crédit photo APF
Tahiti, le 28 août 2025 – Malgré quelques réserves et inquiétudes soulevées par les élus de l'opposition comme de la majorité, c'est à l'unanimité que le projet de loi du ministre du Logement instituant un prêt à taux zéro (PTZ) et un crédit d'impôt sur la taxe sur le produit net bancaire a été adopté ce jeudi. “Ce n'est pas une solution miracle”, a martelé le ministre, qui a dans sa besace deux autres textes qu'il présentera d'ici la fin de l'année pour faire baisser les prix de l'immobilier en mettant à disposition le foncier du Pays et en agissant sur les coûts de construction.
Les débats ont été riches ce jeudi lors de l'examen du texte de Oraihoomana Teururai qui vient créer le fameux prêt à taux zéro (PTZ) uniquement destiné aux primo-accédants respectant des critères de revenus et une durée de résidence fixée à cinq ans. Des conditions de revenus dont les plafonds ont d'ailleurs été revus à la hausse par un amendement présenté par le ministre en commission législative du 10 juillet dernier afin d'élargir l'accès à ce dispositif. Un plafond qui passe ainsi, pour une personne seule, de 1,6 à 2,2 fois le Smig.
Le ministre a de nouveau insisté sur le fait que ce dispositif n'était pas “la solution miracle” pour faire baisser les coûts exorbitants de l'immobilier en Polynésie, mais bien “une aide financière” accordée à ces ménages intermédiaires trop riches pour prétendre à un logement social, mais pas assez pour pouvoir accéder à la propriété. Il a ainsi rappelé que le PTZ vient “en complément” des autres dispositifs existants comme l'aide à l'investissement des ménages (AIM) avec laquelle le PTZ est cumulable.Mais ce n'est pas suffisant, a convenu le ministre, répondant aux inquiétudes des élus de l'assemblée. Car, s'ils saluent tous l'initiative de ce dispositif qui existe d'ailleurs déjà en métropole et en Nouvelle-Calédonie, ils ont émis des doutes quant à l'efficacité de son application.
Deux nouveaux textes d'ici la fin de l'année
Pour le Tavini, Béatrice Florès-Le Gayic s'est notamment interrogée sur l'enveloppe de 400 millions de francs par an sur quatre ans, allouée à ce dispositif. “Ce montant est-il à la hauteur de notre nuna'a ? Une plus grande audace budgétaire n'est-elle pas nécessaire”, a-telle notamment demandé. Mitema Tapati s'est, quant à lui, inquiété que ce dispositif ne “devienne une problématique de plus” pour des ménages qui croulent déjà sous les “tārahu” (dettes, NDLR). Du côté de l'opposition, les élus Tapura, Simplicio Lissant et Lana Tetuanui ont émis des réserves concernant le financement de la mesure. Ils ont pointé du doigt des incohérences dans les critères d'éligibilité qui pourraient générer des "situations absurdes" et des "frustrations chez les Polynésiens". Comme Nicole Sanquer pour Ahip, ils estiment aussi que l'objectif du gouvernement de 1.000 PTZ est “difficilement atteignable”. La députée a également insisté sur le fait que cela ne réglait pas le “problème du foncier rare et cher”, et est donc “impatiente” que le ministre présente ces nouveaux textes.
En effet, et comme il l'avait déjà évoqué en commission législative, Oraihoomana Teururai a confirmé qu'il présenterait deux projets de loi “d'ici la fin de l'année” pour faire baisser les prix de l'immobilier. Car, pour ce faire, il “faut construire” d'abord pour pallier l'offre de logements insuffisante et mal adaptée, et il faut aussi baisser les coûts de construction. “Donc le Pays va mettre à disposition le foncier qu'il continue d'acquérir – les parcelles sont déjà identifiées, a-t-il précisé-, pour permettre de faire baisser de 20 à 30 % le coût du logement”.
