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Une étude pour mieux connaître le champignon menaçant nos plantes


Une étude pour mieux connaître le champignon menaçant nos plantes
PAPEETE, le 17 juillet 2019. Le champignon pathogène responsable en grande partie de la disparition du tiare 'apetahi va être étudié encore davantage. Il pourrait en effet affecter d'autres espèces de la flore polynésienne.


Les îles et atolls de la Polynésie française, du fait de leur isolement, abritent une flore riche et diversifiée. Parmi les 870 plantes que compte la flore établie à l'origine avant les premières occupations humaines, plus de la moitié d'entre elles sont des espèces endémiques qui ne se trouvent que dans nos îles. Cette rareté et parfois les très faibles zones d'occupation rendent cette biodiversité extrêmement fragile comme l'emblématique tiare 'apetahi, à Raiatea. Le taux d'extinction du tiare 'apetahi est estimé à 81% sur une période de 20 ans. "La zone d'occupation de cette espèce estimée à 100 ha a diminué de 11% en 8 ans, suite à la disparition de 11 stations", souligne le gouvernement dans le compte rendu du conseil des ministres ce mercredi. "Si les dégâts causés par l'homme restent importants, ces travaux ont montré que la majorité des dégradations humaines étaient aujourd'hui essentiellement accidentelles, permettant de mieux orienter la communication."

Un champignon pathogène (pourriture molle) a pu être observé et étudié pour la première fois en 2015. Il serait une des trois causes principales de mortalité directe, voire la principale. "Ce champignon semble par ailleurs affecter d'autres espèces de la flore polynésienne et il est apparu aujourd'hui utile d'élargir le travail d'étude de ce pathogène à une vingtaine d'autres plantes", précise le gouvernement. "Le travail d'identification mené bénéficiera ainsi à d'autres espèces de la flore des îles de la Société et permettra de contribuer à la préservation de ces plantes également. "

Ce travail accompagné d'efforts de renforcements des populations au moyen de germinations de plantules se fera durant les exercices 2019-2020-2021. C'est dans ce cadre, à l'issue d'une consultation publique, qu'une convention vient d'être signée entre le ministère en charge de la culture et de l'environnement et les prestataires associés que sont Frédéric Jacq et Raiatea randonnée.



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le Mercredi 17 Juillet 2019 à 16:53 | Lu 1994 fois