“On n’a pas le sentiment d’avoir fait bouger les choses. Les échanges ne suffisent pas : les formules comme ‘Nous allons étudier le sujet’ ne sont pas une réponse”, estime une représentante de la section locale Usac-CGT.
TAHITI, le 27 novembre 2025 - Le bras de fer se poursuit autour du mouvement social des contrôleurs aériens à Tahiti-Faa'a. Au lendemain des déclarations de la section locale Usac-CGT, qui maintient son préavis de grève déposé depuis le 19 novembre, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et le ministère des Transports répondent par communiqué, détaillant l’état des discussions et regrettant les conséquences du conflit sur le trafic aérien et les usagers.
Selon la DGAC, sept points de revendications figurent dans le préavis formulé par les contrôleurs aériens. Parmi eux, quatre auraient déjà reçu une réponse positive, un autre progressé vers la position syndicale, un point resterait en discussion et seul un n’aurait pas encore fait l’objet d’un accord. “À ce jour, le SNA-Pf demeure en attente des réponses de la section locale CGT à ses propositions”, insiste le communiqué.
Ce mercredi pourtant, l’Usac-CGT assurait que les efforts de l’administration restaient très en deçà des besoins. “On n’a pas le sentiment d’avoir fait bouger les choses. Les échanges ne suffisent pas : les formules comme ‘Nous allons étudier le sujet’ ne sont pas une réponse”, estime une représentante de la section locale Usac-CGT en rappelant, à nouveau, le sous-effectif chronique du centre de contrôle. Une situation qui pèserait directement sur la charge de travail et la sécurité, qui, selon ses propos reste “une boussole” du mouvement. “On espère au moins obtenir le classement de l'organisme de contrôle de Tahiti en liste 5”, confie la syndicaliste.
La DGAC présente, elle, une autre lecture. Elle rappelle son engagement financier pour le SNA-Pf : 250 millions de francs en crédits de fonctionnement, 240 millions en investissement et 2,8 milliards en masse salariale pour environ 110 agents. Elle cite également le renouvellement prévu du système de contrôle de Tahiti-Faa’a, pour un montant évalué à 1,2 milliard de francs. L’administration regrette aussi que ce mouvement “retarde la qualification des contrôleurs en cours de formation, qui constitue la solution à court terme permettant de résoudre le sous-effectif conjoncturel”. Pour le syndicat, les chiffres évoqués permettent surtout une bonne communication qui a pour but d'impressionner. “Il faut ensuite voir quelle est la gestion de ces moyens”, déclare l'Usac-CGT en insistant : “On ne revendique pas d'argent.”
Comme un argument de plus dans l’escalade, le communiqué rappelle aussi les obligations liées à la loi du 28 décembre 2023 encadrant les mouvements de grève dans les transports, et imposant notamment les déclarations individuelles préalables et la mise en place d’astreintes pour assurer un service minimum en sécurité.
Alors que chacun campe sur sa position, le dialogue reste officiellement ouvert : la DGAC “appelle à la poursuite du dialogue social dans un esprit de responsabilité et de construction”. La porte de l'Usac CGT, elle, reste également ouverte.
Selon la DGAC, sept points de revendications figurent dans le préavis formulé par les contrôleurs aériens. Parmi eux, quatre auraient déjà reçu une réponse positive, un autre progressé vers la position syndicale, un point resterait en discussion et seul un n’aurait pas encore fait l’objet d’un accord. “À ce jour, le SNA-Pf demeure en attente des réponses de la section locale CGT à ses propositions”, insiste le communiqué.
Ce mercredi pourtant, l’Usac-CGT assurait que les efforts de l’administration restaient très en deçà des besoins. “On n’a pas le sentiment d’avoir fait bouger les choses. Les échanges ne suffisent pas : les formules comme ‘Nous allons étudier le sujet’ ne sont pas une réponse”, estime une représentante de la section locale Usac-CGT en rappelant, à nouveau, le sous-effectif chronique du centre de contrôle. Une situation qui pèserait directement sur la charge de travail et la sécurité, qui, selon ses propos reste “une boussole” du mouvement. “On espère au moins obtenir le classement de l'organisme de contrôle de Tahiti en liste 5”, confie la syndicaliste.
La DGAC présente, elle, une autre lecture. Elle rappelle son engagement financier pour le SNA-Pf : 250 millions de francs en crédits de fonctionnement, 240 millions en investissement et 2,8 milliards en masse salariale pour environ 110 agents. Elle cite également le renouvellement prévu du système de contrôle de Tahiti-Faa’a, pour un montant évalué à 1,2 milliard de francs. L’administration regrette aussi que ce mouvement “retarde la qualification des contrôleurs en cours de formation, qui constitue la solution à court terme permettant de résoudre le sous-effectif conjoncturel”. Pour le syndicat, les chiffres évoqués permettent surtout une bonne communication qui a pour but d'impressionner. “Il faut ensuite voir quelle est la gestion de ces moyens”, déclare l'Usac-CGT en insistant : “On ne revendique pas d'argent.”
Comme un argument de plus dans l’escalade, le communiqué rappelle aussi les obligations liées à la loi du 28 décembre 2023 encadrant les mouvements de grève dans les transports, et imposant notamment les déclarations individuelles préalables et la mise en place d’astreintes pour assurer un service minimum en sécurité.
Alors que chacun campe sur sa position, le dialogue reste officiellement ouvert : la DGAC “appelle à la poursuite du dialogue social dans un esprit de responsabilité et de construction”. La porte de l'Usac CGT, elle, reste également ouverte.