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Au Sénat, les trois amendements Dubois pour les communes adoptés


PARIS, le 22 janvier 2015. Les sénateurs ont adopté ce mercredi 21 janvier à l'occasion de la discussion sur la "nouvelle organisation territoriale de la République" les trois amendements rédigés par le sénateur polynésien Vincent Dubois qui demandaient un report de certaines obligations imposées aux communes. Ainsi, en matière d'eau potable et d'assainissement les communes polynésiennes devront s'acquitter de ces obligations au plus tard le 31 décembre 2024, au lieu de la date butoir de 2016 pour l'eau potable et de 2020 pour l'assainissement selon les textes en vigueur jusqu'ici au sein du Code général des collectivités territoriales (CGCT). Pour faire en sorte que ce report accordé aux communes polynésiennes ne soit pas utilisé à ne rien faire, les communes devront présenter un plan prévisionnel d'équipement et de mise à niveau de leurs service s'eau potable et s'assainissement au plus tard le 31 décembre 2019.

Pour ce qui est du traitement des déchets, un amendement de Vincent Dubois, adopté par le Sénat permet de reporter également à 2024 pour les communes polynésiennes leur obligation d'organisation de la collecte et du traitement des déchets. Une obligation qui aurait dû être tenue en 2011 selon les textes en vigueur du CGCT. Comme pour l'eau et l'assainissement, les communes devront présenter "un plan prévisionnel et de mise à niveau relatif au service de collecte et du traitement des déchets au plus tard le 31 décembre 2019".

Un troisième amendement déposé par le sénateur polynésien a également été adopté ce mercredi 21 janvier. Il concerne une autre obligation des communes inscrites dans le Code général des collectivités territoriales qui impose à toutes les communes de plus de 2000 habitants de disposer –à compter du 5 octobre 2017- d'un site cinéraire pour accueillir les cendres des personnes décédées et dont le corps a donné lieu à crémation. Des exceptions à la règle sont de nouveau accordées spécialement à la Polynésie : l'obligation de disposer d'un centre cinéraire ne s'appliquera qu'aux communes de plus de 20 000 habitants –qui concerne actuellement seulement trois communes Faa'a, Punaauia et Papeete- et cette obligation est repoussée au 31 décembre 2020.

Les amendements ont été défendus en séance par la sénatrice Teura Iriti, sans difficulté majeure. En effet, le gouvernement français avait appuyé cette démarche. André Vallini, secrétaire d'Etat à la réforme territoriale justifiant cet avis favorable, "car la situation de la Polynésie française le justifie : il n'est pas techniquement possible d'aller plus vite" a-t-il déclaré. Après le Sénat, où cette loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République doit être adoptée dans son ensemble la semaine prochaine, le texte sera en discussion à l'assemblée nationale avec les nouveaux articles spécifiques pour la Polynésie française.


Pour lire dans le détail les textes des amendements de Vincent Dubois, suivez les liens ci-dessous

concernant le site cinéraire, CLIQUER ICI
concernant l'eau et l'assainissement, CLIQUER ICI
concernant la collecte et le traitement des déchets, CLIQUER ICI

Pour lire l'intervention en séance publique au Sénat de Teura Iriti, CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 22 Janvier 2015 à 09:58 | Lu 1653 fois
           



Commentaires

1.Posté par Manoa le 22/01/2015 10:42 | Alerter
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Vraiment n'importe quoi. Et qu'est ce qu'ils ont fait pendant toutes ces années.
C'est bien la Polynésie toujours repoussée et ne rien faire qu'attendre.
Dommage pour nous les administrés.

2.Posté par fetia le 22/01/2015 13:32 | Alerter
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Magnifique merci à nos sénateurs…Il y en a au moins qui bossent pour ce pays. Bon y'a intérêt que les parlementaires à l'Assemblée Nationale suivent parce que ça commence à bien faire les comportements d'enfants gâtés. Les électrons libres ça va bien un moment. N'oubliez pas qui vous a élus…à bon entendeur...

3.Posté par Gatien le 22/01/2015 15:17 | Alerter
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Bravo à nos sénateurs, c'est un beau travail d'équipe. Les communes vont avoir un peu de temps pour s'organiser et pour assurer ces services aux administrés. Mais elles n'auront plus d'excuses après ! au boulot !

4.Posté par Bob BOB le 22/01/2015 15:41 | Alerter
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BOBb
Les échéances ont été reportées car les communes ne sont pas prêtes.
C'est vrai que les CGCT est difficile à prendre d'un coup avec de nombreux domaines de compétences à acquérir et de larges responsabilités à assumer.

Il faudrait, pour que ces réformes voient le jour et que l'on ne soit pas amené à repousser encore ces échéances, faire des incitations financières pour que les communes prêtes puissent franchir le pas.
Par exemple des aides financières dégressives d'années en année.
Ainsi les premières communes pourront montrer l'exemple et cela créerait un élan.

L'autre perspective serait de développer les structures intercommunales comme aux Marquises pour mettre en commun des moyens humains, techniques et financiers.

