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CPS : la grève s'enlise


PAPEETE, le 25 mars 2015 - Le mouvement de grève entamé hier par une partie du personnel de la CPS a été reconduit aujourd'hui et se poursuivra demain. En pratique, le siège à Mamao et l'antenne des Marquises sont inaccessibles au public et aux salariés non-grévistes.

"Nous attendons que la direction accepte de nous rencontrer pour parler de l'application du protocole d'accord du 8 mars. Il y avait 7 points dans ce protocole, sur la réorganisation de la CPS, l'arrêt de l'utilisation abusive des prestataires... Mais rien n'a été respecté. Concernant les prestataires, c'est de l'argent public qu'ils gaspillent comme ça, il faut arrêter !" explique Karl Helme, délégué syndical et représentant du personnel à la CPS. La grève est à durée indéterminée, mais les grévistes ne sont pas encore certains de reconduire leur mouvement.

Ils assurent également que la direction a offert "une journée à la mer aux salariés non-grévistes", puisque malgré leurs barricades, le portail reste ouvert et accessible. C'est la direction qui a interdit l'accès au bâtiment aux salariés et au public. Du côté de la direction, Yves Laugrost, nouveau président du conseil d'administration de la Protection sociale généralisée (PSG), conteste qu'une telle journée ait été offerte aux salariés, qui seraient simplement dans l'impossibilité de se rendre à leur travail. Une procédure judiciaire serait en cours, et nous avons constaté la présence d'un huissier sur place demandant aux grévistes d'enlever les palettes bloquant l'entrée.

Rendez-vous manqué

Concernant la demande de rencontre pour parler du protocole d'accord du 8 mars, la situation est beaucoup plus confuse. Yves Laugrost assure que "une chose est sure, il n'y aura pas de discussions tant que les barrages seront présents."

Il revient également sur un épisode qui a eu lieu lundi soir : "lundi après-midi, au cours des discutions, nous leur avions proposé d'appliquer le protocole d'accord, et il me semblait qu'ils attendaient le courrier du président concernant la convention avec l'Etat sur le RSPF. Je l'ai reçue à 21h et je leur ai proposé de la leur montrer. Mais comme certains n'étaient pas venus, ils ont refusé d'entrer s'ils n'étaient pas au complet, j'ai attendu jusqu'à 22h. Depuis on s'est pas vu." Le président de la PSG semble attendre désormais que ce soient les grévistes qui fassent le premier pas.

Les syndicats, eux, assurent que cette lettre revient simplement à une promesse, puisque Edouard Fritch y explique que le texte doit être validé par l'Assemblée ce mercredi 25 mars à 15 heure. C'est pour ça qu'ils ne se seraient pas rendus à ce rendez-vous manqué...

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 25 Mars 2015 à 11:26 | Lu 1558 fois
           



Commentaires

1.Posté par SIRE le 25/03/2015 13:05 | Alerter
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CPS société de droit privé, donc journée de grève = journée non payée.

Nous allons mesurer la force de cette Direction et sa capacité à engager les réformes.

2.Posté par tetuaura le 25/03/2015 15:05 | Alerter
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Tous des malheureux, des malchanceux, des oppressés, pauvres d'eux qui travaillent à CPS, qui ne se rendent pas compte de leur chance et d'être heureux d'avoir un travail et surtout la garantie de leur travail.
Leurs conventions collectives assurant primes diverses, 13ème mois, voyages administratifs... ne doivent surtout pas se substituer à la garantie de la survie de la branche du RSPF, puisqu'une refonte de tout cela a été demandé, plus pour de la décence par rapport à la vie économique qui les entourent. Et de leur rappeler d'arrêter concrètement de se regarder dans le Pito, car si demain les sociétés privés mettent la clé sous la porte, qui va leur financer leur convention.
Aujourd'hui nous somme entourés de connections multiples, ou certains s'y perdent et ne savent plus ou effectivement est leur place. La CPS devrait mettre en évidence dans sa politique d'entreprise qu'elle n'est pas la proue d'une charête mais plutôt l'inverse, d'arrêter de se plaindre et de servir le pays et l'ensemble des cotisants. Cette grève est une honte et ne va gangrener que des fainéant à l'intérieur de cette institution, veuillez redescendre sur terre et voir la réalité qui vous entoure.

