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Un 2ème groupe d'éco-sentinelles formé par la Fape


PAPEETE, le 13 décembre 2017 - Après 15 volontaires des Australes, ce sont 17 volontaires de Punaauia qui suivent des cours et ateliers pour devenir des éco-sentinelles. Ils seront les forces vives d'un réseau, pensé par la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape). C'est elle qui organise les formations éco-sentinelles.

Pauline Sillinger est coordinatrice du réseau éco-sentinelles Hei Mata'ara pour la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape). Ce mardi matin, elle accompagne les nouveaux volontaires en cours de formation. Ils sont attablés devant Benoît Layrle, responsable de Fenua Ma leur fait face : "Bonjour à tous et bienvenus au CRT, centre de recyclage et de traitement des déchets de Motu Uta".

Les volontaires, ils sont 17 pour cette deuxième formation, suivent des cours théoriques, ils participent à des ateliers, ils visitent des centres comme le CRT, "ils rencontrent des référents dans leur domaine comme des représentants de Manu Sop, de l'Ademe, de Te mana o te moana", précise Pauline Sillinger.

L'idée est de les sensibiliser à des problématiques environnementales, au tri et au recyclage des déchets, à la production agricole respectueuse de l'environnement. "À l'issue de la formation, ils seront des référents sur lesquels nous pourrons compter. Par exemple, si une baleine s'échoue quelque part, ils sauront vers qui se tourner, qui contacter et comment réagir."

Au cours de la formation, ils ont par ailleurs à formaliser un projet personnel. "Nous sommes là pour les aider à planter une graine, pour réunir les conditions pour qu'ils puissent faire pousser cette graines", explique Pauline Sillinger. Elle précise "une première formation d'éco-sentinelles a été faites pour des habitants des Australes. Ils sont venus avec deux grands projets, la mise en place d'un rahui côtier et le développement du compostage et la permaculture."

En attendant, ils ont mené en novembre une opération de ramassage de déchets électroniques. "Ils ont réceptionné les palettes, ont ramassé les déchets, ont emballé les palettes et les ont mises sur le bateau. Nous misions sur quatre palettes par île à peu près", se rappelle Pauline Silligner, "nous en avons reçu près d'une trentaine sur les cinq îles".

Les volontaires de Punaauia sont en formation toute cette semaine. La Fape travaille déjà à la mise en place d'autres formations pour l'année 2018. "Cela dépend des financement, mais oui, nous en aurons. Nous avons besoin d'étendre ce réseau pour agir, en particulier avec les archipels éloignés", résume Pauline Sillinger.

Un 2ème groupe d'éco-sentinelles formé par la Fape

"J'avais besoin d'agir"

Laureline compte parmi les 17 volontaires engagés dans cette deuxième formation d'éco-sentinelles. Elle explique : "L'environnement, le tri des déchets, le recyclage sont des problématiques qui me touchent. Au quotidien, je fais déjà beaucoup mais j'avais besoin d'air. Parce que c'est bien d'en parler autour de soi, de partager des articles sur le sujet mais cela ne me suffisait plus. Au début, le programme me semblait un peu flou. Ce qui m'a décidé c'est la possibilité d'affiner un projet personnel et d'être ensuite soutenu par la structure organisatrice de cette formation. Des projets, j'en ai mille. Le premier que je veux mettre sur pied est à la fois social, solidaire et environnemental. Il s'agirait de former des familles en difficultés à la fabrication de produits d'entretien et des cosmétiques fait maison. Il y aurait moins de déchets, cela encourage l'autonomie des personnes, c'est bon pour les gens et pour la planète car on réduit les déchets et les ingrédients de base ne sont pas toxiques."

Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 13 Décembre 2017 à 08:54 | Lu 1270 fois