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Terres rares : l'IRD répond point par point à l'UPLD


PAPEETE, le 12 mai 2016. L'Institut de recherche pour le développement (IRD) a répondu ce jeudi à l'UPLD.

Mardi, le groupe politique avait dénoncé l'expertise menée "sans exploration" de l'IRD. Vendredi dernier, l'Institut avait présenté au public les résultats de son étude. Celle-ci indique que les terres rares ne sont pas "en quantité suffisante pour présenter un intérêt économique". En revanche, nos fonds-marins abriteraient beaucoup de cobalt, utilisé pour la fabrication de batterie. Mais les connaissances sont « encore insuffisantes ». Les experts recommandaient donc de lancer des campagnes d'exploration scientifique d'ampleur afin de mieux connaître le potentiel de ce métal.
Dans un communiqué, l'UPLD regrette d'abord que "l’UPLD n’ait pas participé, alors même qu’il y était convié par les commanditaires, au comité de pilotage du 4 mai et à la restitution publique organisée le 6 mai en présence des experts".
Ensuite, l'IRD confirme qu'il n'y a eu "aucune campagne d’exploration" "dans le cadre de cette expertise" et rappelle la mission de l'expertise collégiale : "un exercice rigoureux de transfert de la connaissance scientifique vers les décideurs, elles ne constituent pas des programmes de recherche ou d’exploration. L’objectif est de fournir, à la demande d’un ou plusieurs commanditaires, une analyse scientifique pluridisciplinaire sur un sujet précis, en réalisant une revue complète et ciblée des connaissances existantes. Une expertise collégiale permet d’exploiter les connaissances les plus récentes et d’ouvrir des nouvelles pistes de recherche pluridisciplinaire. La démarche n’est donc pas exclusive, mais complémentaire de la réalisation de programmes de recherche en cours ou à venir."
Concernant la question de la compétence, l'IRD rappelle que le collège d'experts a recommandé de « régler la question de la répartition des compétences entre la Polynésie française et l’État, sachant qu’en l’état actuel des minerais identifiés dans les fonds marins polynésiens, la compétence résiduelle de l’État ne trouve pas à s’exprimer, mais que la question pourrait se poser si jamais des terres rares étaient découvertes en quantités exploitables".
Dans son communiqué, le groupe UPLD insistait pour que ces ressources minérales profondes soient " reconnues comme étant la propriété des Polynésiens, relevant de la domanialité publique de Ma’ohi Nui"
Pour rappel, l'expertise a été publiée aux éditions de l'IRD en version bilingue français/anglais, dans la collection Expertise collégiale.


cp_reaction_declaration_upld_college_final.pdf Communiqué de l'IRD  (160.86 Ko)

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 12 Mai 2016 à 09:16 | Lu 1788 fois