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Virus chinois : Risque actuellement « faible » en Polynésie


Pour éviter tout risque de transmission en Polynésie française du coronavirus 2019-nCoV, la Direction de la santé diffuse mercredi une série de recommandations à l’intention des « personnes ayant récemment séjourné en Chine et présentant à leur retour au fenua des symptômes respiratoires tels que fièvre, toux et éventuellement difficultés respiratoires ».
 
Alors que l’Organisation mondiale de la santé doit décider ce mercredi si le nouveau coronavirus découvert en Chine doit être décrété "urgence de santé publique de portée internationale", le bureau de veille sanitaire de la direction de la Santé publie un communiqué pour indiquer que  pour l’instant « le risque d’introduction en Polynésie française de cas lié à cet épisode est considéré comme faible ».

Les autorités sanitaires locales estiment au demeurant utile de faire des recommandations « aux personnes ayant récemment séjourné en Chine et présentant à leur retour au fenua des symptômes respiratoires ».

La transmission interhumaine nouveau coronavirus 2019-nCoV est maintenant avérée sur la base des informations disponibles attestant notamment de cas de transmission entre personnes d’une même famille, ou de patient à soignant. Toutefois les données disponibles à ce jour ne permettent pas d’évaluer le degré de facilité avec laquelle le virus se transmet d’Homme à Homme.

Par mesure de précaution, la direction de la Santé recommande aux personnes ayant récemment séjourné en Chine et présentant à leur retour au fenua des symptômes respiratoires tels que fièvre, toux et éventuellement difficultés respiratoires :
- De porter un masque chirurgical lors de contacts avec d’autres personnes
- D’utiliser des mouchoirs jetables et se laver régulièrement les mains (solution hydro alcoolique)
- Contacter rapidement le Samu Centre 15, en faisant état des symptômes et du séjour récent en Chine, afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Il est recommandé de ne pas se rendre directement chez son médecin, dans un dispensaire ou aux urgences pour éviter toute potentielle transmission à d’autres personnes.

Le 31 décembre 2019, l'OMS a été informée par les autorités chinoises d’un épisode de cas groupés de pneumonies dont tous les cas avaient un lien avec un marché d’animaux vivants dans la ville de Wuhan, en Chine, le Huanan South China Seafood Market. Le marché a été fermé et désinfecté le 1er janvier mais la source d’infection n’a pu être déterminée.

Le 7 janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus (2019-nCoV différent des virus SARS-CoV et MERS-CoV et jamais observé auparavant chez l’Homme) en lien avec ces cas de pneumopathies a été annoncée officiellement par les autorités sanitaires chinoises et l’OMS.

Au 22 janvier 2020, la Chine a annoncé 448 cas confirmés d’infection par le 2019-nCov et 9 décès à Wuhan. Des cas ont également été recensés à Pékin, Shanghai et Guangdong. Par ailleurs, 15 personnels de santé à Wuhan ont été contaminés par des patients. Quatre autres pays ont confirmé un ou plusieurs cas importés : Thaïlande, Japon, République de Corée et les Etats-Unis.
Le réservoir du virus n’est pas identifié et de nombreuses incertitudes demeurent sur le mode de transmission et les facteurs de risque associés.

Il est à noter également qu’une épidémie de grippe est actuellement cours en Chine.
 

le Jeudi 23 Janvier 2020 à 05:46 | Lu 2517 fois