Pour permettre le remplissage des réservoirs, des perturbations nocturnes de la distribution d’eau pourraient être effectives la nuit jusqu'au mois de septembre.
Tahiti, le 25 juillet 2025 - À Faa’a, la saison sèche qui s’installe entre août et septembre marque l’entrée dans une période critique où la production d’eau chute. Cette année encore, la commune la plus peuplée de Polynésie est confrontée à un déficit hydrique dans certains quartiers. Pour y faire face, la municipalité engage un vaste chantier : la rénovation de canalisations et 5 400 compteurs nouvelle génération pour mieux maîtriser la consommation.
“L’étiage, c’est quand le niveau des rivières, des sources et des nappes phréatiques est au plus bas”, rappelle la ville de Faa’a dans une récente alerte diffusée sur sa page Facebook. Cette baisse des ressources naturelles, combinée à une forte demande en eau, déséquilibre la capacité de production et de distribution de la commune.
“Pendant cette période, qui commence normalement en août mais peut parfois durer jusqu’en décembre, la production d’eau est fortement impactée”, explique Jimmy Panie, directeur de cabinet du maire. “Et quand la production en eau est impactée, on est obligé de brider la distribution, notamment la nuit, pour permettre aux réservoirs de se remplir.”
Ainsi, depuis le 22 juillet, la commune met en place des perturbations nocturnes de la distribution, de 22 heures à 4 heures, afin de reconstituer les stocks dans les réservoirs de Vaitea et Teapiri. Les zones concernées regroupent une dizaine de quartiers et lotissements de Saint-Hilaire-Haut, soit près de 3 000 habitants, dont les foyers pourraient avoir des problèmes à être alimentés.
“L’étiage, c’est quand le niveau des rivières, des sources et des nappes phréatiques est au plus bas”, rappelle la ville de Faa’a dans une récente alerte diffusée sur sa page Facebook. Cette baisse des ressources naturelles, combinée à une forte demande en eau, déséquilibre la capacité de production et de distribution de la commune.
“Pendant cette période, qui commence normalement en août mais peut parfois durer jusqu’en décembre, la production d’eau est fortement impactée”, explique Jimmy Panie, directeur de cabinet du maire. “Et quand la production en eau est impactée, on est obligé de brider la distribution, notamment la nuit, pour permettre aux réservoirs de se remplir.”
Ainsi, depuis le 22 juillet, la commune met en place des perturbations nocturnes de la distribution, de 22 heures à 4 heures, afin de reconstituer les stocks dans les réservoirs de Vaitea et Teapiri. Les zones concernées regroupent une dizaine de quartiers et lotissements de Saint-Hilaire-Haut, soit près de 3 000 habitants, dont les foyers pourraient avoir des problèmes à être alimentés.
“Il faut pousser l’eau vers les hauteurs”
Cette situation est exacerbée par la géographie particulière de Faa’a. Contrairement à des communes comme Punaauia, en configuration linéaire, “chez nous, 80 % de l’eau provient du bas et il faut la pousser vers les hauteurs”, détaille Jimmy Panie. Cette contrainte impose un effort technique et énergétique constant pour refouler l’eau.
Face à la faiblesse du bassin de Mumuvai, qui alimente par gravité Saint-Hilaire-Haut mais peine aujourd’hui à se remplir, les équipes techniques s’activent : nettoyage des captages en montagne, réparation des fuites (lire ci-dessous) et, surtout, augmentation de la capacité de refoulement depuis les zones basses (de 98 m³ à 140 m³) pour maintenir un équilibre dans la distribution.
Mais malgré tous ces efforts, la pénurie guette. “Tant que nous pouvons maintenir le service, nous le faisons. Mais s’il n’y a pas d’alternative, nous serons contraints de fermer l’alimentation temporairement. Pour l’instant, on ne fait que brider”, rassure Jimmy Panie. Une annonce qui se veut aussi transparente qu’alerte, alors que l’eau reste, plus que jamais, une ressource précieuse.
Cette situation est exacerbée par la géographie particulière de Faa’a. Contrairement à des communes comme Punaauia, en configuration linéaire, “chez nous, 80 % de l’eau provient du bas et il faut la pousser vers les hauteurs”, détaille Jimmy Panie. Cette contrainte impose un effort technique et énergétique constant pour refouler l’eau.
Face à la faiblesse du bassin de Mumuvai, qui alimente par gravité Saint-Hilaire-Haut mais peine aujourd’hui à se remplir, les équipes techniques s’activent : nettoyage des captages en montagne, réparation des fuites (lire ci-dessous) et, surtout, augmentation de la capacité de refoulement depuis les zones basses (de 98 m³ à 140 m³) pour maintenir un équilibre dans la distribution.
