​Géros élu président de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique


Tahiti, le 27 août 2025 - Le président de l'assemblée, Antony Géros, a été élu mercredi premier président de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique (AIP).


C’est en cours de séance à l’assemblée de la Polynésie française que Bruno Flores, deuxième vice-président de l’assemblée de la Polynésie française, a annoncé que Antony Géros venait d’être désigné comme tout premier président d’un organisme océanien, le Groupe Interparlementaire du Pacifique. “J’ai le plaisir de vous annoncer qu’à l’issue de la cinquième conférence des groupes et parlements des îles du Pacifique qui s’est tenu aux Fidji, les 15 présidents et représentants des parlements du Pacifique viennent d’adopter les statuts de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique (AIP), anciennement appelé GPIP (Groupe des parlements des îles du Pacifique)”, a lu à la tribune le deuxième vice-président.

“Je suis particulièrement fier de vous dire que Antony Géros a été élu président de l’AIP”, a-t-il poursuivi. Tahiti a été reconnu comme siège de cette nouvelle organisation et comme lieu d’accueil de la première réunion en 2026. “Ce choix est une reconnaissance importante du rôle de la Polynésie française dans la coopération régionale, mais aussi un signal fort de confiance pour porter la voix de tout le Pacifique sur la scène internationale."

Lors de son discours d’ouverture de session administrative en février dernier, le président de l’assemblée rappelait sa vision de ce nouveau AIP, qui devait, selon lui,“renforcer notre capacité à mutualiser les bonnes pratiques, à faire entendre la voix des peuples océaniens, et surtout, à porter nos revendications sur la scène internationale, notamment en matière de décolonisation et de développement durable.” Tony Géros a donc trouvé une nouvelle flèche internationale, sans consultation populaire, pour aller discuter indépendance hors des frontières du territoire.

Une position dont s’est probablement rappelé Lana Tetuanui qui a salué, mercredi, cette nomination, mais a aussi mis en garde : “J’espère que ce résultat ne sera pas inscrit au crédit des partis politiques. (…) La Polynésie est en train de devenir un point important, voir stratégique, de ce vaste océan Pacifique. Si les États voisins le reconnaissent, il va falloir qu’à 20.000 kilomètres d’ici, on le reconnaisse aussi.”

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mercredi 27 Aout 2025 à 17:26 | Lu 2837 fois