Moorea, le 22 mai 202 - Un chèque de 954 000 francs a été remis ce mercredi 21 mai à la paroisse catholique de Paopao pour restaurer son tableau La Fuite en Égypte. Ce financement fait suite à la victoire de l’œuvre au concours du plus beau tableau à restaurer de la région Pacifique, organisé par la Fondation pour la sauvegarde de l’art français et Allianz.
Ce mercredi 21 mai, un chèque de 8 000 euros (954 000 francs) a été officiellement remis à la paroisse catholique de Paopao, lors d’une cérémonie à la chapelle Saint-Joseph. Ce don, offert par la Fondation pour la sauvegarde de l’art français et Allianz, va servir à restaurer le tableau La Fuite en Égypte, une œuvre peinte en 1948 par Peter Heyman et visible dans l’église de la paroisse. Ce tableau avait remporté au mois de mars dernier le concours du plus beau tableau à restaurer dans la région Pacifique grâce aux votes du public. Il avait été choisi à 57 % face à une tapisserie calédonienne.
L’œuvre représente la Sainte Famille fuyant en Égypte, avec des visages polynésiens, symbolisant la rencontre entre la foi chrétienne et la culture locale. Mais aujourd’hui, elle est menacée par l’humidité, les termites et la détérioration du bois. Présent à la remise du chèque, Monseigneur Jean-Pierre Cottanceau, archevêque du diocèse de Papeete, a rappelé l’importance de préserver cette œuvre pour les générations futures : “Ce tableau a besoin d’être soigné pour que les fidèles et les visiteurs puissent continuer à l’admirer. Il représente un magnifique exemple de peinture tahitienne, à travers ses personnages et son décor.”
Valoriser le patrimoine missionnaire
Guillaume Molle, professeur d'archéologie à l'Université de la Polynésie française et accompagnateur du projet, a expliqué les différentes étapes de la restauration. “Elle commencera par un nettoyage de l’œuvre et un traitement du bois contre les termites. Un restaurateur professionnel interviendra ensuite pour faire les retouches nécessaires. Un travail sur l’environnement de la chapelle est aussi prévu. Il faudra renforcer l’armature au-dessus de l’autel et installer un système de ventilation pour stabiliser la température et l’humidité, et ainsi mieux protéger le tableau à long terme. Des architectes des Monuments de France, venus en avril dernier et mandatés par la Direction de la culture et du patrimoine, remettront bientôt un rapport qui définira les prochaines étapes. Si tout se déroule comme prévu, la restauration pourrait être achevée entre fin 2026 et début 2027.”
Selon ce dernier, cette restauration est aussi l’occasion de valoriser un patrimoine encore peu connu : “On parle beaucoup des sites anciens comme les marae ou les paepae, mais on oublie parfois les traces plus récentes de notre histoire, comme le patrimoine missionnaire ou colonial. Ce projet permet de sensibiliser la population à ces aspects. Il réunit des professionnels, la communauté locale et des institutions, et montre que la protection de notre mémoire passe aussi par ces œuvres du XXe siècle”, a-t-il insisté.
Présent lui aussi lors de la cérémonie, Xavier Ducerf, directeur d’Allianz en Polynésie française, a rappelé l’importance de l’engagement de la société d’assurance dans la préservation du patrimoine polynésien. “Pour Allianz, c’est essentiel de participer et de contribuer au fait de préserver cette œuvre, qui résume une partie de la culture polynésienne. Elle montre le décor de Moorea, un fare, et des habitants de l’île qui ont réellement posé. C’est un véritable témoignage de la culture polynésienne”, a-t-il conclu.
Ce mercredi 21 mai, un chèque de 8 000 euros (954 000 francs) a été officiellement remis à la paroisse catholique de Paopao, lors d’une cérémonie à la chapelle Saint-Joseph. Ce don, offert par la Fondation pour la sauvegarde de l’art français et Allianz, va servir à restaurer le tableau La Fuite en Égypte, une œuvre peinte en 1948 par Peter Heyman et visible dans l’église de la paroisse. Ce tableau avait remporté au mois de mars dernier le concours du plus beau tableau à restaurer dans la région Pacifique grâce aux votes du public. Il avait été choisi à 57 % face à une tapisserie calédonienne.
L’œuvre représente la Sainte Famille fuyant en Égypte, avec des visages polynésiens, symbolisant la rencontre entre la foi chrétienne et la culture locale. Mais aujourd’hui, elle est menacée par l’humidité, les termites et la détérioration du bois. Présent à la remise du chèque, Monseigneur Jean-Pierre Cottanceau, archevêque du diocèse de Papeete, a rappelé l’importance de préserver cette œuvre pour les générations futures : “Ce tableau a besoin d’être soigné pour que les fidèles et les visiteurs puissent continuer à l’admirer. Il représente un magnifique exemple de peinture tahitienne, à travers ses personnages et son décor.”
Valoriser le patrimoine missionnaire
Guillaume Molle, professeur d'archéologie à l'Université de la Polynésie française et accompagnateur du projet, a expliqué les différentes étapes de la restauration. “Elle commencera par un nettoyage de l’œuvre et un traitement du bois contre les termites. Un restaurateur professionnel interviendra ensuite pour faire les retouches nécessaires. Un travail sur l’environnement de la chapelle est aussi prévu. Il faudra renforcer l’armature au-dessus de l’autel et installer un système de ventilation pour stabiliser la température et l’humidité, et ainsi mieux protéger le tableau à long terme. Des architectes des Monuments de France, venus en avril dernier et mandatés par la Direction de la culture et du patrimoine, remettront bientôt un rapport qui définira les prochaines étapes. Si tout se déroule comme prévu, la restauration pourrait être achevée entre fin 2026 et début 2027.”
Selon ce dernier, cette restauration est aussi l’occasion de valoriser un patrimoine encore peu connu : “On parle beaucoup des sites anciens comme les marae ou les paepae, mais on oublie parfois les traces plus récentes de notre histoire, comme le patrimoine missionnaire ou colonial. Ce projet permet de sensibiliser la population à ces aspects. Il réunit des professionnels, la communauté locale et des institutions, et montre que la protection de notre mémoire passe aussi par ces œuvres du XXe siècle”, a-t-il insisté.
Présent lui aussi lors de la cérémonie, Xavier Ducerf, directeur d’Allianz en Polynésie française, a rappelé l’importance de l’engagement de la société d’assurance dans la préservation du patrimoine polynésien. “Pour Allianz, c’est essentiel de participer et de contribuer au fait de préserver cette œuvre, qui résume une partie de la culture polynésienne. Elle montre le décor de Moorea, un fare, et des habitants de l’île qui ont réellement posé. C’est un véritable témoignage de la culture polynésienne”, a-t-il conclu.