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À Tahiti, une opérée du coeur suspendue aux 14% restants de sa batterie


Papeete, France | AFP | vendredi 14/08/2015 - A Tahiti, l'une des dernières survivantes parmi les patients ayant bénéficié des premières chirurgies cardiaques vit suspendue aux 14% restants de la batterie de son stimulateur, dont le dispositif n'est plus fabriqué. Mais les médecins de l'archipel tentent de trouver une solution.

Dans le quotidien la Dépêche de Tahiti, cette aide soignante à la retraite de 75 ans, qui a souhaité conservé l'anonymat, raconte qu'elle vit avec son appareil depuis 23 ans, là où les autres patients opérés sont décédés au plus tard huit ans après leur opération.

Victime d’un infarctus du myocarde en 1992, alors qu’elle habitait Bordeaux, elle bénéficie d'une chirurgie nouvelle. Lors de l'intervention, des électrodes sont connectées à un cardiomyo stimulateur, "cela ressemble à un boîtier de chargeur de pile". "Une technique qui n’est plus utilisée. Aujourd’hui, on poserait un pacemaker classique", explique un cardiologue interrogé par l'AFP.

Le stimulateur de la patiente a été changé une première fois en 2000, une seconde en 2008, mais elle est aujourd’hui confrontée à l’évolution de la technologie. "En juin dernier, les cardiologues du Taaone (l'hôpital de Tahiti) m’ont dit que mon appareil ne disposait plus que de 14% de durée de vie", explique-t-elle : "La médecine cardiaque a tellement évolué que ce genre de matériel ne se fait plus. Ma pile n’est même plus fabriquée car je suis la dernière personne au monde à vivre avec ce genre d’appareil. Alors j’attends ".

Le spécialiste interrogé par l'AFP se veut rassurant. "La vie de la patiente n’est pas liée à l’appareil. Ce dernier est fait pour aider le cœur à mieux fonctionner, mais sa vie n’est pas en danger", estime-t-il.

Les médecins de Tahiti travaillent donc à chercher une solution de remplacement qui se solderait par une nouvelle pile ou un autre dispositif.

Rédigé par () le Vendredi 14 Août 2015 à 07:48 | Lu 2228 fois