3.Posté par Momo le 26/03/2015 07:25 | Alerter
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Et oui j'aime leur slogan "Sauvant......" "Sauvant.........." "Sauvant........." et nous notre retraite qui va la sauver c vraiment dommage que l'on ne puisse pas justement au lieu de cotisé à la CPS mais cotisé dans une mutuelle en plus quant tu vois sur le salaire retraite A retraite B et quand tu prend ta retraite bin tu n'as qu'un seul retraite lol allé Sauvant nous

4.Posté par Lyna le 26/03/2015 08:13 | Alerter
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La CPS a peut être un statut de droit privé (une antiquité juridique !) mais elle existe parce que le pays lui a confié une mission de service public et d'intérêt général. Rien à voir avec une mutuelle ou un truc comme ça. Allez regarder dans quelles conditions la CPS a été créée, à l'initiative de syndicalistes, mais par un arrêté du gouverneur de l'époque et confirmé par des votes de l'ASSEMBLEE. L'argent que la caisse est chargée de gérer c'est de l'argent public qui vient des impôts et de cotisations OBLIGATOIRES. Un peu de décence messieurs les dirigeants syndicalistes : vous êtes administrateurs de la caisse par un arrêté du gouvernement, pas parce que vous avez un pouvoir venant de vous ou de votre syndicat. Soyez moins démago et plus réalistes et ne prenez pas les 270 000 polynésiens en otage pour défendre des intérêts d'une extrême minorité avec l'argent de tout le monde. Tout se discute, tout se négocie à condition de savoir mettre en avant l'intérêt général.

5.Posté par Chaval le 26/03/2015 08:52 | Alerter
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Au fait pour le journaliste qui a écrit l'article "discussions" ça s'écrit comme ça et non "discutions". A part ça la grève pour continuer à bénéficier de tous les avantages à vie et attendant le "cochon de payant" lui et bien il attendra que son dossier soit pris en charge pour un remboursement minimum. Au fait qui paie la journée à la mer ? Et où ça ? Au "Ia Ora" de Moorea ? Ou alors pourquoi pas à Bora Bora !

6.Posté par simone grand le 26/03/2015 09:44 | Alerter
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Eh oui pa'i
On se cache derrière un statut d'entreprise privée et on ne veut parler qu'au président du Pays!
Cherchez la logique!

7.Posté par Jean Marc le 26/03/2015 09:51 | Alerter
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Le comble dans tout ça, c'est que les syndicalistes sont aussi patrons de la CPS aujourd'hui. Le président est LAUGROST, ainsi que Ronald Terorotua qui occupe une place importante au niveau du CA... En résumé ils se mettent en grève contre eux même... Une incohérence totale entre les missions syndicales qui sont celles de défendre les intérêts des employés et être dirigeants d'entreprise dont la mission est de défendre ceux de la CPS... Pendant des années, ils nous ont fait croire qu'ils comprenaient les problèmes et qu'ils détenaient les solutions mais je me rends compte que a part lancer des grèves et faire parler d'eux il n'y a pas grand choses..... Être patron ou gréviste, il faut choisir!!!!

8.Posté par J’dis ça, j’dis rien le 26/03/2015 10:24 | Alerter
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Si le seul moyen de sauver le RSPF est l’intervention de l’Etat ( encore et toujours: étrange notion de « l’autonomie » financière ), il semble logique d’accéder à sa demande, en stoppant l’hémorragie du gaspillage. Et, en ces temps de disette, certains avantages des salariés de la CPS peuvent être considérés comme tel. S’il faut donc choisir entre la santé des plus démunis et les acquis « pas sociaux », de ceux-là même, en charge de la gestion de cette santé… et bien voilà, c’est fait.

9.Posté par une cotisante le 26/03/2015 11:37 | Alerter
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entreprise privée ???!!!
Elle produit quoi la CPS ?
L'argent vient d'où ? de ma poche, de nos poches, de celles de nos employeurs.
Il y a des abus (congé, remboursement etc. etc.)
Les agents de la CPS devraient et se doivent de nous respecter.