5.Posté par uritaata le 22/01/2015 16:10 | Alerter
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Je n'arrive pas à comprendre comment on peut se réjouir d'une telle nouvelle.
Ou bien faut arreter de vous plaindre de ne pas avoir d'eau ou de l'eau boueuse au robinet.
Le pire dans ces amendements c'est cela:
"Pour faire en sorte que ce report accordé aux communes polynésiennes ne soit pas utilisé à ne rien faire, les communes devront présenter un plan prévisionnel d'équipement et de mise à niveau de leurs service s'eau potable et s'assainissement au plus tard le 31 décembre 2019. "
5 ans pour faire un plan prévisionnel, si ce n'est pas se moquer du monde!!!
à ce rythme, pour sur qu'en 2022, les maires demanderont encore une report car ils n'auront toujours pas le temps d'appliquer leur plan prévisionnel.

Pour mémoire, bien avant l'application du CGCT, la direction de la santé avait fixé comme date limite à fin 2009, l'obligation aux communes de fournir de l'eau potable.

6.Posté par Tôt of le 22/01/2015 16:35 | Alerter
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2019 au lieu de 2011. Eh bien il n'y a pas de quoi être fier d'être aussi mauvais. 8 ans de retard....bravo

7.Posté par Le vieux le 22/01/2015 17:56 | Alerter
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Trois amendements qui repoussent a 2024 l'obligation de fournir de l'eau potable et celle d'organiser le ramassage et traitement des déchets par les communes.
Le plus surprenant et de lire que des personnes s'en réjouissent. En 2024 j'aurais 73 ans d'ici la je devrais continuer de boire de l'eau non potable vendu par ma commune. Je ne pourrais pas exiger d'avoir seulement une eau propre, car jusqu'en 2024 ils n'auront aucune obligation. Et vous trouvez qu'enfin nos sénateurs et députés travaillent. Bin moi je regrette d'avoir voté pour des roris pareil.

8.Posté par emere cunning le 22/01/2015 20:10 | Alerter
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L'Etat se désengage à bien des niveaux, et exigeant en plus de ça ! Je ne vois pas comment ils auraient pu refuser ces nouveaux délais aux communes qui, de toute évidence, n’ont pas les moyens de remplir seules ces lourdes obligations en si peu d'années. L'Etat s’en débarrasse sans vraiment fournir les moyens financiers et humains de les assumer avec le calcul le plus en plus évident que celles-ci, dépassées par les évènements, s’en déchargent aux mains de ces grosses boites privées françaises (Lyonnaise des Eaux et autres) qui pourront nous facturer leurs services de plus en plus inabordables. Ce n’est pas faute de constater en France qu’elles se font un fric monstre sur le dos des gens qui n’ont plus qu'à payer.

9.Posté par emere cunning le 22/01/2015 20:21 | Alerter
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@ Manoa, Uritaata, Tôt of,
e mea ma, mea moni mai 'outou ! A feruririi na, o vai ma te aufau haavitiviti noa tena mau 'ohipa rarahi ? Tatou hoa hoi. L'argent ne pousse pas sur les cocotiers et nos communes se tourneront vers nous leurs administrés pour les aider à payer ces gros travaux qui, de toute manière, ne sauraient être réalisés en quelques années.

10.Posté par Gabs le 22/01/2015 21:27 | Alerter
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MDRRRRR ceux qui applaudissent ce sénateur... en résumé, merci au sénateur de nous laisser continuer à avoir de l'eau non potable pendant encore quelques années !!!! On leur donne de la m*rde et en plus, ils disent merci... faut vraiment être c*n ou imbécile à ce point !!! Que dis-je... faut juste être Tahoera'a !!!

11.Posté par Zorro le 23/01/2015 00:47 | Alerter
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J' ose pas imaginer le jour ou haiti devient independant.

12.Posté par jacquou le 23/01/2015 11:04 | Alerter
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super encore qus années à glander , il vont commencée à y penser 15 jours avant la date d'échéance

13.Posté par Punavai le 23/01/2015 14:28 | Alerter
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Ce n'est surement pas une bonne chose de reporter aux calendes grecques les mesures visant à assurer la propreté et la salubrité publiques. C'est un mauvais message adressé à la population de Polynésie car il semble indiquer que la santé des habitants n'est pas la préoccupation majeure des élus locaux !

Si le problème du financement qui se pose, il serait temps que la Polynésie adopte une fiscalité moderne, avec l'instauration de "l’impôt pour tous". Il y a beaucoup d'inégalités sociales en Polynésie et un impôt sur les revenus permettrait de répartir les efforts financiers. Il ne faut pas toujours tout attendre de la France, d'autant que l'avenir de ce pays ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, comme les derniers événements liés à l'islamisation du pays l'ont montré...

14.Posté par TIAIHAU le 05/02/2015 21:35 | Alerter
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En 1962 en Nelle calédonie il y avait déjà les compteurs d'eau dans toutes les communes.
Résultat des courses de l'eau potable dans toutes les communes depuis belle lurette.

Alors que l'on vienne pas tenir des propos tel CGCT etc ....c'est de la pure connerie