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Bora Bora : Le guide touristique aux mains baladeuses en prison


Ecroué depuis son interpellation le 29 mars, le guide a écopé d'un an de prison ferme ce mardi, avec mandat de dépôt.
Ecroué depuis son interpellation le 29 mars, le guide a écopé d'un an de prison ferme ce mardi, avec mandat de dépôt.
PAPEETE, le 9 mai 2017 - Il avait glissé sa main dans la culotte d'une fille de 13 ans pour lui tripoter le sexe le 29 mars dernier à Bora Bora. Il a été condamné ce mardi en comparution immédiate différée.


Agé de 38 ans, père de famille, l'homme est en détention provisoire depuis son interpellation le 29 mars dernier. Son jugement en comparution immédiate avait été différé le temps pour un médecin de réaliser son expertise psychiatrique. Guide touristique à Bora Bora, il a reconnu les faits et a écopé ce mardi d'un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Il reste donc en prison.

L'agression s'était produite au lendemain d'une soirée arrosée de rhum avec le père de la victime, un ami. Ce dernier lui avait confié sa fille le lendemain pour qu'elle l'accompagne dans ses activités, en bateau, au contact des touristes. Pris d'une soudaine pulsion, encore dans les vapeurs de l'alcool a-t-il expliqué, le guide avait profité que la jeune fille soit assise derrière son ordinateur au bureau pour la ceinturer, la caresser et lui glisser la main dans la culotte pour lui tripoter le sexe.

Excuses et "regrets sincères" selon l'expert

Le trentenaire n'avait pourtant jamais fait parler de lui pour des faits de cette nature auparavant, et le psychiatre n'a constaté aucun penchant pervers, ni pédophile particuliers. La petite victime, traumatisée, avait réussi à lui échapper pour trouver refuge chez un commerçant voisin.

Incapable d'expliquer cette pulsion, l'homme s'est excusé et ses regrets "semblent sincères", selon l'expert. Souffrant de graves problèmes d'alcool, le prévenu trainerait avec lui un profond traumatisme depuis l'enfance et la perte de ses grands-parents, brûlés sur le bûcher de Faaite en 1987. Un traumatisme ravivé en 2008 avec la perte de son frère, mort noyé sous ses yeux, et qui expliquerait selon son avocat la consommation d'alcool jusqu'à plus soif qui pourrait avoir favorisé son dérapage.

Il ne devra pas se rendre à Bora Bora à sa sortie de prison, ni entrer en contact avec sa victime, pendant 2 ans, et soigner ses problèmes de boisson, sous peine de retourner en détention pour deux années supplémentaires. Son nom a été inscrit au fichier national des auteurs d'infraction sexuelle.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 9 Mai 2017 à 16:27 | Lu 13371 fois
           



Commentaires

1.Posté par Cool Ruler le 09/05/2017 17:09 | Alerter
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Malgré le nombre de faits divers les plus sordides, les agressions corporels et sexuels, les morts sur la route ou faisant suite à des bagarres, je reste abasourdi par l'absence totale de prise de conscience des politiques et de messages pédagogiques sur les ravages de la consommation excessive d'alcool. La dernière campagne dont je me souviens était "si t'es déf, prends pas ta ban's", ce qui révèle le haut niveau des personnes en charge de la prévention, mais au moins, il y avait quelque chose. Je ne parle pas des programmes en direction de la jeunesse qui ont le mérite d'exister mais vu certains comportements, c'est sur des 4x3 que le message devrait être affichés. Mais non, pas grave ...
Bref, à l'ouest (au sud devrais-je dire), rien de nouveau ...

2.Posté par Cool Ruler le 10/05/2017 07:41 | Alerter
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oups, il fallait lire "corporelles et sexuelles" et "que le message devrait être affiché".

3.Posté par zuzu le 10/05/2017 11:12 | Alerter
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" Souffrant de graves problèmes d'alcool "

Aucune interdiction de boire de l'alcool n'est délivré par le juge ,car le dieu argent est au dessus de tout.

4.Posté par DIKé le 10/05/2017 16:23 | Alerter
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Il y a maintenant une solution , pas miracle , mais qui fonctionne: le BACLOFèNE.
l'alcoolisme est une MALADIE , l'alcool est une drogue.
Médecins, juges, familles, renseignez vous , et ACTION.
Prochainement un sujet dans la bonne presse locale:Tahiti Pacifique

5.Posté par Erick Monod le 10/05/2017 16:34 | Alerter
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Avec tout le respect qu'on doit aux décisions de justice , on peut certainement regretter l'extrême sévérité de la condamnation du guide touristique de Bora Bora . Pourquoi :
- si les faits évoqués dans l'article sont exactes , cet homme n'avait " jamais fait parler de lui , n'avait pas de penchant pervers , n'était pas pedophile et apparemment n'avait jamais été condamné " .
À quoi sert donc une expertise psychiatrique si les conclusions du specialiste sont ainsi ignorées ?
- cet homme a vécu deux des événements les plus horribles et traumatisants que l'on puisse connaître : ses grands parents ont été brulés vifs sur le bûcher de Faaite ( je suis arrivé sur les lieux deux jours après les faits et la couverture journalistique de cet événement reste un des moments les plus penibles de ma vie professionnelle )
et il a assisté à la noyade de son frère sans pouvoir le sauver .
Résultat , il s'est mis à boire....et il a fait une bêtise . Certes une grosse bêtise mais croyez vous qu'un an à Nuutania va lui permettre de retrouver une dignité et une volonté de soigner son alcoolisme ?
Soyons sérieux , humains et arrêtons de se donner bonne conscience en estimant que la réhabilitation d'un homme passe par 12 mois de prison...
Je m'excuse de paraître provocateur ...mais si ce délit s'était passé en France , croyez-vous que la condamnation aurait été aussi sévère ?

6.Posté par tortue verte le 10/05/2017 17:43 | Alerter
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Erick Monod : dans ce dossier il y a une victime également, très jeune. Si tu ne punis pas l'auteur, réfléchis au message que tu lui envoies. D'autre part, pour parler de "réhabilitation", il faut qu'il y ait innocence. Et pour sa réintégration dans la société, nul n'est capable de dire aujourd'hui si cet acte est et restera isolé, ou si l'auteur en est au début d'une carrière criminelle. Je suis d'accord avec toi : ce qu'il a vécu enfant est ignoble, et par la suite la perte de son frère est tragique. Il a besoin d'aide. Mais sa dignité, à l'audience, il ne l'a pas perdue, et le fait d'effectuer une peine pour une faute commise peut aussi aider l'individu à se pardonner lui-même ce qu'il a fait.

7.Posté par fiu le 10/05/2017 19:44 | Alerter
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@Erick Monod

Dans la nature, quand un membre du groupe dégénère, il est impitoyablement mis à l'écart et éliminé... L'espèce humaine est la seule à se prendre la tête avec des dégénérés de tous bord en cherchant des explications à leurs dérives. Fiu des ces tarés, ivrognes, voleurs, agresseurs, violeurs, assassins...
Et fiu de tous ceux qui leur cherchent des excuses au lieu de s'occuper des victimes...