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Blocage du nouveau gouvernement de la Nouvelle-Calédonie


Nouméa, France | AFP | jeudi 30/08/2017 - Les élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ont élu jeudi un nouveau gouvernement, mais aucune majorité ne s'est ensuite dégagée pour en désigner le président et le vice-président, a constaté l'AFP.     
L'exécutif calédonien est tombé le 19 août à la suite de la démission de Philippe Dunoyer élu député (UDI) en juin dernier, afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats.
L'élection du gouvernement de cet archipel français très autonome se fait selon un scrutin proportionnel sur des listes déposées par les différents groupes du Congrès.     
Au terme du vote, l'intergroupe Calédonie Ensemble (CE)-Rassemblement LR- Mouvement populaire calédonien (MPC) a obtenu cinq sièges, le groupe Les Républicains calédoniens un siège, tandis que du côté indépendantiste, la liste UC-FLNKS et nationaliste a remporté trois sièges et l'Uni-Palika, deux.     
A l'exception de trois nouvelles têtes, ce quinzième gouvernement de l'accord de Nouméa (1998) est similaire au précédent.     
Le processus s'est cependant grippé lors de l'élection du président du gouvernement. Candidat à sa succession, Philippe Germain (CE) n'a rassemblé que 5 voix sur 11, de sorte que le nouvel exécutif ne peut fonctionner.      
Le gouvernement précédent va expédier les affaires courantes avant que, sur convocation du haut-commissaire de la République, les onze membres du gouvernement tentent à nouveau de se doter d'un président.       
Jeudi, les indépendantistes ont voté blanc tout comme Christopher Gyges, unique représentant des Républicains calédoniens, en conflit avec l'intergroupe, formé au lendemain des législatives de juin dernier.      
"Nous souhaitons avoir des discussions avec les membres de la plateforme (intergroupe,ndlr) sur la feuille de route de ce gouvernement en termes économiques, sécuritaires et sur la survie des régimes sociaux. Nous avons fait deux propositions de rencontres qui sont restées sans réponse", a déclaré M. Gyges.       
L'intergroupe a condamné un "blocage du fonctionnement des institutions". Cette crise intervient alors qu'en novembre 2018 un référendum d'autodétermination historique aura lieu en Nouvelle-Calédonie et qu'en octobre un comité des signataires de l'accord de Nouméa aura lieu à Matignon.

le Jeudi 31 Août 2017 à 02:24 | Lu 1000 fois