Tahiti, le 21 février 2020 - Saisi d’une demande de radiation de la liste électorale de Papeete visant le maire sortant de la ville et sa compagne, le tribunal civil du contentieux électoral doit rendre sa décision ce lundi à 14 heures. En substance, il lui est demandé de dire si Michel Buillard est résident de Papeete ou de Pirae.
L’audience avait lieu vendredi matin. Une décision est attendue à 14 heures lundi. Le tribunal du contentieux électoral a été saisi le 14 février dernier d'une demande de radiation de la liste électorale de Papeete de Michel Buillard et de sa compagne, Hinatea Tama-Georges. Dénonçant un domicile réel du couple à Pirae, la requête est portée par trois proches de Gaston Flosse, militants ou cadres du Tahoera’a Huiraatira, et électeurs à Papeete : Richard Deane, Eugène Tetuanui et Vaitea Le Gayic. "Des prête-noms de M. Flosse", objecte Me Bourion, le Vieux Lion ne pouvant intervenir dans cette affaire puisqu’il n’est pas électeur de Papeete. Mais leur proximité avec le président du parti orange, et le mobile "politique, voire politicien" qui pourrait être le leur dans cette procédure, est "sans intérêt" pour Me Antz.
Comme l’a rappelé l'avocat vendredi à l’audience, la question posée au tribunal ne vise qu’à savoir si Michel Buillard et sa compagne ont leur résidence actuelle, effective et continue à Papeete ; si en d’autres termes leur inscription sur la liste électorale de la ville est en adéquation avec les stipulations de l’article L11 du Code électoral.
Le maire sortant de la capitale polynésienne affirme résider à Taunoa dans une propriété louée depuis 2016, comme en atteste trois personnes dont deux de ses collaborateurs et un conseiller municipal. En guise de preuves complémentaires, l'édile produit son contrat de bail, ses quittances d’électricité et la copie de son passeport où cette adresse est inscrite.
L’audience avait lieu vendredi matin. Une décision est attendue à 14 heures lundi. Le tribunal du contentieux électoral a été saisi le 14 février dernier d'une demande de radiation de la liste électorale de Papeete de Michel Buillard et de sa compagne, Hinatea Tama-Georges. Dénonçant un domicile réel du couple à Pirae, la requête est portée par trois proches de Gaston Flosse, militants ou cadres du Tahoera’a Huiraatira, et électeurs à Papeete : Richard Deane, Eugène Tetuanui et Vaitea Le Gayic. "Des prête-noms de M. Flosse", objecte Me Bourion, le Vieux Lion ne pouvant intervenir dans cette affaire puisqu’il n’est pas électeur de Papeete. Mais leur proximité avec le président du parti orange, et le mobile "politique, voire politicien" qui pourrait être le leur dans cette procédure, est "sans intérêt" pour Me Antz.
Comme l’a rappelé l'avocat vendredi à l’audience, la question posée au tribunal ne vise qu’à savoir si Michel Buillard et sa compagne ont leur résidence actuelle, effective et continue à Papeete ; si en d’autres termes leur inscription sur la liste électorale de la ville est en adéquation avec les stipulations de l’article L11 du Code électoral.
Le maire sortant de la capitale polynésienne affirme résider à Taunoa dans une propriété louée depuis 2016, comme en atteste trois personnes dont deux de ses collaborateurs et un conseiller municipal. En guise de preuves complémentaires, l'édile produit son contrat de bail, ses quittances d’électricité et la copie de son passeport où cette adresse est inscrite.
La maison de Pirae
Mais deux attestations sont versées avec la requête de ses contradicteurs. Elles sont signées par des riverains de la rue Temarii à Pirae et déclarent que Michel Buillard vit depuis "au moins huit mois" au n°113 : "Je le vois tous les jours sortir et rentrer", assure l’un des témoins. Un constat d’huissier établi le 19 février dernier à la demande de Gaston Flosse tente de corroborer ces allégations. Ce jour-là, Michel Buillard a en effet quitté le domicile de la rue Temarii à 8 h 08 au volant de son véhicule, après semble-t-il y être entré à 7 heures, constate l’officier public.
"Des déclarations fantaisistes", pour Me Bourion et que Michel Buillard balaye d’un revers de main en affirmant qu’il s’agit d’une propriété familiale dans laquelle il se rend fréquemment pour y "arroser les plantes". Me Antz s’étonne pourtant qu’aucune plainte n’ait été déposée par l’édile mis en cause pour déclarations mensongères : "L’enquête n’aurait pas manqué de révéler les faits. Au lieu de cela, on se contente de dire que les preuves ne sont pas suffisantes."
Sur la base des allégations des uns et des autres, et sans réelle démonstration éclatante apportée ni d’un côté, ni de l’autre de la barre, le tribunal devra arbitrer. Il s’est donné le week-end pour trancher. Michel Buillard habite-t-il à Papeete, ou à Pirae ? La réponse à cette question sera déterminante pour l’avenir de celui qui administre la ville depuis 1995 et entend bien rempiler pour un cinquième mandat à l’issue des municipales des 15 et 22 mars prochains.
"Des déclarations fantaisistes", pour Me Bourion et que Michel Buillard balaye d’un revers de main en affirmant qu’il s’agit d’une propriété familiale dans laquelle il se rend fréquemment pour y "arroser les plantes". Me Antz s’étonne pourtant qu’aucune plainte n’ait été déposée par l’édile mis en cause pour déclarations mensongères : "L’enquête n’aurait pas manqué de révéler les faits. Au lieu de cela, on se contente de dire que les preuves ne sont pas suffisantes."
Sur la base des allégations des uns et des autres, et sans réelle démonstration éclatante apportée ni d’un côté, ni de l’autre de la barre, le tribunal devra arbitrer. Il s’est donné le week-end pour trancher. Michel Buillard habite-t-il à Papeete, ou à Pirae ? La réponse à cette question sera déterminante pour l’avenir de celui qui administre la ville depuis 1995 et entend bien rempiler pour un cinquième mandat à l’issue des municipales des 15 et 22 mars prochains.
