Un schizophrène jugé pour violences


Tahiti, le 5 août 2025 – Un homme de 27 ans atteint de schizophrénie et déjà condamné à plusieurs reprises pour des violences et une agression sexuelle a été jugé en comparution immédiate lundi pour répondre d'avoir « violemment frappé » sa concubine. Jugé en état de récidive légale, le prévenu a écopé de 18 mois de prison.
 

Le tribunal correctionnel a jugé, lundi en comparution immédiate, un sans domicile fixe âgé de 27 qui était poursuivi pour des violences commises en état de récidive légale après avoir déjà été condamné quatre fois pour des faits similaires.
 

Le 31 juillet dernier en fin de soirée, c'est un habitant de Papeete qui avait contacté les agents de la Direction territoriale de la police nationale après avoir vu le prévenu donner « deux gifles » très violentes à une femme qu'il avait ensuite projetée sur un portail. Entendue, la victime avait alors expliqué qu'elle vivait dans la rue avec son compagnon, un homme bénéficiaire de la Cotorep en raison de sa schizophrénie.
 

Sous le coup d'un sursis probatoire
 

Tout comme elle l'avait fait devant les forces de l'ordre, la victime a assuré à la barre du tribunal qu'avant cette soirée, le prévenu n'avait jamais levé la main sur elle. Le président du tribunal a pourtant fini par lui faire avouer que c'était la troisième fois que son compagnon était jugé pour des violences commises sur sa personne. Rappelant que le jeune homme avait également été condamné pour une agression sexuelle, le magistrat a également précisé qu'il se trouvait sous le coup d'un sursis probatoire lors des dernières violences du 31 juillet, un élément « gênant ».
 

Et c'est bien cette situation de « réitération » qu'a dénoncé le procureur de la République lors de ses réquisitions en expliquant que le suivi était resté « lettre morte » et que le prévenu n'avait fait aucun effort pour accéder à une insretion professionnelle. Au regard de ce constat, le représentant du ministère public a requis 15 mois de prison ferme à l'encontre de l'intéressé ainsi que la révocation de la peine de neuf mois de prison avec sursis à laquelle il avait déjà été condamné.
 

De trop lourdes réquisitions pour l'avocat du prévenu, Me John Tefan, qui a proposé au tribunal de condamner son client à une peine comprise entre « trois et six mois » car « la peine doit avoir un sens ». Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le jeune homme à un an de prison ferme ainsi qu'à la révocation de sa peine de sursis, soit 21 mois de prison ferme.


 


 


Rédigé par Garance Colbert le Mardi 5 Aout 2025 à 06:55 | Lu 989 fois