Mais malgré tous ces efforts, la pénurie guette. “Tant que nous pouvons maintenir le service, nous le faisons. Mais s’il n’y a pas d’alternative, nous serons contraints de fermer l’alimentation temporairement. Pour l’instant, on ne fait que brider”, rassure Jimmy Panie. Une annonce qui se veut aussi transparente qu’alerte, alors que l’eau reste, plus que jamais, une ressource précieuse.
La commune de Faa’a lance un programme de rénovation de son réseau d’eau potable.
Trois ans pour refondre le réseau : un chantier colossal de 800 millions de francs
Suite aux récentes annonces de la commune de Faa’a en raison de l’étiage, de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux ont pointé du doigt un réseau mal entretenu, avec de nombreuses fuites, vidéos à l’appui. Consciente de ce problème et face à l’urgence structurelle, la commune de Faa’a a lancé un vaste programme de rénovation de son réseau d’eau potable : 200 km de canalisations à remettre à neuf, soit environ 40 à 50 % du réseau de distribution actuel. Coût estimé : 800 millions de francs sur trois ans.
“Il ne s’agit plus simplement de réparer les fuites, mais bien de remplacer intégralement les réseaux vétustes”, insiste Jimmy Panie. En effet, une grande partie des canalisations dans les quartiers a plus de 30, voire 40 ans. “À chaque fois que tu répares une fuite, t’en génères une autre, car la pression se répartit différemment.” C’est pourquoi la commune a adopté un schéma directeur de l’eau, validé et financé, et qui entre désormais dans sa phase opérationnelle.
Les appels d’offres ont été lancés. Le chantier s’annonce colossal, notamment dans les quartiers où l’intervention nécessite des autorisations pour pénétrer dans les propriétés privées. “Il y a 30 ans, on tirait des réseaux à la va-vite. Aujourd’hui, chaque mètre de canalisation suppose une démarche administrative.”
En parallèle, un autre projet accompagne cette refonte : le déploiement de 5 400 compteurs d’eau nouvelle génération, prévu sur deux ans. Ces compteurs permettront une lecture en temps réel des consommations, et donc une sensibilisation renforcée des usagers à la gestion de leur consommation. “Cela responsabilisera les familles”, explique Jimmy Panie. “Elles verront exactement combien elles consomment. Et nous, cela nous permettra de mieux détecter les anomalies et d’optimiser la distribution.”
Ce double chantier s’inscrit dans une stratégie de long terme pour garantir un service public de l’eau résilient face aux défis climatiques. “C’est un sujet prioritaire”, martèle Jimmy Panie.
Suite aux récentes annonces de la commune de Faa’a en raison de l’étiage, de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux ont pointé du doigt un réseau mal entretenu, avec de nombreuses fuites, vidéos à l’appui. Consciente de ce problème et face à l’urgence structurelle, la commune de Faa’a a lancé un vaste programme de rénovation de son réseau d’eau potable : 200 km de canalisations à remettre à neuf, soit environ 40 à 50 % du réseau de distribution actuel. Coût estimé : 800 millions de francs sur trois ans.
“Il ne s’agit plus simplement de réparer les fuites, mais bien de remplacer intégralement les réseaux vétustes”, insiste Jimmy Panie. En effet, une grande partie des canalisations dans les quartiers a plus de 30, voire 40 ans. “À chaque fois que tu répares une fuite, t’en génères une autre, car la pression se répartit différemment.” C’est pourquoi la commune a adopté un schéma directeur de l’eau, validé et financé, et qui entre désormais dans sa phase opérationnelle.
Les appels d’offres ont été lancés. Le chantier s’annonce colossal, notamment dans les quartiers où l’intervention nécessite des autorisations pour pénétrer dans les propriétés privées. “Il y a 30 ans, on tirait des réseaux à la va-vite. Aujourd’hui, chaque mètre de canalisation suppose une démarche administrative.”
En parallèle, un autre projet accompagne cette refonte : le déploiement de 5 400 compteurs d’eau nouvelle génération, prévu sur deux ans. Ces compteurs permettront une lecture en temps réel des consommations, et donc une sensibilisation renforcée des usagers à la gestion de leur consommation. “Cela responsabilisera les familles”, explique Jimmy Panie. “Elles verront exactement combien elles consomment. Et nous, cela nous permettra de mieux détecter les anomalies et d’optimiser la distribution.”
Ce double chantier s’inscrit dans une stratégie de long terme pour garantir un service public de l’eau résilient face aux défis climatiques. “C’est un sujet prioritaire”, martèle Jimmy Panie.