Tahiti le 21 juillet 2025. Manuel Valls réagit au risque d'échec des accords de Bougival.
Dans un communiqué diffusé lundi, l'Union calédonienne a émis de fortes critiques contre l'accord de Bougival.
Selon l’UC, "les fondamentaux du combat du peuple kanak n'apparaissent pas" dans le document et parle de "très faibles perspectives de sortir du joug colonial" avec "des attributs de souveraineté de façade".
Un avis qu’avait déjà exprimé le Tavini localement ainsi que Tony Géros en sa qualité de président de l’assemblée de la Polynésie française au lendemain de la signature d’accords qui se voulaient historiques.
A la veille de l’étude de ces accords de Bougival par le bureau du FLNKS, Manuel Valls, en déplacement aux Australes, a répondu à ces attaques. "Il n’y a pas eu d’accord en Nouvelle-Calédonie depuis 1998. 27 ans lors desquels les différents partenaires de la Nouvelle-Calédonie n’ont pas trouvé l’occasion de bâtir un accord et vivaient sur la trajectoire qui avait été tracée par les accords de Nouméa."
Avant de commenter la prise de position de l’UC, le ministre des Outremer dresse le bilan de ce qu’est aujourd’hui la Nouvelle-Calédonie. "L’économie de la Nouvelle-Calédonie est à terre. Nous risquons à tout moment une explosion sociale, une grande partie de la jeunesse et marginalisée. Le secteur de la santé est en très grande difficultés. Les destructions de biens publics et biens privés ont représenté plus de 2 milliards d’euros de dégâts… En deux ans, l’Etat va investir 3 milliards d’euros supplémentaires pour venir en aide aux Calédoniens. Je n’oublie pas qu’il y a eu des morts, des blessés. La haine, le racisme, le rejet de l’autre se sont installés."
Sur les accords en eux-même, Manuel Valls continue à les considérer comme "une chance". "Je sais que c’est difficile, notamment pour l’UC et le FLNKS, mais je crois que cela va dans le bon sens."
Souhaitant ne rien précipiter comme lorsque l’Etat avait maintenu le troisième referendum malgré le covid, ou qu’il avait fait le forcing sur le collège électoral, Manuel Valls pondère. "Il faut se laisse encore quelques jours, quelques semaines, pour encore que chacun prenne pleinement conscience des avancée de Bougival. La Nouvelle-Calédonie sera un Etat, avec une double nationalité. Elle pourra se doter d’une loi fondamentale et elle pourra être reconnue au niveau international. »
Enfin, Manuel Valls demande de « bien relire cet accord, de bien l’expliquer". "Il est impossible que cet accord ne soit pas mis en oeuvre parce que nous sauterions dans l’inconnu. Il faut reconstruire, retrouver des investisseurs. L’absence d’accord conduirait au chaos et à de nouvelle violences et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie serait particulièrement sombre."
Le ministre en appelle "à la responsabilité de chacun". "Bougival est un bon accord", maintient-il. "Je fais confiance aux dirigeants de l’UC et du FLNKS pour convaincre et expliquer. (…) C’est le pari de l’intelligence."
Dans un communiqué diffusé lundi, l'Union calédonienne a émis de fortes critiques contre l'accord de Bougival.
Selon l’UC, "les fondamentaux du combat du peuple kanak n'apparaissent pas" dans le document et parle de "très faibles perspectives de sortir du joug colonial" avec "des attributs de souveraineté de façade".
Un avis qu’avait déjà exprimé le Tavini localement ainsi que Tony Géros en sa qualité de président de l’assemblée de la Polynésie française au lendemain de la signature d’accords qui se voulaient historiques.
A la veille de l’étude de ces accords de Bougival par le bureau du FLNKS, Manuel Valls, en déplacement aux Australes, a répondu à ces attaques. "Il n’y a pas eu d’accord en Nouvelle-Calédonie depuis 1998. 27 ans lors desquels les différents partenaires de la Nouvelle-Calédonie n’ont pas trouvé l’occasion de bâtir un accord et vivaient sur la trajectoire qui avait été tracée par les accords de Nouméa."
Avant de commenter la prise de position de l’UC, le ministre des Outremer dresse le bilan de ce qu’est aujourd’hui la Nouvelle-Calédonie. "L’économie de la Nouvelle-Calédonie est à terre. Nous risquons à tout moment une explosion sociale, une grande partie de la jeunesse et marginalisée. Le secteur de la santé est en très grande difficultés. Les destructions de biens publics et biens privés ont représenté plus de 2 milliards d’euros de dégâts… En deux ans, l’Etat va investir 3 milliards d’euros supplémentaires pour venir en aide aux Calédoniens. Je n’oublie pas qu’il y a eu des morts, des blessés. La haine, le racisme, le rejet de l’autre se sont installés."
Sur les accords en eux-même, Manuel Valls continue à les considérer comme "une chance". "Je sais que c’est difficile, notamment pour l’UC et le FLNKS, mais je crois que cela va dans le bon sens."
Souhaitant ne rien précipiter comme lorsque l’Etat avait maintenu le troisième referendum malgré le covid, ou qu’il avait fait le forcing sur le collège électoral, Manuel Valls pondère. "Il faut se laisse encore quelques jours, quelques semaines, pour encore que chacun prenne pleinement conscience des avancée de Bougival. La Nouvelle-Calédonie sera un Etat, avec une double nationalité. Elle pourra se doter d’une loi fondamentale et elle pourra être reconnue au niveau international. »
Enfin, Manuel Valls demande de « bien relire cet accord, de bien l’expliquer". "Il est impossible que cet accord ne soit pas mis en oeuvre parce que nous sauterions dans l’inconnu. Il faut reconstruire, retrouver des investisseurs. L’absence d’accord conduirait au chaos et à de nouvelle violences et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie serait particulièrement sombre."
Le ministre en appelle "à la responsabilité de chacun". "Bougival est un bon accord", maintient-il. "Je fais confiance aux dirigeants de l’UC et du FLNKS pour convaincre et expliquer. (…) C’est le pari de l’intelligence."