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Apiculture : la filière polynésienne à la loupe


Apiculture : la filière polynésienne à la loupe
Un audit de la filière apicole en Polynésie française est organisé du 8 au 28 novembre prochain. Gilles Fert, apiculture métropolitain, universitaire et Antonio Pajuelo, biologiste espagnol spécialiste de la flore mellifère, deux consultants internationaux vont mener cette étude, à la demande du Syndicat des apiculteurs de Polynésie française et avec le soutien du ministère de l'agriculture. Les deux experts ont réalisé une étude comparable, en 2010, sur le sol de Nouvelle Calédonie.

L’état des lieux réalisé à travers les cinq archipels a l’intention de proposer un bilan complet de la filière apicole, tant sur ses difficultés que sur ses nombreuses perspectives de développement.
"Nous avons de cette expertise sur la filière qui nous permettra de faire des projections de développement de la filière apicole", explique Marc Fabresse, conseiller technique au ministère de l’agriculture. "Le travail fait par ces deux experts en Nouvelle Calédonie, il y a deux ans a permis de dessiner les perspectives d’évolution de la filière en soulevant les problématiques et apportant des solutions. Ici nous avons une production qui ne couvre pas la demande locale, il y a un potentiel en élevage de reines, les structures de formation des apiculteurs doivent probablement être perfectionnées, comment doit-on se protéger des parasites qui menacent le secteur ?"

La mission des experts s’intéressera plus particulièrement à :
- La santé des abeilles polynésiennes ;
- Les possibilités de diversification des produits de la ruche sur le marché local et à l’export ;
- La diversité génétique de nos abeilles et leur sélection ;
- Les ressources mellifères et les possibilités d'appellation des miels polynésiens ;
- L'organisation de la production et de la commercialisation;
- L'évolution de notre réglementation pour assurer le développement durable de la filière.

La filière apicole locale dispose d’un potentiel de croissance jugé intéressant. La préservation sanitaire des archipels polynésiens laisse penser qu’une activité de production de reines pourrait même avoir des débouchées à l’export.

Aujourd’hui, les abeilles de Polynésie française ne sont menacées que par une maladie appelée "loque", alors que dans le Pacifique, une espèce d’acarien qui agit comme une tique, appelé Varroa, fait des ravages dans les colonies d’abeilles.

Pour l’instant, l’apiculture est très artisanale en Polynésie où tout reste à faire. Une étude menée par le ministère de l’Economie rurale en 2009 a permis d’évaluer que le secteur de l’apiculture a généré un revenu de 93 millions Fcfp sur l’année, la situant au 4e rang des productions animales. L’estimation avait donné 88 tonnes de miel produites par 80 apiculteurs sur 2.500 ruches. Avec un taux de couverture de la demande locale à peine supérieur à 60%.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 9 Novembre 2012 à 11:12 | Lu 3668 fois
           



Commentaires

1.Posté par Fiu!!! le 09/11/2012 16:57 | Alerter
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Et en attendant que tout cela aboutisse, peut-être, un jour, et comme l'importation de miel est désormais interdite, on ne trouve plus de miel dans les rayons (sans jeu de mots). La nécessité réelle d'éviter la contamination par le varroa n'est en l'occurrence qu'un paravent.
L'idéologie, n'a jamais remplacé le professionnalisme.
Les abeilles, comme les humains, ne se nourrissent pas de théories fumeuses ni de mots...

2.Posté par Kaiu Kioe le 09/11/2012 20:42 | Alerter
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"l’apiculture est très artisanale en Polynésie"... Malheureusement, aux Marquises, elle est en plus en train d'être monopolisée par un retraité militaire désoeuvré qui a réussi à se faire nommer président d'une coopérative apicole à Hiva Oa , alors qu'il n'a qu'une demi-ruche et trois abeilles... Cela en est tellement risible qu'il n'est pas inscrit dans la tournée des experts internationaux des ruchers de Hiva Oa. Voilà comment une activité professionnelle est prise en otage par une personne qui ne sera jamais un apiculteur professionnel, mais qui se permet déjà de parler au nom des apiculteurs de toutes les Marquises. Cela sent bon la perle, le noni, la pêche... Que des succès !

3.Posté par Justfor le 10/11/2012 08:23 | Alerter
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Pas d'inquiétude !!! On a un super président au syndicat des apiculteurs..... Élu par les voies du seigneur,....Amen ...

4.Posté par Apis Mellifera le 10/11/2012 14:42 | Alerter
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Impossible de faire mieux que la perle ou le noni ?
Impossible est-il Polynésien ?
Beaucoup de chalala et une filière qui vas très vite tomber aux mains de requins malins, suffit de voir l'ambiance lors des réunions de leur syndicat ou j'ai découvert que les mâles pouvait piquer !
Pas terrible l'image des personnes se revendiquant de l'écologie....
Business est déjà Polynésien, malheureusement pour nos avettes !

5.Posté par Pierre Carabasse le 10/11/2012 21:21 | Alerter
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Peut-être que je vais enfin trouver du miel chez Carrefour ou Champion, je suis en manque depuis quatre mois... En attendant, je me suis remis au Gaviscon que l'on trouve en pharmacie, l'effet d'une cuillérée de miel est identique mais plus agréable et moins cher.