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Déclaration désormais obligatoire pour le mésothéliome (cancer lié à l'amiante)


Déclaration désormais obligatoire pour le mésothéliome (cancer lié à l'amiante)
PARIS, 18 janvier 2012 (AFP) - Le mésothéliome, cancer touchant principalement le revêtement des poumons (la plèvre) et d'abord lié à l'amiante, fait désormais partie de la liste des maladies faisant l'objet d'une déclaration obligatoire, selon un décret publié mercredi au Journal officiel.

Tout nouveau cas de mésothéliome, quel que soit son site anatomique (plèvre, péritoine, péricarde), devra désormais être notifié à l’Agence Régionale de Santé (ARS), par tout médecin qui en pose le diagnostic.

Le recueil et le traitement des données sont assurés par l’Institut de veille sanitaire (InVS).

On estime aujourd’hui que chaque année en France surviennent entre 800 et 1.200 nouveaux cas de mésothéliome.

L'exposition à l'amiante, qui a pu survenir plusieurs dizaines d’années avant l’apparition de la maladie, "représente actuellement le seul facteur de risque avéré de mésothéliome", soulignent l'InVS et l'Institut national du cancer (INCa). "Elle est le plus souvent professionnelle mais peut également être d’origine +environnementale+", précisent-ils.

Une "phase pilote" du dispositif de déclaration obligatoire de ces cancers, prévue par le plan cancer 2009-2013, s'est déroulée de janvier à juin 2011 dans six régions : Aquitaine, Auvergne, Ile-de-France (Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis), Lorraine, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var).

La déclaration obligatoire "répond essentiellement à des objectifs de connaissance : mieux suivre le nombre de cas survenant sur le territoire, leurs caractéristiques et mieux comprendre leur lien possible avec une exposition non professionnelle à l’amiante", indiquent l'InVS et l'INCa.

"Pour cela, des enquêtes environnementales seront mises en oeuvre lorsqu’aucune exposition professionnelle n’aura été repérée", ajoutent-ils.

Trois populations particulières seront alors enquêtées : les femmes, les moins de 50 ans et les mésothéliomes non localisés à la plèvre.

vm/jca/fm

Rédigé par AFP le Mercredi 18 Janvier 2012 à 05:41 | Lu 438 fois