Tahiti, le 11 décembre 2025 - Quatre élèves n’ont pas pu embarquer mercredi sur Air Tahiti pour rentrer chez eux aux Marquises car ils seraient arrivés “en retard”. La présidente de l'association des parents d'élèves du collège de Ua Pou, Marita Kohumoetini, ainsi que les parents et les correspondants sont montés au créneau pour démentir cette information. Ils assurent que leurs enfants étaient bien à l’aéroport à 4 heures du matin, heure de la convocation, et se trouvaient dans la longue file d’attente et que personne ne les a appelés. Finalement, tout finit bien puisque ces derniers ont finalement pu prendre l’avion ce jeudi après-midi.
La présidente de l'association des parents d'élèves (APE) du collège de Ua Pou, Marita Kohumoetini, est rassurée. Les quatre élève marquisiens inscrits au lycée à Tahiti et qui n’ont pas embarqué sur leur avion mercredi, ont finalement pu prendre un vol pour Ua Pou, ce jeudi.
Leur mésaventure a débuté mercredi. Ce matin-là, Marita Kohumoetini reçoit des coups de fil de parents dont les enfants sont encore à Tahiti. Ils lui racontent que leurs enfants n’ont pas pris le vol car “ils sont arrivés en retard”.
Une excuse peu audible pour la présidente de l’APE : “Pour les enfants des îles, quand c'est bientôt l'heure de rentrer chez eux, c’est l'excitation car ils ont hâte de rentrer voir leur maman et leur papa, donc ils vont tôt à l'aéroport le matin. Et aujourd’hui, on nous dit qu'ils ont raté l'avion. Eh bien non, ils n'ont pas raté l'avion.”
Elle précise aussi que certains élèves ont dormi la veille chez leurs correspondants et que ces derniers lui ont confirmé avoir déposé les élèves à l’aéroport à 4 heures du matin. “Ils m’ont dit : ‘On ne s’est pas levé à 3 heures du matin pour aller à l'aéroport à 4 heures pour qu'on nous dise finalement qu'ils ne partent plus. Quand on nous dit qu'ils ont raté l'avion, non, ils ne l'ont pas raté. Ils étaient déjà à l'aéroport.”
Seulement, ajoute la présidente de l'association des parents d'élèves du collège de Ua Pou, “il y avait du monde ce matin-là. Les enfants me disent que la file d’attente allait carrément jusqu'au petit snack”. Cette dernière s’étonne d’ailleurs : “Pourquoi Air Tahiti n’est pas passé dans la file ou ne les a pas appelés ?”
Contactée, la compagnie aérienne n’a pas répondu à nos sollicitations.
La présidente de l'association des parents d'élèves (APE) du collège de Ua Pou, Marita Kohumoetini, est rassurée. Les quatre élève marquisiens inscrits au lycée à Tahiti et qui n’ont pas embarqué sur leur avion mercredi, ont finalement pu prendre un vol pour Ua Pou, ce jeudi.
Leur mésaventure a débuté mercredi. Ce matin-là, Marita Kohumoetini reçoit des coups de fil de parents dont les enfants sont encore à Tahiti. Ils lui racontent que leurs enfants n’ont pas pris le vol car “ils sont arrivés en retard”.
Une excuse peu audible pour la présidente de l’APE : “Pour les enfants des îles, quand c'est bientôt l'heure de rentrer chez eux, c’est l'excitation car ils ont hâte de rentrer voir leur maman et leur papa, donc ils vont tôt à l'aéroport le matin. Et aujourd’hui, on nous dit qu'ils ont raté l'avion. Eh bien non, ils n'ont pas raté l'avion.”
Elle précise aussi que certains élèves ont dormi la veille chez leurs correspondants et que ces derniers lui ont confirmé avoir déposé les élèves à l’aéroport à 4 heures du matin. “Ils m’ont dit : ‘On ne s’est pas levé à 3 heures du matin pour aller à l'aéroport à 4 heures pour qu'on nous dise finalement qu'ils ne partent plus. Quand on nous dit qu'ils ont raté l'avion, non, ils ne l'ont pas raté. Ils étaient déjà à l'aéroport.”
Seulement, ajoute la présidente de l'association des parents d'élèves du collège de Ua Pou, “il y avait du monde ce matin-là. Les enfants me disent que la file d’attente allait carrément jusqu'au petit snack”. Cette dernière s’étonne d’ailleurs : “Pourquoi Air Tahiti n’est pas passé dans la file ou ne les a pas appelés ?”
Contactée, la compagnie aérienne n’a pas répondu à nos sollicitations.