En second lieu, il compte instaurer un dispositif d'aide pour les opérateurs, le Pays venant “figer les prix de sortie au m2 et “indiquer les surfaces constructibles”, afin de “couvrir 30 % supplémentaires”. Le ministre s'est dit “convaincu” que “les prix seront intéressants” grâce à ces nouveaux leviers qui viennent s'ajouter à la suppression des droits de publicité et aux droits d'enregistrement dont les taux ont déjà été réduits. Des explications qui ont, elles aussi, convaincu les représentants de l'assemblée qui ont adopté ce texte à l'unanimité.
Les débats ont été riches ce jeudi lors de l'examen du texte de Oraihoomana Teururai qui vient créer le fameux prêt à taux zéro (PTZ) uniquement destiné aux primo-accédants respectant des critères de revenus et une durée de résidence fixée à cinq ans. Des conditions de revenus dont les plafonds ont d'ailleurs été revus à la hausse par un amendement présenté par le ministre en commission législative du 10 juillet dernier afin d'élargir l'accès à ce dispositif. Un plafond qui passe ainsi, pour une personne seule, de 1,6 à 2,2 fois le Smig.
Le ministre a de nouveau insisté sur le fait que ce dispositif n'était pas “la solution miracle” pour faire baisser les coûts exorbitants de l'immobilier en Polynésie, mais bien “une aide financière” accordée à ces ménages intermédiaires trop riches pour prétendre à un logement social, mais pas assez pour pouvoir accéder à la propriété. Il a ainsi rappelé que le PTZ vient “en complément” des autres dispositifs existants comme l'aide à l'investissement des ménages (AIM) avec laquelle le PTZ est cumulable.Mais ce n'est pas suffisant, a convenu le ministre, répondant aux inquiétudes des élus de l'assemblée. Car, s'ils saluent tous l'initiative de ce dispositif qui existe d'ailleurs déjà en métropole et en Nouvelle-Calédonie, ils ont émis des doutes quant à l'efficacité de son application.
Deux nouveaux textes d'ici la fin de l'année
Pour le Tavini, Béatrice Florès-Le Gayic s'est notamment interrogée sur l'enveloppe de 400 millions de francs par an sur quatre ans, allouée à ce dispositif. “Ce montant est-il à la hauteur de notre nuna'a ? Une plus grande audace budgétaire n'est-elle pas nécessaire”, a-telle notamment demandé. Mitema Tapati s'est, quant à lui, inquiété que ce dispositif ne “devienne une problématique de plus” pour des ménages qui croulent déjà sous les “tārahu” (dettes, NDLR). Du côté de l'opposition, les élus Tapura, Simplicio Lissant et Lana Tetuanui ont émis des réserves concernant le financement de la mesure. Ils ont pointé du doigt des incohérences dans les critères d'éligibilité qui pourraient générer des "situations absurdes" et des "frustrations chez les Polynésiens". Comme Nicole Sanquer pour Ahip, ils estiment aussi que l'objectif du gouvernement de 1.000 PTZ est “difficilement atteignable”. La députée a également insisté sur le fait que cela ne réglait pas le “problème du foncier rare et cher”, et est donc “impatiente” que le ministre présente ces nouveaux textes.
En effet, et comme il l'avait déjà évoqué en commission législative, Oraihoomana Teururai a confirmé qu'il présenterait deux projets de loi “d'ici la fin de l'année” pour faire baisser les prix de l'immobilier. Car, pour ce faire, il “faut construire” d'abord pour pallier l'offre de logements insuffisante et mal adaptée, et il faut aussi baisser les coûts de construction. “Donc le Pays va mettre à disposition le foncier qu'il continue d'acquérir – les parcelles sont déjà identifiées, a-t-il précisé-, pour permettre de faire baisser de 20 à 30 % le coût du logement”.
En second lieu, il compte instaurer un dispositif d'aide pour les opérateurs, le Pays venant “figer les prix de sortie au m2 et “indiquer les surfaces constructibles”, afin de “couvrir 30 % supplémentaires”. Le ministre s'est dit “convaincu” que “les prix seront intéressants” grâce à ces nouveaux leviers qui viennent s'ajouter à la suppression des droits de publicité et aux droits d'enregistrement dont les taux ont déjà été réduits. Des explications qui ont, elles aussi, convaincu les représentants de l'assemblée qui ont adopté ce texte à l'unanimité.