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Challenger #1 : Hinatea Bernadino


Hinatea Bernadino a obtenu de très bons résultats en va’a au niveau local comme au niveau international. Des problèmes de dos récurrents ont compliqué sa saison 2019 et elle a dû faire des choix. En juillet, elle fait l’impasse sur les Jeux du Pacifique au profit de Marguerite Temaiana et Vaimiti Maoni, mais remporte le Te Aito, prouvant une fois de plus qu’elle était la n°1. Si pendant l’année, elle a été absente des courses « mineures » du calendrier fédéral, Hinatea Bernadino s’est montrée à la hauteur lors d’échéances importantes, puisqu’elle a remporté la médaille d’or lors de Championnats du monde de va’a marathon (16 km) qui se sont déroulés en Australie. Hinatea Bernadino est également une athlète atypique qui n’a pas sa langue dans sa poche, revendiquant régulièrement la parité homme-femme dans le va’a, notamment dans la médiatisation de ce sport…

Questions / réponses

Parlez-nous de vos débuts sportifs, d’une anecdote, d’un souvenir ?

« On a toujours vécu à la Presqu'île. Les familles côté papa (Bernadino) et côté maman (Laughlin) étaient dans la rame. J'ai commencé à l'âge de 14 ans et tout s'est enchaîné rapidement. Mon père a toujours été là pour me motiver. Quand tu commences la rame, c’est vraiment dur, il faut s’accrocher avant de pouvoir sentir que tu progresses. Mes idoles sont mes tontons et mes taties – côté Bernadino – qui ont gagné plusieurs compétitions de va’a, mais surtout mon père. Même à 60 ans, il me surprend toujours. Je n’ai jamais quitté mon club familial, celui de Teva. »
Qu’est ce qui vous plaît dans votre sport ?

« C’est un sport que l’on pratique en famille. La rame, c’est notre sport. Il y a également les voyages : ils permettent de partager notre culture et de connaître de nouvelles personnes. J’ai eu la chance cette année d’aller au Brésil. On se rend compte en sortant du pays que les gens ont un grand respect pour nous et pour ce que l’on fait au niveau de la rame. Cela fait toujours plaisir de connaître des personnes. La famille de la rame est une grande famille. »
Que faites-vous pour améliorer vos performances ?

« J’envisage de me remettre au sport en salle, car j’ai remarqué que sur certaines compétitions je manquais de physique. C’est ce que j’avais également pu ressentir lorsque j’avais eu l’argent, lors de Championnats du monde de sprint qui s’étaient déroulés à Tahiti en 2018. Il faudrait également que je sois plus assidue aux entrainements au lieu de m’y prendre à la dernière minute… Je dois penser également à faire des efforts au niveau de l’alimentation. »
Quel message essayez-vous de transmettre aux Polynésiens à travers le sport ?

« Faites du sport, c’est bon pour la santé ! On a la chance d’habiter sur une île où l’accès à la mer et à la montagne est facile. C’est toujours bien de se rapprocher de la nature. Il faut profiter de tout ça et se mettre au sport. Au sujet des sportifs, que l’on ait des résultats négatifs ou positifs, il faut nous soutenir et changer un peu cette mentalité trop « îlienne » (rires) ! »

Carte d'identité

Née le 24 février 1988 à Papeete
Situation familiale ? En concubinage, sans enfant.
Un héros de votre enfance ?  Mon père, mes oncles et tantes.
Si vous étiez un animal ? Un requin.
Une valeur morale ? Suis ton propre chemin et n'aie pas peur de tes décisions.
Votre activité professionnelle ? Je suis médiatrice de ville à la commune de Taiarapu-Est depuis trois ans.
Les trois meilleurs résultats de votre palmarès 2019 ?
Médaillée d’or aux championnats du monde de va’a marathon 16 km en V1
Première place lors du Te Aito Vahine en V1
Victoire de la Catalina Race et la Tahiti Nui Va’a en V6 avec Teva Va’a

le Mercredi 15 Janvier 2020 à 11:11 | Lu 2254 fois