Raiatea, le 14 novembre 2025 - Une exposition inédite a mis en lumière cinq artistes émergents des îles Sous-le-Vent, sélectionnés parmi une vingtaine de candidats. Installée ce mercredi sur la terrasse de la résidence d’État de Uturoa, cette première édition a révélé des talents aussi divers que prometteurs, sous le regard bienveillant d’un jury exigeant.
L’initiative avait été lancée fin août dernier en direction des artistes peintres des îles Sous-le-Vent. Seules conditions imposées : être un talent émergent, résider dans l'archipel et, bien sûr, attirer suffisamment l'attention des membres du jury pour que son travail soit retenu. À la clef, pas de prix ou autre récompense, mais une place avec honneur à la résidence d'État de Uturoa pour une exposition temporaire qui se tenait ce mercredi.
Un jury bluffé
Ils sont une vingtaine à avoir présenter leur candidature pour cinq élus après le passage sous les fourches caudines du jury composé de la cheffe des subdivisions administratives des îles du Vent et Sous-le-Vent Anna Nguyen, de son adjointe Anne Victoria Letort et de sa collaboratrice Corinne Kupper pour la partie officielle. La partie artistique du jury étant pour sa part composée de Jarvis Teauroa, directeur adjoint de la culture et du patrimoine, et du célèbre artiste Evrard Chaussoy, natif de Raiatea, qu'on ne présente plus.
C'est donc sur la terrasse de la résidence d'État que se tenait l'exposition en présence de quatre des cinq artistes retenus. Force est de constater que la diversité, bien que cantonnée à la peinture comme l'exigeait le règlement, était de mise lors de cette première édition. Les critères du jury, à savoir, l'originalité, “une signature”, les techniques employées et, surtout, l'émotion procurée – critère “un peu plus subjectif qui a donné lieu à de gros débats et à plusieurs heures de discussion”, comme n'a pas manqué de le souligner Mme Nguyen lors de son allocution d'ouverture.
Elle s'est aussi déclarée “bluffée par les œuvres et les talents qui ont candidaté”. Et s'est montrée enthousiaste de ce “petit coup de pouce de l'État” qui permet “de vous offrir l'opportunité de pouvoir montrer ce que vous faites”. Elle ajoutait, avec humour, que “les œuvres ne sont pas à vendre et qu'il n'y a pas de commission de la part de l'État ; (…) il n'y a rien de commercial”. Néanmoins, certains visiteurs ont pris contact avec les artistes pour de futures collaborations.
Techniques variées
Sous le regard bienveillant du peintre Yann Lacroix, artiste métropolitain en résidence en Polynésie pour cinq semaines, la variété était donc au rendez-vous sur les cimaises. Heilani Taputu, seule tailleuse de pierre de son île et tout droit venue de Maupiti, a marqué les esprits. Mêlant des techniques aussi variées que l'enduit, la peinture à l'huile pour composer des œuvres dans lesquelles elle inclut des éléments naturels comme des branches d'arbre, voire un penu de pierre, ses tableaux donnent un nouveau relief au concept pictural.
Dans un registre plus traditionnel d'acrylique ayant pour thèmes la faune et la flore, les œuvres de Te'ahi Dangel faisaient face au travail de de Torea Falzowski. Initié au dessin et à la peinture par son grand-père, Torea travaille l'acrylique en retouche après des impressions sur toile. Ses représentations des scènes de la vie quotidienne, comme la pêche traditionnelle ou le bain de mer, y gagnent un aspect pointilliste intéressant. Plus minimalistes en surface, ce sont les œuvres de Patricia Lebatard et Ina Madler qui s'offraient aussi aux visiteurs. Sur des supports en kere ha'ari , Patricia Lebatard s'exprime à l'encre de Chine et à l'acrylique sur le thème éternel des vahine. Ina Madler a quant à elle jeté son dévolu sur l'aquarelle qu'elle utilise pour célébrer la beauté des danseuses de Heiva.
L’initiative avait été lancée fin août dernier en direction des artistes peintres des îles Sous-le-Vent. Seules conditions imposées : être un talent émergent, résider dans l'archipel et, bien sûr, attirer suffisamment l'attention des membres du jury pour que son travail soit retenu. À la clef, pas de prix ou autre récompense, mais une place avec honneur à la résidence d'État de Uturoa pour une exposition temporaire qui se tenait ce mercredi.
Un jury bluffé
Ils sont une vingtaine à avoir présenter leur candidature pour cinq élus après le passage sous les fourches caudines du jury composé de la cheffe des subdivisions administratives des îles du Vent et Sous-le-Vent Anna Nguyen, de son adjointe Anne Victoria Letort et de sa collaboratrice Corinne Kupper pour la partie officielle. La partie artistique du jury étant pour sa part composée de Jarvis Teauroa, directeur adjoint de la culture et du patrimoine, et du célèbre artiste Evrard Chaussoy, natif de Raiatea, qu'on ne présente plus.
C'est donc sur la terrasse de la résidence d'État que se tenait l'exposition en présence de quatre des cinq artistes retenus. Force est de constater que la diversité, bien que cantonnée à la peinture comme l'exigeait le règlement, était de mise lors de cette première édition. Les critères du jury, à savoir, l'originalité, “une signature”, les techniques employées et, surtout, l'émotion procurée – critère “un peu plus subjectif qui a donné lieu à de gros débats et à plusieurs heures de discussion”, comme n'a pas manqué de le souligner Mme Nguyen lors de son allocution d'ouverture.
Elle s'est aussi déclarée “bluffée par les œuvres et les talents qui ont candidaté”. Et s'est montrée enthousiaste de ce “petit coup de pouce de l'État” qui permet “de vous offrir l'opportunité de pouvoir montrer ce que vous faites”. Elle ajoutait, avec humour, que “les œuvres ne sont pas à vendre et qu'il n'y a pas de commission de la part de l'État ; (…) il n'y a rien de commercial”. Néanmoins, certains visiteurs ont pris contact avec les artistes pour de futures collaborations.
Techniques variées
Sous le regard bienveillant du peintre Yann Lacroix, artiste métropolitain en résidence en Polynésie pour cinq semaines, la variété était donc au rendez-vous sur les cimaises. Heilani Taputu, seule tailleuse de pierre de son île et tout droit venue de Maupiti, a marqué les esprits. Mêlant des techniques aussi variées que l'enduit, la peinture à l'huile pour composer des œuvres dans lesquelles elle inclut des éléments naturels comme des branches d'arbre, voire un penu de pierre, ses tableaux donnent un nouveau relief au concept pictural.
Dans un registre plus traditionnel d'acrylique ayant pour thèmes la faune et la flore, les œuvres de Te'ahi Dangel faisaient face au travail de de Torea Falzowski. Initié au dessin et à la peinture par son grand-père, Torea travaille l'acrylique en retouche après des impressions sur toile. Ses représentations des scènes de la vie quotidienne, comme la pêche traditionnelle ou le bain de mer, y gagnent un aspect pointilliste intéressant. Plus minimalistes en surface, ce sont les œuvres de Patricia Lebatard et Ina Madler qui s'offraient aussi aux visiteurs. Sur des supports en kere ha'ari , Patricia Lebatard s'exprime à l'encre de Chine et à l'acrylique sur le thème éternel des vahine. Ina Madler a quant à elle jeté son dévolu sur l'aquarelle qu'elle utilise pour célébrer la beauté des danseuses de Heiva.