​Un quart de la population a changé de domicile entre 2012 et 2017


PAPEETE, 27 mars 2019 - L’analyse des données statistiques recueillies lors du dernier recensement général de la population en Polynésie française montre que 67 000 personnes, sur une population globale de 276 000, ont changé de lieu de résidence entre 2012 et 2017.
 
C’est une des données qui se dégage du recensement général de la population de Polynésie française, d’août 2017 : en 5 ans depuis 2012, un peu plus d’un quart (26 %) de la population du fenua a changé de logement au sein de la collectivité (22 %) ou est arrivée de l’extérieur (4 %).

Sur les 56 000 personnes qui ont changé de lieu de résidence au sein de la Polynésie française, 23 000 ont déménagé dans la même commune (en baisse de 2000 par rapport à 2012), 23 000 ont changé de commune (en baisse de 1000 par rapport à 2012) et 10 000 personnes ont changé d’archipel, soit un effectif égal à celui constaté sur la période 2007-2012.

La classe d’âge la plus mobile est celle des 30-34 ans (31,4 %). Pour cette population, les changements de résidence sont en lien avec le marché du travail.

En 2017, cette mobilité résidentielle intra-polynésienne est observée en légère baisse par rapport au recensement général précédent, avec une moyenne annuelle de 4,4 % contre 4,8 % en 2012. Mais elle demeure toujours très polarisée sur l’archipel des îles Du Vent avec 4840 arrivées et 4760 départs. Les îles Sous-le-vent (-100 avec 2060 arrivées) et les Marquises (-230 avec 590 arrivées) enregistrent un déficit migratoire. Les îles Australes (+100 avec 760 arrivées) et les Tuamotu-Gambier (+120 avec 1990 arrivées) sont en excédent migratoire.

Solde migratoire déficitaire

Parallèlement, 12 000 personnes sont arrivées de l’extérieur, principalement de France métropolitaine (70 %), tandis que 17 000 ont quitté la Polynésie française.

Les nouveaux arrivants sont en majorité des adultes avec enfants (55 %) qui ont élu domicile dans les îles Du Vent (80 %).

Parmi ces immigrants, 1600 (15 %) sont des natifs de la collectivité âgés de 19 à 40 ans, et essentiellement des jeunes Polynésiens partis à l’étranger pour se former ou travailler.

Deux tiers d’entre eux (63 %) ont trouvé un emploi contre la moitié (47 %) de leurs homologues restés au fenua. Cette facilité d’insertion professionnelle des jeunes expatriés est très nette sur la population des 25-29 ans, avec un taux d’emploi (81 %) de 23 points de pourcentage supérieur aux représentants de la même classe d’âge restés au fenua.

Le solde migratoire était en déficit de 7500 personnes entre 2007 et 2012. Il reste déficitaire de 5000 personnes, entre 2012 et 2017. Le phénomène d’émigration internationale concerne principalement des jeunes : la moitié des personnes ayant quitté la Polynésie française avait moins de 30 ans en 2012 ; 12,5 % avaient entre 18 et 25 ans.  

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 27 Mars 2019 à 15:18 | Lu 946 fois