Des billets qui reviennent à la charge des parents…
Mais la mésaventure ne s’arrête pas là. Les parents de ces quatre élèves ont assuré à Marita Kohumoetini que la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE) leur aurait dit de prendre en charge le billet de leurs enfants puisqu’il y a eu un “no-show”. “La DGEE leur a dit qu'il faut qu'ils se débrouillent pour ramener leurs enfants, c'est-à-dire que le billet d'avion scolaire n'est plus valable, soi-disant parce qu'ils avaient raté leur vol. Or, ces enfants étaient déjà à l'aéroport depuis 4 heures. Et lorsque j’ai appelé la DGEE, ils m’ont dit qu’il fallait patienter un petit peu car ils étaient en train de faire le nécessaire avec Air Tahiti.”
Contactée, la DGEE avance qu’“ils sont peut-être arrivés en retard, on nous a envoyé l'information comme quoi ils ont fait un ‘no-show’, ça veut dire qu’ils ne se sont pas présentés à l'embarquement. Je pense qu'ils ont dû avoir des retards de départ de la maison”.
La DGEE précise également que toutes les informations concernant le rapatriement des élèves dans leur île ont été envoyées “il y a plus d’une semaine” aux familles, aux établissements scolaires ainsi qu’aux mairies. Elle ajoute également qu’au total, “on a plus de 3 000 élèves à faire bouger. En tout cas, on essaie de faire du mieux qu'on peut pour régler leur situation. On sait bien que ce sont les périodes de fêtes, il faut que les enfants rentrent. On n'est pas insensible à la situation.”
Marita Kohumoetini regrette d’ailleurs qu’il n’y ait plus d’agent de la DGEE à l’aéroport pour accueillir les élèves. “À notre époque, on avait une personne de la DGEE qui venait à l'aéroport, qui faisait l'appel pour savoir si tout le monde était là. Donc, on faisait l'appel, on s'enregistrait et on montait dans l'avion. Et si tu ne te pointes pas, là c'est légitime, là tu paies ton billet d'avion pour rentrer parce que tu as raté ton avion. Je me souviens toujours de cet homme, il s’appelle Auguste.
Contactée, la DGEE avance qu’“ils sont peut-être arrivés en retard, on nous a envoyé l'information comme quoi ils ont fait un ‘no-show’, ça veut dire qu’ils ne se sont pas présentés à l'embarquement. Je pense qu'ils ont dû avoir des retards de départ de la maison”.
La DGEE précise également que toutes les informations concernant le rapatriement des élèves dans leur île ont été envoyées “il y a plus d’une semaine” aux familles, aux établissements scolaires ainsi qu’aux mairies. Elle ajoute également qu’au total, “on a plus de 3 000 élèves à faire bouger. En tout cas, on essaie de faire du mieux qu'on peut pour régler leur situation. On sait bien que ce sont les périodes de fêtes, il faut que les enfants rentrent. On n'est pas insensible à la situation.”
Marita Kohumoetini regrette d’ailleurs qu’il n’y ait plus d’agent de la DGEE à l’aéroport pour accueillir les élèves. “À notre époque, on avait une personne de la DGEE qui venait à l'aéroport, qui faisait l'appel pour savoir si tout le monde était là. Donc, on faisait l'appel, on s'enregistrait et on montait dans l'avion. Et si tu ne te pointes pas, là c'est légitime, là tu paies ton billet d'avion pour rentrer parce que tu as raté ton avion. Je me souviens toujours de cet homme, il s’appelle Auguste.
…finalement bien pris en charge par la DGEE
Finalement, l’histoire se termine bien pour les quatre élèves en question. Ils ont pu prendre l’avion ce jeudi après-midi pour rejoindre Ua Pou. Et la DGEE a bien pris en charge leur billet au titre du billet scolaire.
“Je remercie tous ceux qui se sont mobilisés, parce que ce matin (jeudi matin, NDLR), ils ne rentraient pas avant la semaine prochaine. Donc, là, on est content. Ça y est, ça se finit bien. Mais on aurait pu éviter tout ça et même éviter d'inquiéter les parents. On aurait pu faire les choses simplement”, assure-t-elle.
Marita Kohumoetini souligne également la mobilisation de tous les élus marquisiens à l’assemblée – Marielle Kohumoetini, Pascale Haiti et Benoît Kautai – pour que le retour de ces élèves s’effectue ce jeudi. “Tous les ans, on rencontre toujours la même situation et tous les ans, je suis au téléphone avec la DGEE et les parents et ce n'est pas évident. C'est un peu énervant et frustrant car cela se répète tous les ans".
