Tahiti Infos

Victime de violences, Sylvana Estall se bat pour mettre fin à ce fléau


Avec ses amis de la "Bora Bora Team", Sylvana est allée à la rencontre du maire de Bora Bora, lundi matin.
Avec ses amis de la "Bora Bora Team", Sylvana est allée à la rencontre du maire de Bora Bora, lundi matin.
BORA BORA, le 31/05/2017 - Élue au sein du conseil municipal de la commune de Bora Bora, Sylvana Estall s'est faite agresser samedi dernier, à la sortie de leur réunion, par un homme. Heureusement, qu'un autre élu est intervenu pour mettre fin à cette agression. Aujourd'hui, cette affaire est entre les mains de la justice. Et Sylvana a choisi de se lever pour que ces violences envers les femmes cessent.

Le 27 mai dernier, Sylvana Estall, élue de l'opposition au sein du conseil municipal de Bora Bora, s'est faite agresser verbalement et physiquement, à la sortie de leur réunion à la mairie de Vaitape.

"Après avoir retrouvé ses esprits, Mme Estall a couru se réfugier dans la salle du conseil, poursuivie par son agresseur. Heureusement pour elle, un collègue déjeunait dans la salle. Il l’a protégée de l’homme qui, selon Sylvana, ne voulait pas en rester là : "Jordan Fabrice est mon sauveur" dira-telle. C’est avec l’aide de deux autres personnes que l’homme a pu être calmé et que Sylvana a pu s’en éloigner. Elle a immédiatement posé une main courante auprès de la Police Municipale", indique un communiqué.

"J'étais en train de prendre mon repas dans la salle du conseil municipal, lorsque Sylvana arrive traumatisée, en courant. Elle m’a expliqué qu'elle venait de se faire frapper à la tête par son agresseur. Effectivement, elle était poursuivie par l’homme qui a fait irruption dans la salle. Il m'a même affirmé l’avoir frappée, en insistant qu'il voulait encore la frapper. Je suis arrivé à le calmer, mais il a fallu que d’autres personnes interviennent pour qu’il s’en aille", raconte Fabrice Jordan dans un communiqué.

Lundi matin, Sylvana et ses collègues de la Bora Bora Team ont rencontré le maire Gaston Tong Sang.

"Le maire est tenu informé de la situation. Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie. Leur avocat engagera toute action utile auprès de la justice et des autorités concernées. Pour Sylvana, cet incident n'est que le reflet de la situation de violence existant actuellement sur l'île de Bora Bora", constate le communiqué de la Bora Bora Team.

"Cette agression est grave, car elle s’est déroulée dans le cadre de ses fonctions d’élue et, qui plus est, dans l’enceinte de la mairie. Mais quelle qu’en soit la cause, où que cela se passe, ce que dénonce aujourd’hui Sylvana Estall c’est l’acte d’agression en lui-même. Trop souvent, ces passages à l’acte sont une réponse, et cela doit s’arrêter. Elle souhaite que toute violence cesse, et que le dialogue devienne le moyen de résoudre les différends", poursuit le communiqué.

De son côté, le maire de Bora Bora condamne toutes sortes de violences. "Mais je laisse la justice faire son travail."

Dans le certificat médical qui nous a été transmis, le médecin, qui a reçu l'élue lundi, reconnait que Sylvana a été victime d'une agression physique avec "coups de poing sur le crâne et la région occipitale assénée par derrière alors que la victime marchait, et poursuite de la victime par son agresseur." Plus loin, on peut lire : "À signaler également le site de l'ecchymose siégeant au niveau d'une ancienne cicatrice".

Des faits qui ont entrainé une incapacité au sens pénal de cinq jours, et une incapacité physique de dix jours.

le Mercredi 31 Mai 2017 à 11:35 | Lu 9784 fois
           



Commentaires

1.Posté par Stéphane le 31/05/2017 13:59 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Un prompt rétablissement Sylvana, et que tu retrouves vite ton entrain et ton sourire.

2.Posté par Bernard le 01/06/2017 08:26 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Sylvana, une de nos partenaires au théâtre "Te moe moea" il y a une trentaine d'années.
Tout notre soutien.
Bernard & Rose