‘Ukulele, banderoles et chapiteaux étaient à nouveau de sortie devant la porte d’entrée principale de Tatutu (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 11 septembre 2025 – Septième manifestation au centre de détention de Papeari, ce jeudi midi, sous la bannière du syndicat FO Justice. Le personnel mobilisé continue de réclamer des “solutions concrètes” à la direction entre “problèmes techniques, manque d’effectifs et dégradation des conditions de travail”. Le bras de fer dure depuis près d’un an.
Au centre de détention de Tatutu, le courant ne passe décidément pas entre une partie du personnel et la directrice, Virginie Tanquerel. Une cinquantaine de surveillants et d’agents techniques et administratifs, dont quelques collègues de Nuutania, ont repris le chemin de la manifestation devant la porte d’entrée principale de la prison de Papeari, ce jeudi midi.
Le rassemblement n’a pas impacté le fonctionnement de l’établissement, mais il a remis en lumière des tensions internes persistantes. Le bras de fer dure depuis le 25 octobre 2024, soit près d’un an. Cette septième mobilisation intervient quatre mois après le dernier rassemblement du 15 mai 2025.
Au centre de détention de Tatutu, le courant ne passe décidément pas entre une partie du personnel et la directrice, Virginie Tanquerel. Une cinquantaine de surveillants et d’agents techniques et administratifs, dont quelques collègues de Nuutania, ont repris le chemin de la manifestation devant la porte d’entrée principale de la prison de Papeari, ce jeudi midi.
Le rassemblement n’a pas impacté le fonctionnement de l’établissement, mais il a remis en lumière des tensions internes persistantes. Le bras de fer dure depuis le 25 octobre 2024, soit près d’un an. Cette septième mobilisation intervient quatre mois après le dernier rassemblement du 15 mai 2025.
“Rien n’a changé”
Malgré la reprise des discussions le 28 juillet et le 26 août, “rien n’a changé” selon le syndicat FO Justice, représenté par son secrétaire territorial, Karl Manutahi. “Les problèmes techniques, le manque d’effectifs et la dégradation des conditions de travail restent entiers”. Plusieurs revendications seraient toujours en attente de “solutions concrètes”, comme la réparation de la station d’épuration des eaux usées, le remplacement des équipements sécuritaires défectueux ou le renfort de l’équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP). Les manifestants continuent de dénoncer un “management condescendant” et réclament la mise en place d’un plan de prévention des risques psychosociaux (RPS).
Si la demande de départ de la cheffe d’établissement n’est pas formulée clairement, le sujet commence à être évoqué parmi les représentants syndicaux. “Nous réaffirmons notre volonté de dialogue, mais nous exigeons des actes. (...) La balle est dans le camp de l’administration.”
La mobilisation de ce jeudi s’est tenue en l’absence de la directrice de Tatutu, actuellement dans l’Hexagone pour participer à un séminaire avec d’autres chefs d’établissements pénitentiaires. Si les négociations ne permettent pas de sortir de l’impasse dans les prochaines semaines, le secrétaire territorial de FO Justice envisage d’aller à la rencontre du nouveau directeur interrégional des services pénitentiaires d’Outre-mer, Vincent Dupeyre, attendu à Tahiti en octobre. Il n’exclut pas non plus d’interpeler le nouveau haut-commissaire, Alexandre Rochatte, sur le sujet ; le 6 mai dernier, une rencontre dans les locaux du haut-commissariat avait temporairement permis d’apaiser la situation.
Une cinquantaine de personnes se sont mobilisées, ce jeudi midi.