Tahiti, le 26 juin 2025 – Les agents de Te Fare Tauhiti Nui - Maison de la culture “s’excusent” auprès des groupes : sans accord sur le préavis déposé le 23 juin la grève sera effective à TFTN dès ce lundi 30 juin alors que le Heiva i Tahiti 2025 doit débuter mercredi prochain.
Comme à l’accoutumée, les cadres de la Fédération de rassemblement des agents de l’administration publique (Fraap) étaient rassemblés ce jeudi matin à leur quartier général de Outumaoro pour une journée de formation. Le syndicat en a profité pour inviter les médias et leur faire part du mouvement de grève qui pourrait débuter dès lundi à la Maison de la culture et se généraliser dans plusieurs services de l’administration.
“Les indemnités et le salaire ne sont pas à la hauteur du travail qu’on fait”
Raymond Tamaititahio, Toarere Avaemai et Pater Tautu tous les trois agents à Te Fare Tauhiti Nui – La Maison de la Culture "Les indemnités et le salaire ne sont pas à la hauteur du travail qu’on fait. Les taxes ont augmenté et, arrivé le quinze du mois, certains agents n’ont plus d’argent”,
“Depuis que l’indemnité a été mise en place la programmation, et le volume d’événements dans l’année ont augmenté (…). Certaines semaines on a deux événements ce qui n’est pas rien”, explique Raymond Tamaititahio, agent à TFTN. Il assure que tous les agents de la Maison de la culture aiment leur travail mais malheureusement leur vie personnelle en prend un coup. “Ils ne voient pas leurs enfants grandir, ils ne voient pas non plus leur femme et cela créé des tensions : la vie personnelle impacte la vie professionnelle indirectement.” Il précise que le préavis de grève qui concerne l’établissement public n’est pas uniquement motivé par des considérations pécuniaires : “C’est par rapport à l’aspect humain”, explique-t-il. “D’où la demande de création de postes.”
“Les indemnités et le salaire ne sont pas à la hauteur du travail qu’on fait. Les taxes ont augmenté et, arrivé le quinze du mois, certains agents n’ont plus d’argent”, martèle cependant Toarere Avaemai. Si la grève devait débuter lundi, tous “s’excusent” auprès des groupes et précisent qu’ils n’ont pas de grief envers leur directeur qui “essaie d’améliorer [leurs] conditions de travail”. L’ouverture prochaine du Heiva s’apparente cependant au “bon moment pour qu’on nous entende”, justifient-ils.
Pater Tautu ajoute : “Cela fait des années que l’on est au service des groupes et c’est la première fois qu’on dit ce qui est, et qu’on se lève. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, et nous ne sommes pas les seuls à râler. La population râle aussi. Aujourd’hui on a décidé de se lever pour notre quotidien.”
“Les indemnités et le salaire ne sont pas à la hauteur du travail qu’on fait. Les taxes ont augmenté et, arrivé le quinze du mois, certains agents n’ont plus d’argent”, martèle cependant Toarere Avaemai. Si la grève devait débuter lundi, tous “s’excusent” auprès des groupes et précisent qu’ils n’ont pas de grief envers leur directeur qui “essaie d’améliorer [leurs] conditions de travail”. L’ouverture prochaine du Heiva s’apparente cependant au “bon moment pour qu’on nous entende”, justifient-ils.
Pater Tautu ajoute : “Cela fait des années que l’on est au service des groupes et c’est la première fois qu’on dit ce qui est, et qu’on se lève. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, et nous ne sommes pas les seuls à râler. La population râle aussi. Aujourd’hui on a décidé de se lever pour notre quotidien.”
“La grève va être très dure et on ne lâchera pas”
Le secrétaire général délégué de la Fraap, Gérard Barff, assure que le mouvement de grève qui pourrait débuter lundi va “être très dur. On ne lâchera pas”. Selon lui, les agents de l’administration ont été “patients” depuis que le président Moetai Brotherson leur a souhaité, le 6 janvier, de faire “une bonne grève”. Le mouvement a été suspendu sans que rien ne se passe pour répondre à leurs demandes. “On a patienté.”
Le moment est choisi pour raviver la contestation et remettre de la pression, car dans quelques jours le top départ du Heiva doit être donné. “Si le Pays ne fait rien pour ces agents de TFTN, il n’y aura pas de Heiva”, menace Gérard Barff. Le secrétaire général délégué de la Fraap se dit “désolé” car “on tient à notre culture”. Cependant, si “tout le monde fait la fête, on ne voit pas ceux qui souffrent derrière”, et pas seulement lors du Heiva mais tout au long de l’année : “Ils sont en sous-effectif. Ils n’en peuvent plus. Ils en ont marre.”
Une rencontre de négociation doit avoir lieu ce vendredi après-midi entre le Pays et la Fraap. Si aucun accord n’est trouvé au cours du week-end, la grève entrerait en vigueur dès lundi zéro heure à la Maison de la culture, deux jours avant le lancement prévu des festivités du Heiva i Tahiti 2025 à To’ata.
Le moment est choisi pour raviver la contestation et remettre de la pression, car dans quelques jours le top départ du Heiva doit être donné. “Si le Pays ne fait rien pour ces agents de TFTN, il n’y aura pas de Heiva”, menace Gérard Barff. Le secrétaire général délégué de la Fraap se dit “désolé” car “on tient à notre culture”. Cependant, si “tout le monde fait la fête, on ne voit pas ceux qui souffrent derrière”, et pas seulement lors du Heiva mais tout au long de l’année : “Ils sont en sous-effectif. Ils n’en peuvent plus. Ils en ont marre.”
Une rencontre de négociation doit avoir lieu ce vendredi après-midi entre le Pays et la Fraap. Si aucun accord n’est trouvé au cours du week-end, la grève entrerait en vigueur dès lundi zéro heure à la Maison de la culture, deux jours avant le lancement prévu des festivités du Heiva i Tahiti 2025 à To’ata.