Vaiiti Raygadas Leyral concrétise ce projet avec détermination et enthousiasme (@vaiitifromtahiti).
Tahiti, le 22 août 2025 – Étudiante en relations internationales à Taïwan, Vaiiti Raygadas Leyral a profité de son retour au Fenua pour les vacances pour se lancer dans un “Tamarun” : cinq jours de course à pied autour de Tahiti en faveur du SOS Village d’enfants de Papara. En plus des dons matériels, les fonds récoltés jusqu’au 31 août serviront à financer des projets éducatifs pour les enfants “malmenés par la vie”.
Avec un ballon-dinosaure et un pique à cheveux marquisien sur la tête, ainsi qu’une urne entre les mains, Vaiiti Raygadas Leyral ne passe pas inaperçue sur les routes de Tahiti. Et c’est le but : du mercredi 20 au dimanche 24 août, la jeune femme de 24 ans s’est lancé le défi de faire le tour de l’île, un “Tamarun” en faveur du SOS Village d’enfants de Papara. Originaire de la côte est de Tahiti, elle est étudiante en relations internationales à l’Université nationale de Taïwan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son retour au Fenua pour les vacances n’est pas de tout repos.
Avec un ballon-dinosaure et un pique à cheveux marquisien sur la tête, ainsi qu’une urne entre les mains, Vaiiti Raygadas Leyral ne passe pas inaperçue sur les routes de Tahiti. Et c’est le but : du mercredi 20 au dimanche 24 août, la jeune femme de 24 ans s’est lancé le défi de faire le tour de l’île, un “Tamarun” en faveur du SOS Village d’enfants de Papara. Originaire de la côte est de Tahiti, elle est étudiante en relations internationales à l’Université nationale de Taïwan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son retour au Fenua pour les vacances n’est pas de tout repos.
Se dépasser pour les enfants
“J’ai fait plusieurs stages et du volontariat en France, à Hong Kong, au Népal... Quand je rentre, je ne fais pas grand-chose en dehors de la plage, donc j’ai réalisé qu’il était temps de mener aussi des actions chez moi, en Polynésie”, explique-t-elle, interrogée à mi-parcours. Ce projet spontané et ambitieux a été monté en seulement trois semaines avec le soutien de ses proches. Elle a opté pour la course à pied qu’elle pratique depuis longtemps, après avoir commencé par l’athlétisme à l’âge de dix ans. “J’ai repris la course il y a un an suite à une blessure. J’ai fait quelques semi-marathons de 21 km, donc je repousse vraiment mes limites : ce jeudi, j’ai fait 33 km, ce que je n’avais jamais fait avant !”
Vaiiti Raygadas Leyral est portée par un élan de solidarité en faveur du SOS Village d’enfants de Papara. “C’est une cause qui me tient à cœur. Tahiti, c’est magnifique, mais il ne faut pas oublier qu’on a des défis sociaux qui impactent les enfants. Les associations font beaucoup, d’où cette démarche de récolte de fonds et de dons matériels utiles, comme des trottinettes, des vélos, des tentes, etc. L’objectif, c’est aussi de parler des missions du SOS Village d’enfants de Papara”, d’où elle est partie mercredi. Elle y est attendue dimanche, après cinq jours de course en passant par Punaauia, Mahina, Hitia’a et Taravao.
Halte dans son ancien lycée, Samuel-Raapoto, pour échanger avec les élèves.
Pari réussi
Pour boucler ce tour de l’île, elle peut compter sur le soutien de ses amis, “d’amis d’amis” et de sa famille pour l’hébergement à chaque étape. Elle est suivie en voiture par sa sœur pour les ravitaillements, et parfois accompagnée par d’autres coureurs. Sur son chemin, elle croise de nombreux passants, mais aussi des élus locaux. Elle a déjà marqué quelques arrêts dans des établissements scolaires, dont l’école de Pirae, le CJA de Papeno’o ou encore son ancien lycée, Samuel-Raapoto, où elle a pris le temps de présenter sa démarche à plusieurs classes. “Tous les gens que je croise sont adorables : je n’ai que des bons retours et des messages d’encouragement”, confie-t-elle. Grâce à son engagement et à son enthousiasme communicatif, la jeune femme a décroché plusieurs sponsors, des petites et grandes entreprises, dont la liste s’allonge en cours de route. Elle bénéficie également du soutien d’une chaîne de télévision locale.
La collecte de fonds se poursuit jusqu’au 31 août. “Les gens qui ne peuvent pas donner peuvent partager sur les réseaux sociaux. Ça donne du poids à ma démarche et ça permet d’avoir encore plus de sponsors pour faire monter la cagnotte !” Un bilan est prévu avant le 11 septembre, date du départ de l’étudiante à Taïwan pour terminer son master.
Plus d’infos
Le SOS Village d’enfants de Papara
Le SOS Village d’enfants de Papara, ce sont 12 maisons implantées sur un terrain de 2 hectares dans lesquelles 48 enfants – plus trois nouveaux arrivants en septembre – sont actuellement accueillis par une équipe de 37 salariés, dont 22 éducatrices et aides familiales entourées par un plateau technique comprenant notamment une psychologue institutionnelle et des éducateurs spécialisés. Cet accompagnement concerne des enfants et des jeunes de 3 à 21 ans “malmenés par la vie” dont la situation familiale nécessite un placement de longue durée, en prenant soin de ne pas séparer les fratries.
Sur place, le projet de Vaiiti Raygadas Leyral a été accueilli avec joie. “C’est une jeune étudiante polynésienne qui a envie de donner de son temps pour soutenir les enfants de son pays, donc ça nous a touchés ! Quand on voit l’engouement, elle nous prouve que le sport est un vecteur de solidarité et d’espoir. Elle inspire aussi nos jeunes”, se réjouit Ingrid Hart, responsable administrative et financière de l’association gestionnaire de l’établissement. Les fonds récoltés grâce à cette initiative serviront à financer des projets éducatifs. “Pour notre fonctionnement, nous avons déjà la subvention du Pays, mais on a besoin de proposer des activités en fonction de chaque enfant. Pour ceux qui ont du mal à s’exprimer, par exemple, on va passer par de la médiation animale, notamment en créant du lien avec les chevaux.”