Tahiti, le 2 octobre 2025 - Actuellement à Bora Bora pour une campagne de préventions contre sur l’ice dans les écoles, la Fédération citoyenne polynésienne de lutte contre les drogues et la toxicomanie (FCPLDT) a appris que la DGEE avait suspendu son agrément. Une décision qui suscite incompréhension et déception sur le terrain.
Le 20 août 2025, la FCPLDT avait sollicité un agrément auprès de la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE). Un agrément provisoire lui avait été accordé le 26 août, sous réserve de réunions de concertation préalables afin d’encadrer ses interventions. Mais selon la DGEE, l’association ne s’est pas présentée à deux rendez-vous fixés en commun, et a mené malgré tout des actions non validées dans des établissements scolaires.
Dans un communiqué, la DGEE estime que certaines interventions de la fédération ont donné lieu à “des propos contraires aux principes de neutralité et de fiabilité attendus dans le cadre scolaire”. La direction mentionne également une déclaration publique, relayée sur les réseaux sociaux par un membre de l’association, jugée “contraire aux valeurs de l’école”.
En conséquence, l’agrément provisoire a été suspendu le 29 septembre. La DGEE insiste sur le caractère temporaire de cette décision : “Cette suspension est une mesure conservatoire et non définitive. Elle vise à s’assurer que toutes les interventions soient conformes au cadre éducatif et institutionnel.” L’administration rappelle par ailleurs que la lutte contre l’ice “demeure une priorité”, mais doit se mener “dans un cadre éthique et respectueux des valeurs de l’école”.
Des réactions vives à Bora Bora
Sur le terrain, l’annonce a provoqué un choc. Le tāvana de Bora Bora a réagi avec émotion : “Ce matin encore, il y avait un appel de secours pour un jeune de Bora Bora, et heureusement que la fédération est intervenue. Je fais appel à toutes nos autorités, État ou Pays : il faut lever toutes les barrières administratives pour faciliter le travail de la Fédération citoyenne. Il en va de la vie de nos jeunes.”
La fédération, elle, se défend. Contactée, Kathy Gaudot, présidente de la FCPLDT, se dit abasourdie : “Cette nouvelle est pour nous une grande surprise et une grande déception. En effet, nous avons été sollicités pour deux réunions mais, par manque de temps, nous n’avons pas pu nous déplacer. On jongle entre les interventions, le bénévolat et notre vie professionnelle. Ils évoquent les valeurs fondamentales, mais à aucun moment nos propos n’ont été haineux lors de nos interventions. On sait à quel public on s’adresse.”
La DGEE ferait notamment référence à des propos de Charles Renvoyé, vice-président de la fédération dans une vidéo en direct diffusée sur ses réseaux sociaux. On peut y entendre notamment “F*** les droits de l'Homme !”. “On me reproche des propos racistes. Pas du tout ! Je dis juste ce qui n’est pas fait du côté de l’État et du Pays”, explique-t-il, se défendant de toute dérive.
Kathy Gaudot, de son côté, déplore un manque de dialogue : “La DGEE ne s’est jamais déplacée pour voir nos interventions. On nous demande de présenter nos supports de communication, mais qu’est-ce qu’eux ils proposent ? Ou la Direction de la Santé ?”
Sur place à Bora Bora, certains enseignants saluent au contraire l’efficacité des interventions. Au collège de l’île, on témoigne : “Les interventions se passent très bien avec les élèves. Les échanges sont sincères, d’une grande clarté. Je pense que c’est une très bonne démarche. C’est une confrontation avec le réel, appuyée par des vidéos, et ça fait réagir.”
La DGEE rappelle enfin que la fédération a toujours la possibilité de reprendre le dialogue. Si les conditions de neutralité, de qualité et de concertation sont respectées, l’agrément pourra être réexaminé et, le cas échéant, rétabli.
Le 20 août 2025, la FCPLDT avait sollicité un agrément auprès de la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE). Un agrément provisoire lui avait été accordé le 26 août, sous réserve de réunions de concertation préalables afin d’encadrer ses interventions. Mais selon la DGEE, l’association ne s’est pas présentée à deux rendez-vous fixés en commun, et a mené malgré tout des actions non validées dans des établissements scolaires.
Dans un communiqué, la DGEE estime que certaines interventions de la fédération ont donné lieu à “des propos contraires aux principes de neutralité et de fiabilité attendus dans le cadre scolaire”. La direction mentionne également une déclaration publique, relayée sur les réseaux sociaux par un membre de l’association, jugée “contraire aux valeurs de l’école”.
En conséquence, l’agrément provisoire a été suspendu le 29 septembre. La DGEE insiste sur le caractère temporaire de cette décision : “Cette suspension est une mesure conservatoire et non définitive. Elle vise à s’assurer que toutes les interventions soient conformes au cadre éducatif et institutionnel.” L’administration rappelle par ailleurs que la lutte contre l’ice “demeure une priorité”, mais doit se mener “dans un cadre éthique et respectueux des valeurs de l’école”.
Des réactions vives à Bora Bora
Sur le terrain, l’annonce a provoqué un choc. Le tāvana de Bora Bora a réagi avec émotion : “Ce matin encore, il y avait un appel de secours pour un jeune de Bora Bora, et heureusement que la fédération est intervenue. Je fais appel à toutes nos autorités, État ou Pays : il faut lever toutes les barrières administratives pour faciliter le travail de la Fédération citoyenne. Il en va de la vie de nos jeunes.”
La fédération, elle, se défend. Contactée, Kathy Gaudot, présidente de la FCPLDT, se dit abasourdie : “Cette nouvelle est pour nous une grande surprise et une grande déception. En effet, nous avons été sollicités pour deux réunions mais, par manque de temps, nous n’avons pas pu nous déplacer. On jongle entre les interventions, le bénévolat et notre vie professionnelle. Ils évoquent les valeurs fondamentales, mais à aucun moment nos propos n’ont été haineux lors de nos interventions. On sait à quel public on s’adresse.”
La DGEE ferait notamment référence à des propos de Charles Renvoyé, vice-président de la fédération dans une vidéo en direct diffusée sur ses réseaux sociaux. On peut y entendre notamment “F*** les droits de l'Homme !”. “On me reproche des propos racistes. Pas du tout ! Je dis juste ce qui n’est pas fait du côté de l’État et du Pays”, explique-t-il, se défendant de toute dérive.
Kathy Gaudot, de son côté, déplore un manque de dialogue : “La DGEE ne s’est jamais déplacée pour voir nos interventions. On nous demande de présenter nos supports de communication, mais qu’est-ce qu’eux ils proposent ? Ou la Direction de la Santé ?”
Sur place à Bora Bora, certains enseignants saluent au contraire l’efficacité des interventions. Au collège de l’île, on témoigne : “Les interventions se passent très bien avec les élèves. Les échanges sont sincères, d’une grande clarté. Je pense que c’est une très bonne démarche. C’est une confrontation avec le réel, appuyée par des vidéos, et ça fait réagir.”
La DGEE rappelle enfin que la fédération a toujours la possibilité de reprendre le dialogue. Si les conditions de neutralité, de qualité et de concertation sont respectées, l’agrément pourra être réexaminé et, le cas échéant, rétabli.