“Je remercie tous ceux qui se sont mobilisés, parce que ce matin (jeudi matin, NDLR), ils ne rentraient pas avant la semaine prochaine. Donc, là, on est content. Ça y est, ça se finit bien. Mais on aurait pu éviter tout ça et même éviter d'inquiéter les parents. On aurait pu faire les choses simplement”, assure-t-elle.
Marita Kohumoetini souligne également la mobilisation de tous les élus marquisiens à l’assemblée – Marielle Kohumoetini, Pascale Haiti et Benoît Kautai – pour que le retour de ces élèves s’effectue ce jeudi. “Tous les ans, on rencontre toujours la même situation et tous les ans, je suis au téléphone avec la DGEE et les parents et ce n'est pas évident. C'est un peu énervant et frustrant car cela se répète tous les ans".
Jorgelina Teikihakaupoko “J’étais carrément mal, triste. J'étais au bout de moi, au bout de mes forces”
“On est arrivés à 4 heures, il y avait déjà beaucoup de monde dans la file et quand je suis passée au guichet, l’hôtesse m’a dit que c’était trop tard, qu’on ne pouvait plus embarquer et que je ne pouvais plus prendre l’avion. J’étais carrément mal, triste. J'étais au bout de moi, au bout de mes forces. Je voulais rentrer chez moi et là, on me dit que je ne peux pas. J'ai raté mon vol, il faut rester ici, contacter la DGEE, c'est carrément compliqué. On a expliqué à l’hôtesse qu'il y avait beaucoup de personnes qui faisaient la queue et qu’on est arrivés à 4 heures. Elle n'a rien voulu entendre de ce qu’on lui disait. Ils nous ont juste dit qu’il fallait qu’on patiente et on a attendu jusqu'à 11 heures. Personne ne s’est occupé de nous, ils nous regardaient simplement, mais sans plus.
En plus, on ne nous a pas appelés, par contre, on a appelé les Australes et les Tuamotu. Nous, on attendait que ça, l'appel, mais on ne nous a pas appelés. Et personne non plus n’est venu nous voir dans la file d’attente. Quand j’ai appelé Air Tahiti, ils m’ont dit que la convocation était à 4 heures pour un départ à 5 h 30. Je ne suis pas la seule à avoir appelé Air Tahiti et on leur a donné les mêmes informations qu’à moi.
J'ai appelé mes parents et ils étaient furieux. Ils ont tout de suite appelé la DGEE qui leur a dit qu’ils devraient prendre en charge nos billets.”
En plus, on ne nous a pas appelés, par contre, on a appelé les Australes et les Tuamotu. Nous, on attendait que ça, l'appel, mais on ne nous a pas appelés. Et personne non plus n’est venu nous voir dans la file d’attente. Quand j’ai appelé Air Tahiti, ils m’ont dit que la convocation était à 4 heures pour un départ à 5 h 30. Je ne suis pas la seule à avoir appelé Air Tahiti et on leur a donné les mêmes informations qu’à moi.
J'ai appelé mes parents et ils étaient furieux. Ils ont tout de suite appelé la DGEE qui leur a dit qu’ils devraient prendre en charge nos billets.”
Hiatini Timau “Ils nous ont dit qu’on est arrivés en retard, mais pas du tout”
“Je suis un peu stressée car j'avais peur de ne pas pouvoir rentrer. Maintenant que j’ai mon billet en main, je suis contente et je suis soulagée parce qu'on va rentrer chez nous. Surtout qu’hier, je suis arrivée à 4 heures à l’aéroport et on a attendu dans la file, en plus il y avait beaucoup de personnes. Et arrivé au guichet, on nous a dit que c'était fermé et qu’on ne pouvait plus décoller. Personne ne nous a appelés alors qu’on était dans cette longue file d’attente. Ils auraient quand même pu nous appeler au micro pour qu'on puisse s’avancer et ensuite aller dans l'avion. Ils nous ont dit qu’on est arrivés en retard, mais pas du tout, il y avait une longue file et on ne va quand même pas passer devant tout le monde. Air Tahiti devrait prendre ses responsabilités. Du coup, on s’est mis sur le côté car ils nous ont dit qu'ils n’allaient pas nous prendre en charge pour l'instant. Et on a attendu plusieurs heures pour rien puisqu’on n’a pas pris l’avion. Et en plus, j’ai appelé Air Tahiti et ils m’ont bien dit que la convocation était à 4 heures et le départ était à 5 h 30 ou 5 h 45.”