Thomas SAMSON / AFP
Toulouse, France | AFP | lundi 15/12/2025 - La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a appelé lundi à dresser "un mur sanitaire" face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), jugeant que l'élargissement de la zone de vaccination dans le sud du pays était un "premier infléchissement du protocole" sanitaire, qui répond à une des demandes des éleveurs.
Venue pour la dixième fois en Occitanie, la ministre a estimé qu'il n'y avait pas de "solution idéale pour lutter efficacement contre la DNC, sans mesures fortes d'endiguement du virus", dans son propos introductif, devant une cinquantaine d'éleveurs et responsables agricoles.
"De la Savoie à l'Occitanie, l'Etat comme les éleveurs, nous voulons tous protéger nos élevages", a-t-elle ajouté devant des agriculteurs dépités. "Nous devons nous en remettre à la science", a-t-elle insisté, appelant à dresser un "mur sanitaire" face à la propagation de la maladie.
"Les agriculteurs m'ont demandé qu'on puisse élargir le territoire de la vaccination et je les ai entendus. C'est la raison pour laquelle nous avons établi un cordon sanitaire, d'une part, pour vacciner plus largement et puis aussi protéger le reste du territoire national", a auparavant déclaré la ministre à BFMTV.
"C'est un premier infléchissement du protocole. Il était attendu par plusieurs organisations syndicales et j'ai souhaité y répondre. C'est la raison pour laquelle nous vaccinerons entre 600.000 et 1 million de bovins dans un délai que j'espère le plus court possible", a-t-elle dit.
"Je viens de recommander un million de doses de vaccin pour pouvoir faire face" à cet élargissement du périmètre, a-t-elle ajouté, après avoir assisté à la vaccination d'un troupeau de blondes d'Aquitaine en Haute-Garonne.
"Nous avons 125.000 éleveurs en France, 16 millions de têtes de bovins. Moi, je veux être aux côtés des éleveurs d'Occitanie qui, malheureusement, ont été touchés par la maladie ou qui craignent de l'être. Mais je veux protéger aussi l'intégralité du cheptel français", a-t-elle martelé.
- Infléchi si "la science" le décide -
Alors que de nombreux éleveurs et deux syndicats agricoles - la Coordination rurale et la Confédération paysanne - réclament la fin de l'abattage systématique des troupeaux dès qu'un cas y est détecté, la ministre a défendu une stratégie qui "fonctionne" et qui a "jusqu'à présent coûté 0,02% du cheptel bovin français".
Mme Genevard a affirmé que l'éradication des foyers était pour le moment la seule façon de lutter efficacement contre la progression d'une maladie qui se propage grâce à un insecte piqueur - actuellement favorisé par la douceur automnale.
Les éleveurs d'Occitanie ont fait "plusieurs propositions", que "nous allons regarder", a-t-elle promis. Mais le protocole ne sera infléchi que si "la science" le décide, a-t-elle souligné.
"Le scénario catastrophe, ce serait qu'on ne parvienne pas à lutter contre cette maladie et que ça plonge des milliers d'éleveurs dans la détresse de la maladie et dans la ruine économique", a-t-elle craint, appelant à un strict respect des consignes sanitaires, notamment concernant les déplacements d'animaux.
Avant sa rencontre avec les agriculteurs, lors du briefing fait par les services de l'Etat à la ministre, un expert a pointé une carence dans le dispositif de prévention.
"Un des piliers qui peine à être respecté", a estimé Pierre Casenave, du Groupe technique vétérinaire, "c'est la capacité à vraiment interdire les mouvements et à éviter la (propagation) de la maladie, nous pensons qu'il faudrait des mesures supplémentaires pour restreindre les mouvements" d'animaux.
Lundi, en dépit de l'annonce d'un nouveau cas, dans le département de l'Aude, la ministre de l'Agriculture a assuré que "l’épizootie a pu être maîtrisée dans plusieurs départements". L'Aude est le cinquième département de la région Occitanie où un foyer de DNC est découvert.
Venue pour la dixième fois en Occitanie, la ministre a estimé qu'il n'y avait pas de "solution idéale pour lutter efficacement contre la DNC, sans mesures fortes d'endiguement du virus", dans son propos introductif, devant une cinquantaine d'éleveurs et responsables agricoles.
"De la Savoie à l'Occitanie, l'Etat comme les éleveurs, nous voulons tous protéger nos élevages", a-t-elle ajouté devant des agriculteurs dépités. "Nous devons nous en remettre à la science", a-t-elle insisté, appelant à dresser un "mur sanitaire" face à la propagation de la maladie.
"Les agriculteurs m'ont demandé qu'on puisse élargir le territoire de la vaccination et je les ai entendus. C'est la raison pour laquelle nous avons établi un cordon sanitaire, d'une part, pour vacciner plus largement et puis aussi protéger le reste du territoire national", a auparavant déclaré la ministre à BFMTV.
"C'est un premier infléchissement du protocole. Il était attendu par plusieurs organisations syndicales et j'ai souhaité y répondre. C'est la raison pour laquelle nous vaccinerons entre 600.000 et 1 million de bovins dans un délai que j'espère le plus court possible", a-t-elle dit.
"Je viens de recommander un million de doses de vaccin pour pouvoir faire face" à cet élargissement du périmètre, a-t-elle ajouté, après avoir assisté à la vaccination d'un troupeau de blondes d'Aquitaine en Haute-Garonne.
"Nous avons 125.000 éleveurs en France, 16 millions de têtes de bovins. Moi, je veux être aux côtés des éleveurs d'Occitanie qui, malheureusement, ont été touchés par la maladie ou qui craignent de l'être. Mais je veux protéger aussi l'intégralité du cheptel français", a-t-elle martelé.
- Infléchi si "la science" le décide -
Alors que de nombreux éleveurs et deux syndicats agricoles - la Coordination rurale et la Confédération paysanne - réclament la fin de l'abattage systématique des troupeaux dès qu'un cas y est détecté, la ministre a défendu une stratégie qui "fonctionne" et qui a "jusqu'à présent coûté 0,02% du cheptel bovin français".
Mme Genevard a affirmé que l'éradication des foyers était pour le moment la seule façon de lutter efficacement contre la progression d'une maladie qui se propage grâce à un insecte piqueur - actuellement favorisé par la douceur automnale.
Les éleveurs d'Occitanie ont fait "plusieurs propositions", que "nous allons regarder", a-t-elle promis. Mais le protocole ne sera infléchi que si "la science" le décide, a-t-elle souligné.
"Le scénario catastrophe, ce serait qu'on ne parvienne pas à lutter contre cette maladie et que ça plonge des milliers d'éleveurs dans la détresse de la maladie et dans la ruine économique", a-t-elle craint, appelant à un strict respect des consignes sanitaires, notamment concernant les déplacements d'animaux.
Avant sa rencontre avec les agriculteurs, lors du briefing fait par les services de l'Etat à la ministre, un expert a pointé une carence dans le dispositif de prévention.
"Un des piliers qui peine à être respecté", a estimé Pierre Casenave, du Groupe technique vétérinaire, "c'est la capacité à vraiment interdire les mouvements et à éviter la (propagation) de la maladie, nous pensons qu'il faudrait des mesures supplémentaires pour restreindre les mouvements" d'animaux.
Lundi, en dépit de l'annonce d'un nouveau cas, dans le département de l'Aude, la ministre de l'Agriculture a assuré que "l’épizootie a pu être maîtrisée dans plusieurs départements". L'Aude est le cinquième département de la région Occitanie où un foyer de DNC est découvert.


































