Tahiti Infos

Vini : "la baisse de la profitabilité se poursuit"


En 2013, Vini employait 223 salariés et son chiffre d’affaires s’est établi à 12,4 milliards de Fcfp.
En 2013, Vini employait 223 salariés et son chiffre d’affaires s’est établi à 12,4 milliards de Fcfp.
PAPEETE, le 23 août 2016. La chambre territoriale des comptes dresse le bilan de la fusion de Mana, TNS et Tikiphone en 2013. "Le regroupement des filiales s’est effectué sans recherche de rentabilité", constatent les experts de la CTC.

En 2013, la société Vini est née de l’absorption par Tikiphone, filiale de l’Office des postes et télécommunications dédiée à la téléphonie mobile, de deux autres filiales de l’établissement public, Mana et TNS. "Selon ses concepteurs, la fusion devait permettre un sursaut tant sur le plan de l’organisation que sur celui de l’offre commerciale", note la chambre territoriale des comptes qui a examiné la gestion de Vini de 2013 à 2015. S'il est encore un peu tôt pour faire un bilan complet, la chambre constate que le "sursaut annoncé a tardé".

Les experts de la CTC ont constaté que "le regroupement des filiales s’est effectué sans recherche de rentabilité : le maintien des effectifs et l’alignement sur le statut le plus avantageux ont constitué des conditions préalables à l’opération de fusion. Les coûts fixes n’ayant pas été réduits, et la production n’ayant pas augmenté, la société n’a pas réalisé d’économies d’échelle à la suite de la fusion".
Cette réorganisation est intervenue dans le cadre de l'arrivée de la concurrence sur le marché des téléphones mobiles puisque la société Vodafone est arrivée en juin 2013. L'objectif était alors de devenir un opérateur de services multimédias et de se démarquer de la concurrence par des offres packagées (voix fixe, téléphonie mobile, accès internet fixe et mobile et services de télévision).

"BAISSE DE LA PROFITABILITE"
"La baisse de la profitabilité engagée chez Tikiphone se poursuit (…) chez Vini de
2013 à 2015
", note la CTC dans son rapport. "L’entreprise a su toutefois limiter ses pertes en parts de marché sur ce secteur, qu’elle a clairement privilégié par rapport aux deux autres activités, l’internet et l’audiovisuel."

Concernant les offres de Vini, les experts de la CTC ont constaté que "la bataille tarifaire annoncée n’a pas eu lieu mais Vini a su profiter du regroupement pour faire bénéficier les usagers d’offres packagées".
La CTC émet deux recommandations à l'attention des dirigeants de Vini (lire ci-dessous). Elle conseille ainsi de mettre en place un plan d’apurement des créances irrécouvrables. En 2014, les créances douteuses s’élevaient en 2014 à presque 1 milliard de Fcfp, soit 8 % du chiffre d’affaires. Un travail d'apurement a commencé, consistant à passer en pertes plus de 600 millions de Fcfp, soit 38 % du stock de créances douteuses.

Les recommandations

La chambre territoriale des comptes formule deux recommandations :
1 : Mettre en place un plan d’apurement des créances irrécouvrables.
2 : Accélérer la mise en place de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, qui conditionne la bonne adéquation des personnels aux besoins de l’entreprise et peut contribuer à une meilleure maîtrise de la masse salariale.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 23 Août 2016 à 18:30 | Lu 6162 fois
           



Commentaires

1.Posté par emere cunning le 24/08/2016 06:54 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

La CTC "conseille ainsi de mettre en place un plan d’apurement des créances irrécouvrables. En 2014, les créances douteuses s’élevaient à presque 1 milliard de Fcfp"
Wouahhh, that's much money ! Un peu fastoche la recommandation, et à se demander qui sont les petits malins qui ne payent pas leurs dettes (sûrement pas le petit tetuanui dont on coupe la ligne et basta). Sont-ils vraiment insolvables ? Ou sont ce toujours les mêmes qui mènent grand train de vie et roulent Cayenne au lieu de payer leurs impôts et dettes à l'OPT et à la CPS ?

2.Posté par LIE TO DIE le 24/08/2016 07:13 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

TAPU
C'est payant leur Migration ils appelle ça la PROROGATA.
Ie Ke'ia .

3.Posté par Xenos le 24/08/2016 07:37 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

De toutes façons, ce qu'un commerçant ou un fournisseur de services à Tahiti appelle la "profitabilité" s’appelle partout ailleurs dans le monde de différents noms :
- abus de position dominante,
- rapacité,
- escroquerie,
- f**tage de gueule,
et j'en passe...

4.Posté par vetea1 le 24/08/2016 12:45 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Xenos : +1
baisse de rentabilité, mais avantages en nature constants... on paie...

5.Posté par Patitifa le 24/08/2016 13:21 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Avec le bénéfice qu'ils se font par an, ils se permettent de perdre 1 milliard, augmenter de 50% le salaire de ses employer et d'embaucher sans en avoir besoin, ils peuvent quand même faire baisser un peu les prix des forfaits et proposer un tarif d'interconnexion plus intéressant pour les autre fournisseurs d'accès ! VINI ? Plutôt albatros, à la vitesse où il se gave !