Un navire de pêche étranger intercepté pour pollution au large d'Arue


PAPEETE, 13 mai 2019 - La brigade nautique de la gendarmerie a intercepté un navire suspecté d'être à l’origine d’une pollution aux hydrocarbures, dimanche après-midi au large d’Arue. Une enquête judiciaire est ouverte par le parquet de Papeete.

Dimanche vers 15 heures, le Centre de coordination de sauvetage aéromaritime en Polynésie française (JRCC Tahiti) a été informé par les équipages de deux avions commerciaux d’une suspicion de pollution dans le sillage d’un navire, au large de la commune d’Arue.

Identifié puis contacté par le JRCC Tahiti, le navire à l’origine de la pollution a stoppé sa route aux alentours de 15 h 30. Dépêchée sur zone, la brigade nautique de gendarmerie a constaté la présence d’une pollution. Sur ordre du procureur de la République, le navire a été dérouté sous escorte de la vedette de la brigade de gendarmerie vers le port de Papeete où il a accosté en début de soirée. Selon nos informations, il s'agit d'un navire de pêche étranger qui venait de faire l'objet d'une intervention en cale sèche à Papeete.

Des prévisions de dérive de la nappe de pollution demandées dimanche à Météo-France par le JRCC Tahiti indiquaient que les côtes de Tahiti ne seraient pas impactées dans l’immédiat en raison d’un phénomène de dérive vers le nord-ouest prévu pour les prochaines 48 heures.

Un vol de relocalisation et d’évaluation de situation de la pollution réalisé lundi matin, après le lever du soleil par l’hélicoptère inter-administrations de la Marine nationale, confirme "la dérive de la nappe de pollution en direction du Nord", indique Antoine Ferri, le directeur du JRCC Tahiti contacté en milieu de matinée. "Ce qui est rassurant, c’est que la nappe qui apparaissait hier est en nette régression et en situation de dilution." Selon les éléments dont il dispose, ce rejet en mer d’hydrocarbures serait consécutif à un nettoyage du pont du navire et non à une opération de dégazage. Une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Papeete et conduite par la gendarmerie, est en cours.

Une reconnaissance maritime par les sapeurs-pompiers a complété dans la journée les observations aériennes faites lundi matin par l'hélicoptère de la Marine nationale.  Ces patrouilles terrestres réalisées sur le trait de côte entre Papeete et Mahina n’ont pas décelé de traces issues de cette pollution. Parallèlement, une vedette d’intervention avec à son bord des gendarmes de la brigade nautique a réalisé lundi matin de nouveaux prélèvements et effectué une évaluation complémentaire. Les éléments constatés "ne nécessitent pas la mise en œuvre de moyens de lutte antipollution en mer", assure un communiqué diffusé par le Haut-commissariat en milieu d'après-midi. 
La suspicion de pollution a été signalée au JRCC Tahiti dimanche par les équipages de vol commerciaux. (Photo Facebook.)

Rédigé par JPV avec communiqué le Lundi 13 Mai 2019 à 10:17 | Lu 2899 fois