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Artistes professionnels : comment avoir votre carte


L'expression urbaine fait partie des activités reconnues pour avoir la carte d'artiste professionnel.
L'expression urbaine fait partie des activités reconnues pour avoir la carte d'artiste professionnel.
PAPEETE, le 19 juillet 2016. Un arrêté précise les modalités pour obtenir sa carte d'artiste professionnel. Le formulaire est à récupérer auprès du service de la culture et du patrimoine.

En mai, les élus de l'assemblée de la Polynésie ont adopté à l'unanimité la loi du Pays reconnaissant les professions artistiques. Cette loi instaure le statut de l'artiste via une carte d'artiste professionnel. Un arrêté d'application a été pris au début du mois. Il définit les modalités pour demander sa carte d'artiste professionnel.
Le formulaire est disponible au service de la culture et du patrimoine, à Punaauia, ou sur le site internet du service de la culture et du patrimoine.

Pour justifier de sa situation personnelle, le demandeur doit joindre à sa demande une pièce d'identité, deux photos d'identité, un justificatif de domicile, une attestation de numéro Tahiti ou une copie de la formule de patente, une copie de sa carte verte de la CPS.

"Le caractère significatif de l'activité artistique peut notamment être apprécié à l'aune de sa régularité, de sa notoriété, des revenus qu'elle procure et de tout autre élément permettant d'établir qu'elle n'est pas exercée à titre de loisir ou à titre ponctuel", précise l'arrêté. Pour compléter votre demande, vous pourrez donc ajouter CV, diplômes, bulletins de salaires…

Les demandes sont instruites dans un délai de trois mois à compter de la date de dépôt du dossier complet.
L'artiste est informé, lors de la délivrance de la carte, de son inscription au répertorie des artistes de Polynésie française, diffusé sur le site internet du service de la culture et du patrimoine.

Cette carte est valable cinq ans. La demande de renouvellement est à déposer au service chargé de la culture trois mois avant la date d'expiration de la présente carte.

Le texte adopté par les élus en mai prend en considération aussi bien les activités artistiques traditionnelles que contemporaines : "les arts visuels et graphiques, les arts audio et sonores, la littérature, les arts multidisciplinaires et interdisciplinaires, les arts du spectacle" précise le rapport présenté à l'assemblée de la Polynésie.
Cette loi du Pays sur le statut de l'artiste n'est qu’une première étape. Une prochaine délibération devrait instituer un fonds pour la promotion de l’expression artistique et transposera localement le dispositif national du "1 % artistique" qui permet d’assurer une promotion de l’art et de la culture à l’occasion des grands travaux publics. Le fonds sera destiné à promouvoir les arts polynésiens, via notamment la création d’un portail de la création artistique. De même, le chantier de la consolidation du code de la propriété intellectuelle dans sa partie littéraire et artistique devrait être bientôt présenté.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 19 Juillet 2016 à 14:27 | Lu 1830 fois
           



Commentaires

1.Posté par Mathius le 19/07/2016 21:27 | Alerter
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La POLYNESIE est entrain de réussir ce que l'union soviétique a échoué, l'obligation d'être encarter pour être reconnu par le Pays sous peine de ne pas existé pour la société.
Les escrocs intellectuels ont maintenant un paradis sur terre. Meme Flosse ou Temaru n'y avait pas pensé à cette stupidité culturelle. Tout cette magouille indigne pour faire plaisir à quelques professionnels du touriste qui refusent de payer correctement les artistes qui leur rapporte de l'argent, les grecs ont créé le sophisme et la Polynésie l'a officialisé la carte des des sans dents.

2.Posté par simone grand le 20/07/2016 08:32 | Alerter
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Bonne idée,
Un bémol toutefois sur l'aspect "revenus" car chacun sait que les artistes des danses, musiques et spectacles traditionnels s'endettent plus qu'ils ne tirent de revenus de leurs activités artistiques et sont contraints de par la réalité à avoir une autre profession pour s'assurer la nourriture quotidienne et un peu plus.
Idem pour la Littérature quand on n'a pas le prix Goncourt ou autre prix national.
Idem pour la peinture, etc.
mais saluons cette première prise en compte de la créativité artistique.