Vers une interdiction du portable au collège en 2018, selon Blanquer


Paris, France | AFP | jeudi 14/09/2017 - L'interdiction des portables au collège devrait voir le jour en 2018 et pourrait être rendue possible par des "casiers qui ferment", a indiqué jeudi le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

"C'est en 2018 qu'on doit arriver à un résultat en la matière", a déclaré M. Blanquer, lors de l'émission "Questions d'infos" LCP-France Info-Le Monde-AFP. "Il faut avoir le sens de l'intérêt général", "c'est presque une question de santé publique", a-t-il insisté à propos de cette mesure qui figurait au programme de campagne d'Emmanuel Macron. Pour y parvenir, "on peut tout à fait imaginer des casiers qui ferment, avoir des solutions différentes d'un endroit à l'autre", a-t-il détaillé.

Interrogé également sur la mise en oeuvre concrète de la cellule laïcité qu'il envisage de créer au sein du ministère de l'Education, il a indiqué que "tout fait posant un problème sous l'angle de la laïcité devra être signalé" et que "ce signalement devra déboucher à la fois sur un conseil, et ensuite une aide, un appui à l'établissement".

Quant à son souhait de voir les quatre opérations de mathématique maîtrisées entre le CP et le CE1, il a déclaré: "Quand des apprentissages peuvent être réalisés le plus tôt possible, c'est meilleur pour les élèves". Il a estimé que ce serait d'autant plus bénéfique pour les enfants défavorisés. "Si on est vraiment pour le progrès social, on doit souhaiter que tous les enfants de France au moment du CP-CE1 puissent être dotés de ces compétences de base qui vont être utiles pour la suite", a-t-il dit.

Dans un entretien à L'Express mercredi, Jean-Michel Blanquer a annoncé ses projets de réforme: suppression du prédicat - notion grammaticale dont l'intégration aux programmes à la rentrée 2016 avait suscité l'émoi -, retour de l'apprentissage de la division dès le CE1, ou encore retour à une approche plus chronologique en littérature. Des rumeurs de presse évoquent le départ de l'actuel président du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault, nommé à ce poste par l'ancienne ministre par Najat Vallaud-Belkacem, dont il est très proche.

En matière de programmes, "on est à la fin d'un cycle", a dit le ministre. Mais "un travail a été fait" par le précédent gouvernement "pour changer tous les programmes", "je dois le prendre en compte", a-t-il aussi indiqué. "Mon but n'est pas d'arriver et de tout défaire. Ce qui va bien, je le garde", "ce qui m'intéresse, c'est l'intérêt général", a-t-il insisté.

le Jeudi 14 Septembre 2017 à 04:00 | Lu 473 fois