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Assises des Outre-Mer : la participation des Polynésiens est encourageante


Le référent des assises des outre-mer pour la région du Pacifique a dressé un premier bilan, ce vendredi.
Le référent des assises des outre-mer pour la région du Pacifique a dressé un premier bilan, ce vendredi.
PAPEETE, le 24/11/2017 - Depuis le 7 novembre, des réunions publiques sont organisées au fenua, dans le cadre des assises de l'outre-mer. Selon le référent pour la région du Pacifique, les Polynésiens sont très participatifs, et les réflexions dans les ateliers sont "très intéressantes". Dès lundi, les réunions se feront aux Raromatai.

Mises en place par le gouvernement central en métropole, les assises de l'outre-mer servent à donner la parole aux populations sur huit thèmes bien définis : l'environnement, l'emploi, la culture, le développement économique, la santé, la sécurité, la création d'entreprise et la jeunesse. Des thèmes qui "sont un peu le socle de ces assises", souligne Jacques Wadrawane, référent des assises des outre-mer pour la région du Pacifique.

Ces assises sont réparties en trois phases : les tables rondes réunissant le milieu professionnel, les rencontres publiques qui sont organisées sur l'ensemble du territoire polynésien et le site internet.

Des espaces qui remportent un franc succès puisqu'on dénombrerait, sur le plan local, 40 000 visites sur le site internet www.assisesdesoutremer.fr avec 9 000 inscrits et 2000 personnes ayant répondu au questionnaire.

Durant les réunions publiques, un premier bilan est dressé et il est plutôt satisfaisant. "Il y a eu une très bonne mobilisation et des réflexions très intéressantes dans les ateliers, parce que les gens participent", explique Jacques Wadrawane. Les échanges durant les tables rondes sont toutes aussi enrichissantes.

Il ne faut pas oublier qu'"il faut que les gens, qui jusqu'ici on ne les voyait pas, puissent s'exprimer, si on veut que ces assises réussissent".

Si toutes les problématiques soulevées par les populations n'ont pas été citées, le référent pour la région du Pacifique en a évoqué quelques-unes, telles que le transport lié à la continuité territoriale notamment ou encore le logement social. Mais ce n'est pas tout, puisque "quand la Polynésie, qui est à l'échelle de l'Europe, on pense, forcément, au désenclavement, au transport. Donc, rien que sur ces problématiques, on pense aux répercussions sur le bien-être des populations. Ce sont forcément des choses qui seront traitées en ateliers, et il y aura à la sortie des réponses concrètes sous forme de projet".

Une fois que les projets seront définis, chaque gouvernement local devra définir ses priorités, afin de les mettre en place durant le quinquennat du gouvernement d'Emmanuel Macron. Ces priorités seront ensuite répertoriées dans le livre bleu, qui "sera finalisé pour tous les territoires fin mai. Parce qu'au début de l'été, ce sera la période des finances, où il va falloir préparer les financements de ces projets", précise Jacques Wadrawane.

Les réunions publiques continuent au fenua. Elles se tiendront, la semaine prochaine, aux Raromatai. Lundi 27 novembre, le rendez-vous est fixé à 18 heures à Bora Bora, sous le chapiteau communal de Vaitape. Mardi 28 novembre, les habitants de Huahine seront attendus à partir de 19 heures à l'école primaire de Fare. Ces rencontres se termineront, jeudi 30 novembre à 19 heures à Raiatea, sous le chapiteau d'Uturoa, à la place To'a Huri Nihi. À partir du 4 décembre, ce sera au tour des Tuamotu-Gambier, avant de finir aux Marquises, mi-décembre.


Jacques Wadrawane
Référent pour la région du Pacifique


Qu'est-ce qui va changer des États-généraux de 2009 ?
"C'est que d'abord, on ne va pas déboucher sur des mesures, mais sur un livre bleu. Un livre bleu qui rassemblera les priorités du pays sous forme de projets. Un projet, ça a un début, une fin et il y a des modalités de financement de ces projets. Pour les Etats-généraux, il n'y a pas eu grand-chose qui est sorti. Là, c'est différent puisque la méthode qui a été choisie par le Président et la ministre, c'est de le faire de manière participative, c'est-à-dire que l'information ne reste pas au niveau de la technocratie, il faut qu'elle descende jusqu'aux populations. C'est pour ça qu'il y a eu des réunions publiques dans les îles, mais également des tables rondes. Justement, les réunions publiques ont été mises en place pour donner la parole aux gens, afin qu'ils s'expriment librement sur leur manière de voir l'avenir, et leurs préoccupations."

Quelles sont les thématiques dans la région du Pacifique ?
"J'ai trois territoires : la Nouvelle-Calédonie qui a choisi le thème de la jeunesse, et on comprend compte-tenu de l'actualité et du référendum l'année prochaine. Il y a Wallis et Futuna qui ont rajouté trois thèmes en plus des huit retenus, le dialogue social et l'évolution des institutions. Et la Polynésie française qui a choisi de traiter les huit thèmes."

Où en est-on dans le processus ?
"Pour l'instant, on est à la phase de la consultation, puis il y a des travaux en ateliers. Les propositions déboucheront dans peu de temps."



le Vendredi 24 Novembre 2017 à 17:08 | Lu 2193 fois