Tahiti Infos

Air Tetiaroa : un nouveau venu dans le ciel polynésien


Sur un motu sur la côte Est de l'atoll (en haut de la photo) on distingue la piste d'atterrissage de Tetiaroa.
Sur un motu sur la côte Est de l'atoll (en haut de la photo) on distingue la piste d'atterrissage de Tetiaroa.
PAPEETE, mardi 21 mai 2013. La SAS Air Tetiaroa vient d’obtenir sa licence de transporteur aérien. Il s’agira de desservir l’hôtel Brando qui devrait ouvrir ses portes l’an prochain à la fois pour le transport de passagers et le fret. Par une décision prise en Conseil des ministres le 2 mai dernier, il est délivré à la SAS Air Tetiaroa une licence lui permettant d'exercer une activité de transport aérien public à la demande de passagers et de fret en Polynésie française, sachant que : «les transports de passagers ne sont autorisés que dans la mesure où ils ne constituent pas des séries systématiques de vols pouvant porter préjudice aux lignes régulières». La société Air Tetiaroa créée au début de l’année 2013 avait présenté sa demande au gouvernement local, le 25 janvier dernier. La publication au Journal Officiel de la Polynésie précise : «la validité de la présente licence est subordonnée à l'obtention par la SAS Air Tetiaroa d'un certificat de transporteur aérien couvrant ses activités». La compagnie devra «souscrire une police d’assurance couvrant sa responsabilité civile tant à l’égard des passagers transportés qu’à l’égard des tiers suivant des normes au moins équivalentes à celles définies par le code de l’aviation civile» et devra fournir trimestriellement à la direction de l’aviation civile de la Polynésie des états statistiques.

Selon nos informations la société Air Tetiaroa pourrait obtenir son CTA (certificat de transporteur aérien) délivré par l’aviation civile dans les prochains mois, un peu avant l’ouverture prévue du complexe hôtelier de grand luxe sur l’atoll afin de roder ces rotations aériennes. La compagnie qui est en fait une émanation du groupe Pacific Beachcomber qui construit sur place l’hôtel Brando et opère déjà six resorts en Polynésie française (notamment les hôtels Intercontinental) prévoit de faire tourner des appareils bimoteurs de 9 places. Il est probable également que cette compagnie aérienne «maison» puisse en plus des rotations entre Tahiti et Tetiaroa (environ 15 minutes de vol) opérer des liaisons entre les divers établissements du groupe pour des touristes qui se déplaceraient d’île en île en résidant dans les hôtels de Pacific Beachcomber. Le chef de projet de cette branche aérienne du groupe Beachcomber, en provenance de métropole est actuellement à Tahiti. L’hôtel Brando, regroupant 35 villas de grand luxe sur l’atoll devrait ouvrir ses portes dans le courant de l’année 2014 après près de trois années de travaux sur place.




Et bientôt les hydravions ?


En février dernier, la société Tahiti Air Charter se faisait connaître et présentait à la presse locale son projet de « taxi aérien à la demande» pour desservir les îles des archipels éloignés à partir d’hydravions. La compagnie, qui venait d’être créée, espérait alors pouvoir proposer ses services à compter du mois de juin. Or, si la compagnie SARL Tahiti Air Charter vient effectivement, comme pour Air Tetiaroa, d’obtenir sa licence de transporteur aérien par une décision en Conseil des ministres en date du 10 mai, elle doit également obtenir son CTA (certificat de transporteur aérien). La compagnie devra donc sans doute encore patienter de longs mois pour satisfaire toutes les exigences de la mise en place de ce dossier très complexe. Actuellement différents sites d’hydro-surfaces pour que les appareils puissent se déposer sur la surface de l’eau ont été déterminés, mais il reste encore de nombreux autres points à viabiliser. L’idée à la base de cette compagnie de taxi aérien créée par la famille Degage part d’un constat tout simple : éviter de passer par le hub de Tahiti Faa’a pour aller d’une île à une autre ou pour se rendre facilement sur un atoll éloigné. Reste à savoir si cette idée est économiquement viable au regard des prix qui seront proposés pour ces «courses aériennes».

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 21 Mai 2013 à 17:04 | Lu 4928 fois