Tahiti, le 28 novembre 2025 - Les experts ayant rencontré l'homme de 51 ans poursuivi pour avoir étranglé sa mère, le 9 octobre 2022 à Taiarapu-Est, ont été entendus jeudi par la cour d'assises de Papeete. Ils ont notamment dressé le portrait d'un accusé à bout sur le plan psychologique.
En ce second jour d'audience du procès d’un homme poursuivi devant la cour d’assises pour avoir étranglé sa mère, la parole a tout d'abord été donnée aux experts qui avaient examiné l'accusé suite aux faits. Si le psychiatre entendu par visioconférence a évoqué un “passage à l'acte lié à un épisode dépressif”, la psychologue a pour sa part dressé le portrait d'un accusé doté d'un quotient intellectuel de 119 qui se situe dans la “normale forte” et qui a un caractère “obsessionnel”.
L'experte a abordé la vie sexuelle et affective de l'accusé qui a eu un “épisode difficile” lorsqu'il a découvert son homosexualité à l'adolescence. “Il a eu une vingtaine de partenaires mais n'a jamais vécu en couple et en se consacrant à sa mère, il a laissé de côté sa vie affective.” À partir du décès de son père, le quinquagénaire s'est “consacré” à elle “au-delà de ce qui était nécessaire”. L'homme devait “vivre avec elle, la distraire, la sortir et même la surveiller puisqu'il avait installé des caméras dans leur maison”.
Le matricide, un crime “exceptionnel”
Concernant le passage à l'acte, la psychologue a tout d'abord rappelé que 18 matricides, des crimes “exceptionnels”, avaient été commis en 2024 en France dont 14 par des fils dont la moitié souffrait de maladie psychiatrique. Elle a ensuite expliqué que l'accusé avait tué sa mère car il entretenait un lien “fusionnel” avec elle et qu'elle représentait un “poids psychiquement trop lourd” à supporter. “Tiraillé entre un désir de correspondre aux attentes de sa mère et le fait d'être réduit à cela”, l'homme avait repris son “autonomie” en se libérant d'une “relation aliénante”.
C'est ensuite une cousine éloignée de l'accusé, qui a hébergé ce dernier durant quinze ans avant qu'il ne parte vivre avec sa mère, qui a déposé à la barre pour évoquer un homme “doux, aimable et aimant”, “le fils que tout le monde aurait aimé avoir”. Elle a ensuite dépeint une relation entre l'accusé et la victime marquée par “l'emprise” exercée par la mère sur son fils.
Un collègue “très sympathique”
“Avec sa maman, c'était difficile de les séparer. Elle avait une emprise sur lui, j'avais l'impression qu'il ne vivait plus et j'avais surtout peur pour lui. C'était une présence constante car s'il allait chercher une chaise ou un verre d'eau, elle le suivait. Je la trouvais très égoïste car elle l'empêchait de vivre.” “On aurait dit une femme jalouse de son mari comme si c'était son homme, cette image devait être dure à porter pour lui”, a-t-elle finalement conclu.
Autre témoin à être entendu, un ancien collègue de l'accusé a, lui aussi, dressé un portrait plutôt positif de ce dernier dont il a gardé l'image d'un collègue “très sympathique” avec lequel on devenait “facilement ami”. “Une bonne personne qui ne ferait pas de mal à une mouche” et qui allait “très mal” peu avant les faits. Tout comme la cousine éloignée du quinquagénaire, le témoin a assuré qu'à l'époque des faits, il se souciait de ce dernier car il semblait très “vulnérable”.
Le procès doit s'achever vendredi avec les réquisitions du ministère public et la plaidoirie de l'avocate de la défense.
En ce second jour d'audience du procès d’un homme poursuivi devant la cour d’assises pour avoir étranglé sa mère, la parole a tout d'abord été donnée aux experts qui avaient examiné l'accusé suite aux faits. Si le psychiatre entendu par visioconférence a évoqué un “passage à l'acte lié à un épisode dépressif”, la psychologue a pour sa part dressé le portrait d'un accusé doté d'un quotient intellectuel de 119 qui se situe dans la “normale forte” et qui a un caractère “obsessionnel”.
L'experte a abordé la vie sexuelle et affective de l'accusé qui a eu un “épisode difficile” lorsqu'il a découvert son homosexualité à l'adolescence. “Il a eu une vingtaine de partenaires mais n'a jamais vécu en couple et en se consacrant à sa mère, il a laissé de côté sa vie affective.” À partir du décès de son père, le quinquagénaire s'est “consacré” à elle “au-delà de ce qui était nécessaire”. L'homme devait “vivre avec elle, la distraire, la sortir et même la surveiller puisqu'il avait installé des caméras dans leur maison”.
Le matricide, un crime “exceptionnel”
Concernant le passage à l'acte, la psychologue a tout d'abord rappelé que 18 matricides, des crimes “exceptionnels”, avaient été commis en 2024 en France dont 14 par des fils dont la moitié souffrait de maladie psychiatrique. Elle a ensuite expliqué que l'accusé avait tué sa mère car il entretenait un lien “fusionnel” avec elle et qu'elle représentait un “poids psychiquement trop lourd” à supporter. “Tiraillé entre un désir de correspondre aux attentes de sa mère et le fait d'être réduit à cela”, l'homme avait repris son “autonomie” en se libérant d'une “relation aliénante”.
C'est ensuite une cousine éloignée de l'accusé, qui a hébergé ce dernier durant quinze ans avant qu'il ne parte vivre avec sa mère, qui a déposé à la barre pour évoquer un homme “doux, aimable et aimant”, “le fils que tout le monde aurait aimé avoir”. Elle a ensuite dépeint une relation entre l'accusé et la victime marquée par “l'emprise” exercée par la mère sur son fils.
Un collègue “très sympathique”
“Avec sa maman, c'était difficile de les séparer. Elle avait une emprise sur lui, j'avais l'impression qu'il ne vivait plus et j'avais surtout peur pour lui. C'était une présence constante car s'il allait chercher une chaise ou un verre d'eau, elle le suivait. Je la trouvais très égoïste car elle l'empêchait de vivre.” “On aurait dit une femme jalouse de son mari comme si c'était son homme, cette image devait être dure à porter pour lui”, a-t-elle finalement conclu.
Autre témoin à être entendu, un ancien collègue de l'accusé a, lui aussi, dressé un portrait plutôt positif de ce dernier dont il a gardé l'image d'un collègue “très sympathique” avec lequel on devenait “facilement ami”. “Une bonne personne qui ne ferait pas de mal à une mouche” et qui allait “très mal” peu avant les faits. Tout comme la cousine éloignée du quinquagénaire, le témoin a assuré qu'à l'époque des faits, il se souciait de ce dernier car il semblait très “vulnérable”.
Le procès doit s'achever vendredi avec les réquisitions du ministère public et la plaidoirie de l'avocate de la défense.