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8ème Vente du G.I.E Poe O Rikitea : une plus-value de 13.30 %

La dernière vente annuelle aux enchères du GIE Poe O Rikitea a, une fois de plus, dépassé toutes les espérances. Une première journée à plus de 110 millions de francs, puis une seconde à 171 millions alors que les organisateurs attendaient 151 millions, cette 8ème édition a placé les japonais en tête des acheteurs.


Une perle peacock d'exception de 18.6 mm atteint la  somme de 1 557 279 francs pacifiques.
Une perle peacock d'exception de 18.6 mm atteint la somme de 1 557 279 francs pacifiques.
Les ventes aux enchères organisées par le GIE Poe O Rikitea et ses associés n’ont pas seulement apporté ses lots de perles, mais aussi de surprises, comme par exemple la présence de cette perle unique de 18,6 mm de couleur pistache. Bien que son propriétaire n’ait jamais eu l’intention de la vendre, l’acharnement d’un acheteur privé a fini par avoir raison de l’entêtement du perliculteur. La perle, issue de la ferme australéenne ( des îles Gambiers ) de Dominique Devaux, l’organisateur même de la vente, a obtenu le meilleur prix à la pièce : 1 557 279 FCP. L’heureux acquéreur japonais a décidé d’en faire une véritable ambassadrice lors de ses nombreux déplacements à l’étranger. « L’acheteur a dit qu’il comptait l’exhiber dans chacun de ses voyages. En fait, il veut faire la promotion de notre perle. »

Sur les deux jours, 265 lots ont été présentés pour une mise à prix fixée à 151 846 500 FCP. Hier matin, lors de la dernière journée réservée à la liquidation des invendus, il ne restait que 22 lots. Après comptage des perles vendues, il s’est avéré que le chiffre d’affaires global a été de 171 938 548 FCP, soit une plus-value de 19,65 %. 29 acheteurs venus d’Europe, d’Asie et du fenua ont acquis les plus beaux lots. Les nippons ont toutefois raflé la majorité des perles, soit 47 467 pièces. Ils ont dépensé 62 136 878 FCP, suivi des hong-kongais (55 956 682 FCP), des polynésiens (48 208 712 FCFP), des danois (3 585 676 FCP) et des français (2 050 597 FCP).

Plus qu’une vente, ces enchères représentent une aubaine, voire même un espoir pour l’avenir des perliculteurs polynésiens. En marge de cet évènement, Dominique Devaux s’est lancé dans une véritable quête de l’excellence en mettant en place un projet d’écloserie de nacres sélectionnées. « Actuellement, je chercher un moyen de pouvoir cultiver des nacres mâles et femelles sélectionnées au préalable pour voir dans quelles conditions il serait possible de les cultiver en quantité. (…) Pour cela, j’ai rencontré l’IFREMER qui mène également des études en ce sens, ainsi que la Direction des Ressources Marines. Ensemble, nous voulons mettre en place un grand programme de culture de perle de qualités. Comment ? Eh bien, en prenant des nâcres sélectionnées dans tous les archipels, on pourra ainsi permettre aux perliculteurs de cultiver moins de perles, certes, mais avec des chances accrues d’obtenir des perles comme celle de 18 mm qui a été vendues, et donc de bien gagner sa vie. Tout le monde a droit à la même chance et aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de paroles, mais plutôt d’une réalité puisque des études sont en cours. Les choses évolue et le ministre de la mer est totalement en phase avec ce projet.» nous a confié Dominique Devaux qui reste optimiste pour l'avenir.

La réussite de chaque vente conforte encore plus l’organisateur dans sa démarche et entend bien redonner ses lettres de noblesse, à la perle noire du fenua. La prochaine vente est prévue aux alentours du mois de mars 2014.

TP

Rédigé par TP le Mardi 12 Novembre 2013 à 14:10 | Lu 1590 fois