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Le retour du bâton




Il fut sauvagement maltraité et puni par un instituteur sadique.

Ce qui est arrivé à Kedemos il y a 20 ans, un de vous l’a probablement vécu avec plus ou moins d’intensité. C’était un petit garçon métis blanc de peau avec une mentalité tahitienne et qui n’avait pas froid aux yeux.

Nous sommes dans les années 2000, années où la technologie informatique était en pleine expansion, cette époque où les téléphones n’existaient que pour les adultes.

En plein milieu de l’année scolaire, l’instituteur de Kedemos, Mr. Y., devait subir une opération et avait pris un arrêt de travail pour longue maladie, Kedemos et sa camarade Manon furent donc calés dans une autre classe de CM2 de l’établissement, la classe de Mr. M.

Les premières heures, tout semblait être normal. C’est par la suite qu’il observa les mauvaises manières de l’instituteur. Il se permettait quotidiennement de lâcher des pets nauséabonds en pleine classe, de roter bruyamment  mettant mal à l’aise tout le monde.

Plus le temps passa, plus le comportement de celui-ci s’aggravait. Après quelques jours, il dévoila son vrai visage. A la moindre erreur sur un exercice, les élèves avaient droit au « coup du lion » qui consistait à se mettre à 4 pattes puis de recevoir des coups de pieds aux fesses type « pénalty ».

Cette violence était valable aussi pour les filles. Si tu allais à son encontre, il te trainait par les cheveux jusqu’à l’extérieur et tu devais rester dehors au soleil, les pieds dans le sable chaud, pendant des heures sans t’hydrater. C’était la punition que Manon subissait de temps à autres. Afin d’imposer le silence, il donna à chacun des élèves 100f, c’était une forme de chantage.

Le jeune Kedemos ne pouvait plus se taire, il craqua et décida de raconter cet enfer à son entourage.

Le lendemain, il fut sauvagement maltraité et punis par l’instituteur. Il avait reçu des coups de bâton puis fut enfermer dans les sanitaires. Son cœur battait tellement qu’il perdit connaissance quelques secondes puis reprit ses esprits. 

A la fin de la journée, il rentra chez lui avec des rougeurs sur la peau, comme une rose rouge parmi des blanches. Sa mère sans perdre de temps demanda à rencontrer la personne en question afin de répondre de ses actes. Il nia tous les faits de A à Z, personne n’eut le courage de témoigner.

Pourquoi tant d’acharnement ? Avait-il eu une enfance similaire ? C’étaient des questions sans réponses qui se débattaient à la récréation. Ce qui est le plus choquant, c’est que le personnel de l’éducation savait pertinemment comment se comportait l’instituteur mais personne n’osait rien dire...

20 ans après, Kedemos apprit aux infos que cet instituteur a été condamné à de la prison ferme pour ses actes qu’il continuait à exercer depuis plus de 20 ans. Beaucoup de témoignages l’avaient rattrapé, comme quoi, le passé ressurgit toujours et le mal retourne tôt ou tard à celui qui l’a fait.
Kedemos Otavai