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Agressée par un pervers sexuel, elle s'invente une MST pour le faire fuir


Le jeune vendeur de panneaux solaires a été conduit à la maison d'arrêt à l'issue de son procès lundi en comparution immédiate.
Le jeune vendeur de panneaux solaires a été conduit à la maison d'arrêt à l'issue de son procès lundi en comparution immédiate.
PAPEETE, le 20 mars 2017 - La jeune femme piégée par un inconnu dans les toilettes du salon de l'Habitat et victime d'attouchements sexuels, samedi à Mamao, a fait preuve d'un grand sang-froid. Interpellé par les policiers de la DSP, son agresseur a été condamné ce lundi à 1 an de prison ferme en comparution immédiate.


Deux ans de prison, dont un an ferme. Avec mandat de dépôt pour Nuutania. C'est la peine prononcée ce lundi contre Kevin, un jeune vendeur de panneaux solaires présent samedi dernier au salon de l'Habitat et dont on retiendra moins les performances commerciales que la pulsion qui l'a poussé à s'enfermer dans les toilettes des filles pour abuser sexuellement d'une jeune étudiante, elle aussi présente sur la foire et qu'il ne connaissait pas. La malheureuse allait se changer quand son agresseur, qui l'avait suivie, a refermé la porte des sanitaires sur elle.

"J'ai flashé sur elle, elle me plaisait, je l'ai suivie, je me suis enfermé avec elle, je voulais toucher ses seins, je suis désolé", a reconnu le jeune homme de 23 ans à la barre du tribunal correctionnel où il était jugé ce lundi en comparution immédiate, des trémolos dans la voix après s'être confondu en excuses. "Je regrette tout le mal que je t'ai fait, je regrette !".

"Il a été troublé"

Présente à l'audience, la victime encore sous le choc ne peut retenir ses larmes, fuit le regard de son agresseur, tourne la tête vers le mur. Mais trouve aussi la force de raconter ce qu'il s'est passé avec ses mots : "J'ai essayé de garder mon calme, pour lui dire que je ne voulais pas. Je me suis dit que si je criais ou si je me débattais, il allait me frapper. Puis j'ai inventé cette histoire de maladie sexuellement transmissible, que j'étais contagieuse. Il a été troublé. Quand il est parti je me suis enfermée et je suis restée à pleurer dans les toilettes". Un sang-froid salué par le procureur de la République, "une performance vu le contexte".

Le jeune vendeur aura tout de même eu le temps de lui déshabiller le haut du corps pour satisfaire ses bas instincts, et lui mendier une fellation sans parvenir à ses fins. Déjà condamné pour des vols et des infractions liées aux stupéfiants, il était inconnu de la justice sur le terrain de l'intime. Son nom est désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles. "C'est la première et la dernière fois que je fais ça", a-t-il juré au tribunal avant de partir pour la prison.

Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 20 Mars 2017 à 17:40 | Lu 19911 fois