Tahiti, le 15 novembre 2025 - Un festival du rhum, premier du genre en Polynésie, a été organisé vendredi à l’école hôtelière de Punaauia. Organisé par le syndicat des producteurs de rhum pur jus de canne, cet événement avait pour vocation de célébrer le breuvage et sa fabrication. Les amateurs sont venus en nombre goûter et participer aux master class.
Pour ce premier festival du rhum, les cinq producteurs étaient réunis à l’école hôtelière de Punaauia : Manao, Manutea, Pari Pari, Tamure et Tie sont venus présenter leurs produits. Des master class ont été proposées dans l’après-midi sur des thèmes variés : l'influence du fût sur le rhum, les différents terroirs de l’île de Taha’a, l’impact de la distillation sur le rhum, l'origine du caractère d'un rhum pur jus de canne à sucre et la distillation, une autre façon de faire le rhum.
En plus des dégustations, un atelier de pressage de jus de canne et de bouturage de variétés ancestrales a été proposé au public. L’objectif de l’événement était de célébrer l'art de la création du rhum, en mettant en lumière les trésors de la Polynésie française : de la culture de la canne à la distillation.
Mais ce n’est pas tout : derrière la mise en lumière des breuvages et leur présentation au grand public, le syndicat des producteurs du rhum pus jus de canne avait une autre attente. Celle de valoriser une filière qu’ils savent pleine de promesses.
Indication géographique
Le syndicat, fondé il y a six ans, a entamé une démarche d’obtention d’une indication géographique. Le cahier des charges a été déposé à la Direction de l’agriculture. “Nous attendons maintenant d’ici à fin 2025, que le conseil des ministres prenne une loi de Pays pour fixer le cadre réglementaire”, indique Marotea Vitrac, président du syndicat.
Une indication géographique (IG) associe le nom d'un produit à une zone géographique déterminée, et certifie que ce produit est originaire de cette zone, avec des qualités, une réputation ou des caractéristiques principalement liées à cette origine. “C’est une garantie pour le consommateur d’avoir des produits de toute première qualité”, assure Marotea Vitrac. “Car, un organisme de contrôle indépendant et international, en l’occurrence Certipaq, s’assure du respect du cahier des charges”, justifie-t-il.
Une étape vers une reconnaissance internationale
L’obtention de l’IG serait une étape vers une reconnaissance à l’international. “La finalité est de présenter notre dossier à Bruxelles pour qu’ils modifient le code des boissons et spiritueux de l’Union européenne afin d’intégrer notre IG”, poursuit Marotea Vitrac. Le président de ce syndicat professionnel, pour justifier la démarche et les attentes des producteurs, s’appuie sur les chiffres de la filière rhum antillaise. Après avoir obtenu une Appellation d’origine contrôlée (AOC), “ils ont doubler leur volume à l’export”. Aujourd’hui, elle serait à 40 millions de litre de rhum écoulés par an.
Création de 3 000 emplois
En Polynésie, les producteurs locaux sortent 30 000 bouteilles à l’année et disent espérer “doubler, voire tripler ce chiffre”. L’objectif de la filière dont la surface exploitée est de 70 hectares est de passer à 1 000 hectares. “Ce qui permettrait la création de 3 000 emplois !”
Dans l’attente et pour augmenter ses capacités de production, Manao fait construire une distillerie à l’antillaise à Taravao. D’une capacité de traitement de 40 000 litres de jus de canne par jour, elle permettra la création de six emplois. Elle devrait être mise en route fin 2026. Tamure, Pari pari à Tahaa et Manutea à Moorea investissent eux aussi dans des distilleries. “En parallèle, on augmente les surfaces de plantation, notamment à Faaroa à Raiatea, grâce à la Dag.”
La canne à sucre peut être transformée un an après avoir été plantée. Le syndicat espère un retour de Bruxelles à l’horizon 2027, il prend les devants pour structurer une filière qu’il croit prometteuse.
Pour ce premier festival du rhum, les cinq producteurs étaient réunis à l’école hôtelière de Punaauia : Manao, Manutea, Pari Pari, Tamure et Tie sont venus présenter leurs produits. Des master class ont été proposées dans l’après-midi sur des thèmes variés : l'influence du fût sur le rhum, les différents terroirs de l’île de Taha’a, l’impact de la distillation sur le rhum, l'origine du caractère d'un rhum pur jus de canne à sucre et la distillation, une autre façon de faire le rhum.
En plus des dégustations, un atelier de pressage de jus de canne et de bouturage de variétés ancestrales a été proposé au public. L’objectif de l’événement était de célébrer l'art de la création du rhum, en mettant en lumière les trésors de la Polynésie française : de la culture de la canne à la distillation.
Mais ce n’est pas tout : derrière la mise en lumière des breuvages et leur présentation au grand public, le syndicat des producteurs du rhum pus jus de canne avait une autre attente. Celle de valoriser une filière qu’ils savent pleine de promesses.
Indication géographique
Le syndicat, fondé il y a six ans, a entamé une démarche d’obtention d’une indication géographique. Le cahier des charges a été déposé à la Direction de l’agriculture. “Nous attendons maintenant d’ici à fin 2025, que le conseil des ministres prenne une loi de Pays pour fixer le cadre réglementaire”, indique Marotea Vitrac, président du syndicat.
Une indication géographique (IG) associe le nom d'un produit à une zone géographique déterminée, et certifie que ce produit est originaire de cette zone, avec des qualités, une réputation ou des caractéristiques principalement liées à cette origine. “C’est une garantie pour le consommateur d’avoir des produits de toute première qualité”, assure Marotea Vitrac. “Car, un organisme de contrôle indépendant et international, en l’occurrence Certipaq, s’assure du respect du cahier des charges”, justifie-t-il.
Une étape vers une reconnaissance internationale
L’obtention de l’IG serait une étape vers une reconnaissance à l’international. “La finalité est de présenter notre dossier à Bruxelles pour qu’ils modifient le code des boissons et spiritueux de l’Union européenne afin d’intégrer notre IG”, poursuit Marotea Vitrac. Le président de ce syndicat professionnel, pour justifier la démarche et les attentes des producteurs, s’appuie sur les chiffres de la filière rhum antillaise. Après avoir obtenu une Appellation d’origine contrôlée (AOC), “ils ont doubler leur volume à l’export”. Aujourd’hui, elle serait à 40 millions de litre de rhum écoulés par an.
Création de 3 000 emplois
En Polynésie, les producteurs locaux sortent 30 000 bouteilles à l’année et disent espérer “doubler, voire tripler ce chiffre”. L’objectif de la filière dont la surface exploitée est de 70 hectares est de passer à 1 000 hectares. “Ce qui permettrait la création de 3 000 emplois !”
Dans l’attente et pour augmenter ses capacités de production, Manao fait construire une distillerie à l’antillaise à Taravao. D’une capacité de traitement de 40 000 litres de jus de canne par jour, elle permettra la création de six emplois. Elle devrait être mise en route fin 2026. Tamure, Pari pari à Tahaa et Manutea à Moorea investissent eux aussi dans des distilleries. “En parallèle, on augmente les surfaces de plantation, notamment à Faaroa à Raiatea, grâce à la Dag.”
La canne à sucre peut être transformée un an après avoir été plantée. Le syndicat espère un retour de Bruxelles à l’horizon 2027, il prend les devants pour structurer une filière qu’il croit prometteuse.