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Un mois après le passage d'un cyclone, le Mozambique menacé par une tempête tropicale


Maputo, Mozambique | AFP | mardi 23/04/2019 - Le Mozambique, qui a été dévasté par un cyclone meurtrier en mars, est désormais menacé par une tempête tropicale qui pourrait s'abattre dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'extrême nord du pays, ont mis en garde mardi les services météorologiques.

Début mars, le cyclone Idai avait fait un millier de morts dans le centre du Mozambique et au Zimbabwe voisin. Il avait aussi causé plus de 2 milliards de dollars de dégâts dans ces deux pays pauvres d'Afrique australe et au Malawi voisin, selon la Banque mondiale.
Le système qui se trouve actuellement dans le canal du Mozambique "est devenu une tempête tropicale modérée en milieu de journée" mardi, a expliqué à l'AFP Philippe Caroff, de Météo-France, depuis l'île française de La Réunion, dans l'océan Indien.
"Les vents en rafales dépassent pour l'instant à peine 100 km/h", a-t-il ajouté.
La tempête baptisée Kenneth devrait toucher la côte mozambicaine dans la nuit de jeudi à vendredi et "pourrait être devenue un cyclone tropical à ce moment-là, avec des vents qui pourraient dépasser les 150 km/h", a précisé Philippe Caroff.
"C'est le nord du Mozambique qui est menacé, dans une zone qui n'a pas l'habitude d'être touchée par les cyclones ou les tempêtes tropicales", a-t-il dit. 
Selon les projections de l'institut météorologique du Mozambique, la tempête touchera principalement le nord de la province du Cabo Delgado, en proie à une insurrection islamiste, et le sud de la Tanzanie voisine.
Les vents pourraient causer des inondations dans les provinces mozambicaines du Cabo Delgado et de Nampula, et menacer quelque 80.000 personnes, a mis en garde le ministère des Travaux publics.
Selon Météo France, Kenneth est "beaucoup plus réduit" que le cyclone Idai et ne va pas "toucher une zone aussi peuplée et vulnérable aux risques d'inondations". 
Depuis la fin 2017, la province du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, est le théâtre d'une vague de violences meurtrières attribuées à un groupe jihadiste qui prône l'application de la loi islamique dans cette province à majorité musulmane.

le Mardi 23 Avril 2019 à 06:27 | Lu 145 fois