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"C’est à nous d’être sérieux", rappelle Fritch après l'adoption de la convention-cadre du Contrat de projets


PAPEETE, 3 mars 2015 - Le Président Edouard Fritch s'est félicité devant la presse de l'adoption du projet de convention-cadre prévoyant le dispositif du Contrat de projets 2015-2020, mardi. Il répond à certaines inquiétudes exprimées par Marcel Tuihani, pour le compte du Tahoera'a Huira'atira.

La convention du Contrat de projets 2015-2020 a été adoptée très rapidement ce matin. Etes-vous satisfait ?

Edouard Fritch : Oui, définitivement oui. Oui, nous avons bien négocié et puis, comme je le disais, l’Etat a été très souple dans cette affaire. Il faut savoir que nous avons pratiquement imposé notre rédaction et notre vision des choses (…).

Le président de l’Assemblée, Marcel Tuihani, a exprimé ses inquiétudes concernant le fonctionnement du dispositif de Contrat de projets notamment en ce qui concerne le principe de la fongibilité des crédits. Que répondez-vous à cette inquiétude ?

Edouard Fritch : Nous avons souhaité la fongibilité des crédits. Effectivement, la présentation d’un nouveau Contrats de projets aiguise des appétits. Vous l’avez entendu, on s’interroge même pour savoir si 12 milliards Fcfp en faveur des communes ce sera suffisant. Je pense que ce sera suffisant, puisque lorsque vous regardez dans le fond le problème des ordures ménagères ou de l’assainissement, nous sommes au tout début. En d’autres termes, ces crédits serviront plutôt à financer des études que les réalisations elles-mêmes. Le fait que nous ayons pu repousser les échéances permettra de réviser demain le financement dédié à ces opérations qui sont lourdes. (…)
Commençons donc avec cela. Si les besoins s’avèrent supérieurs, nous réviserons les financements surtout si le Pays prend du retard sur l’utilisation de ses crédits, comme cela s’est produit lors du dernier Contrat de projets. (…) Le haut-commissaire de l’époque avait effectivement profité du retard dans la consommation des crédits pour financer des abris de survie, des rénovations d’écoles, en somme des opérations qui sont de compétence communale
.

Marcel Tuihani a également regretté que l’enveloppe dédiée aux communes ne soit pas un budget supplémentaire, en dehors du Contrat de projets.

Edouard Fritch : On peut tout imaginer. Je vous rappelle que l’Etat a aussi ses problèmes financiers. Nous ne pouvons pas tout demander à l’Etat. Je reste persuadé d’autre part – et cela ressort des discussions que nous avons avec le premier ministre : vous savez, tout bon projet obtient de l’aide, des investissements, des bailleurs de fonds… C’est à nous d’être sérieux, de proposer des projets qui tiennent la route et tirer du passé les leçons qui doivent être aujourd’hui celles qui vont nous guider pour demain.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 3 Mars 2015 à 13:12 | Lu 869 fois