite plu. C’est ce qui fait que je suis toujours là aujourd’hui, à 38 ans, malgré quelques blessures importantes au dos et à l’épaule. »
 
Tes plus beaux succès en compétition ? Une anecdote ?
 
« C’était ma première année en sénior, en va’a hoe, l’épreuve ultime du Super Aito au temps de Lewis au top de sa forme. Je me vois encore à deux kilomètres de la passe, je ne comprenais pas pourquoi il y avait autant de bateaux autour de moi et c’est seulement lorsque j’ai tourné ma tête vers la droite que j’ai constaté que je menais la course et que Lewis était derrière moi à quinze mètres. Il finira par me doubler mais c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je pouvais gagner. Je me suis mis à m’entraîner dur pour y arriver, jusqu’à ce jour. »
 
Tes motivations ?
 
« Je fais du sport pour me maintenir en forme. Ma passion pour le va’a et le SUP me permet d’être tous les jours dans l’eau et c’est ce que j’aime. C’est également très important pour moi d’être un exemple pour mes enfants car le sport est formateur pour la jeunesse. Personnellement, cela m’a aidé à me construire. J’ai la chance de partager cette passion avec ma femme Heilani. C’est aussi tout simplement le plaisir de ramer, d’être sur l’eau, c’est devenu ma drogue. »
 
Tes objectifs ? Remerciement ou message ?
 
« J’aimerais ramer le plus longtemps possible, que cela soit en compétition ou pas. Pour les deux années à venir, j’aimerais revenir dans le Top 5 mondial en Sup et dans le Top 10 en va’a V1 sur les grandes courses locales. Mon message s’adresse à nos fédérations. J’aimerais que l’on ait plus de soutien mais surtout que soit mis en place un système contre le dopage qui fonctionne. Pour les sportifs, faites du sport sainement, vous êtes et serez un exemple pour les générations futures ! »

Carte d'identité

Né le 22 septembre 1980 à Santo au Vanuatu
Origines : père vanuatais originaire de Santo, mère tahitienne originaire du district Teva i Uta, Mataiea.
Situation familiale : marié, deux garçons de 9 ans et 11 ans.
Un héros de ton enfance ? Ma mère, mon épouse et toutes celles qui œuvrent dans notre société.
Si tu étais un animal ? Un requin, il représente l’animal protecteur de notre famille, à la fois vif et élégant, rarement agressif sauf s’il se sent menacé.
Une valeur morale ? « Si tu veux connaître quelqu’un, n’écoute pas ce qu’il dit mais regarde ce qu’il fait. » Dalaï Lama
Ton activité professionnelle ? Je suis employé à l’OPT de Tahiti. Basé à Mataiea, j’exerce le métier de facteur dans ma commune.
Tes sponsors ? Air Tahiti Nui, 425 Pro, Mazda, Horleys, Cova, Justpaddling, Stc Nutrition, Aremiti, Puakea Designs, Beequipped9, Natura4ever.
 
Trois meilleurs résultats de ton palmarès 2018
 
  • 12e mondial Paddle League
  • Vice-champion de Polynésie de SUP
  • 6e de la course longue distance aux Pacific Paddle Games

le Jeudi 24 Janvier 2019 à 21:12 | Lu 870 fois